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Salam aleykoum


















Nous ne croyons pas à la chance, encore moins à la malédiction. Nous croyons en Dieu.




















Dois-je vous faire passer le mois ? Je crois oui, parce que rien d'intéressant ne s'est produit.  Je n'ai plus revu notre docteur. Il ne s'est plus jamais pointé. Au début, je voulais le revoir car à chaque fois qu'il est là, l'atmosphère est spéciale. Il apporte comme de la lumière et de la joie avec lui. Je vais être franche. Il m'arrivait de penser à lui. J'hésitais tout le temps à l'appeler mais je me contentais de demander de ses nouvelles à Oum Kalsoum.

Aujourd'hui, mes pulsions se sont calmées. Je ne pense  presque plus à lui. Preuve que je ne l'aime pas. Je l'apprécies juste.

Ce mois encore, ma mère était restée chez eux. Elle voulait soutenir leur famille. Elle est revenue la semaine dernière. Mon père est quant à lui affaiblit par le diabète. Il va pas trop bien et je crois qu'on va finir par l'hospitaliser.

J'ai été occupée à réviser le BAC. Rassoul a confisqué mon téléphone que je reprends que les dimanches. Voyez par vous même la prison dorée. Si je n'ai pas ce foutu examen, il va faire un AVC. Maintenant, soit je travaille soit je ne fais rien. Même sortir je n'ai plus le droit. Le Bac est dans moins de trois semaines.

Kira aussi est obligée de venir apprendre chez moi, sous la surveillance de Al Qaida 2, allias Rassoul. Je vous jure, mon cerveau va faire une panne tout de suite.

- Asma, tu vas pas me dire que tu ne maîtrises toujours pas la fonction logarithme ? me demande Kira

- Toi même tu maîtrises pas 

- Mais je sais! Et je suis venue pour que tu m'expliques et je vois bien que tu es la nullarde que j'ai toujours connue. Appelles Rassoul, il va nous expliquer. Il a fait S1 non ?

- Va l'appeler toi-même, dis-je en me couchant sur la table du salon remplie de cahiers,  je suis à bout. C'est Dieu qui donne le bac. S'il est écrit qu'on a pas, on aura pas.

- Tu es sans vergogne on dirait. Va au BAC sans rien apprendre et attends Dieu, imbécile, rouspète-t-elle en sortant pour appeler mon frère.

J'avais ma tête couchée sur la table, comme une ivre. Mes yeux étaient tous simplement noirs. J'avais des rides comme une vielle femme et des cernes de fou. Mes cheveux ? Ils sont en twist tressés depuis deux semaines, mais on dirait que je les eu depuis l'an dernier. En plus, je suis toujours dans le même jogging gris Adidas. Même la marque doit en avoir marre.

J'entends des voix s'élever dans le couloir. Il y avait celle de Rassoul, de Kira et puis...une voix qui me semble un peu familière.

Je sens les pas s'approcher. Je prends vite une feuille, faisant semblant d'apprendre.

Rassoul,Kira et Saliss font leur apparition. Laissez-moi le temps de vous décrire notre gentle de Saliss. Mais l'enfant est beau deh ! Il a tout, là où il faut. Bien soigné, bien parfumé, et il ressemble à un homme riche. Kira et lui irons bien ensemble mais vue la façon dont ma chérie regarde Saliss là, je préfère garder mes pronostics pour plus tard.

- Asma, comment tu vas ? me salue t-il en s'asseyant

- Je vais bien Saliss, ça fait longtemps là

- Ouais, le boulot si tu savais. Ibrahima c'est un timbré. Il ne fait que travailler et oblige tout le monde à faire de même.

J'écoutais Saliss en regardant Kira qui faisait les exercices, le visage renfrogné alors qu'elle ne comprenait rien. Elle m'avait raconté ce qui s'était passé avec Saliss au bureau mais je vois pas la raison pour laquelle elle ne semble pas vouloir avoir affaire avec lui. Au moins, soyons amis.

Mon imam d'amour...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant