Chapitre 2

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🎵 The score, 2Wei –
Down with the wolves 🎵

AYM

Fou de rage, je parcours la pièce à la recherche de quelque chose qui pourrait soulager la douleur lancinante dans ma jambe. Malheureusement mes efforts sont vains, aucun remède ne se présente à moi. Dans un accès de frustration, je fais valser tout ce qui se trouve à ma porter. Je vide les placards, jetant tout au sol, renverse violemment le bureau près de la fenêtre, laissant éclater ma rage. Je me suis fait botter le cul par une meuf, sans déconner !

— Putain ! Il n'y a rien ici pour se soigner ?!

Je saisis la chaise à ma droite et la lance de toutes mes forces contre le mur. Elle explose en mille morceaux, répandant des éclats de bois dans toute la pièce. Au même instant, la porte s'ouvre brusquement.

— Qu'est-ce que tu fou ?

Silas se tient dans l'embrasure de la porte, scrutant attentivement le salon du regard. Son salon...

— La mission ! hurlé-je.

Ma frustration atteint son paroxysme alors que la douleur dans ma jambe s'intensifie. Je m'affaisse lourdement sur le fauteuil en cuir, mon corps pesant désormais une tonne et brûlant de fièvre.

Silas éclate de rire, referme la porte d'un geste décidé avant de se diriger vers moi.

— Tu te fou ouvertement de ma gueule, ou je rêve ? lancé-je avec amertume.

— Tu ne rêves pas, non. Maintenant ferme-la que je jette un coup d'œil.

Il s'accroupit à ma hauteur et retire le t-shirt que j'avais utilisé pour bander ma jambe. Une grimace de douleur déforme mon visage au contact de ses doigts sur ma peau.

— Bordel, elle ne t'a pas raté, constate-t-il.

— Hum, effectivement. Elle savait très bien ce qu'elle faisait.

— Relate moi ce qui s'est passé cette nuit, me demande Silas qui se redresse et se dirige d'un pas déterminé vers le bar.

Avec une gestuelle assurée, il saisit deux verres en cristal et y verse soigneusement son whisky préféré, un breuvage dont il savoure chaque gorgée avec une passion évidente.

— Ils ont au moins été épargnés, ironise-t-il avec un sourire en coin, son regard parcourant la pièce dévastée avant de se poser sur les verres qu'il tient entre ses mains.

D'un geste confiant, il me tend l'un d'eux, que je saisis avec empressement. Portant le verre à mes lèvres, je savoure l'odeur enivrante du whisky avant d'en avaler une gorgée. Un feu brûlant s'empare de ma trachée, laissant derrière lui une sensation de chaleur dévorante. Je recrache le liquide restant dans ma bouche sur le sol, surpris par son intensité.

— Bordel, c'est vachement fort ! m'écrié-je.

Silas fronce les sourcils, visiblement étonné de ma réaction.

— Comment ça, c'est fort ?! C'est le même que d'habitude, réplique-t-il, déconcerté par mon incompréhension.

— T'es sûr ? Parce que je te jure que celui-ci vient de littéralement réduire mes entrailles en cendre.

Fire in the soul Où les histoires vivent. Découvrez maintenant