Rouge

Chapitre 2

Je m'avance en baissant la tête. Ma timidité légendaire refait surface et le stresse et l'angoisse de tout ce que j'ai vue précédemment sont encore très présent.

J'arrive enfin au niveau du couple.  Je leur annonce en gardant la tête basse que je me suis perdue et leur demande s'ils peuvent m'indiquer le chemin le plus court pour retourner au centre ville. La bonne  femme n'a pas le temps de me répondre que son mari grincheux me peste dessus.

-  Bonjour a vous aussi demoiselle ! La jeunesse est bien irrespectueuse de nos jours ! 

- Je  suis désolé, je ne sais pas vraiment ce qu'il m'arrive... S'il Vous plaît, où sommes-nous ?

- Enfin Robert, soit plus gentil tu vois bien qu'elle a l'air terrifiée,chuchote la dame. Elle se tourne vers moi.                                                                                   

- Nous Sommes sur le sentier des cygnes.

- Le Sentier des Cygnes ? Répétais-je confuse.

- Vous Vous sentez bien ? On dirai que vous êtes perdue... psychologiquement.

- Je...euh...

- Enfin ! Articulez un peu ! Nous sommes sur le sentier des cygnes, à l'orée de la forêt Esméralda à Holdy Town dans l'état de Washington aux Etats Unis d'Amérique sur la planète Terre ! Vous Comprenez ça ? Grogne t-il.

Agacée par son comportement, je relève la tête pour plonger mon regard dan le sien, parce que non je ne vais pas me laisser faire par cet affreux bonhomme, mais son visage se déforme en une terrible grimace comme l'autre garçon et il se change en statue de marbre.   

Oh mon dieu ! C'est moi qui fait ça avec mes yeux ! Mais depuis quand ? Les cris stridents de la femme de ce pauvre homme me sortent de mes pensées.

Je n'ose plus bouger, je fixe le sol essayant de retrouver mes esprits.La femme appelle à l'aide et hurle le mot sorcière, sûrement pour me désigner. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive. Je suis terrifiée et cette femme à côté de moi ne fait que hurler. Je la supplie enfin de s'arrêter et la regarde droit dans les yeux sans m'en rendre compte... Oh mon dieu je vais la pétrifier ! Trop tard !       
Je Panique en voyant arrivé un autre couple en courant. Je met la capuche de mon vieux sweat sale et dégoûtant et commence à courir. Je cours à ne plus en pouvoir...

J'arrive Enfin dans la ville, celle dont parlait l'homme que j'ai transformé en statue... Tout ça, c'est à cause de moi... Il faut que je me fasse discrète dans cette ville dont j'ignorais l'existence jusqu'à maintenant. Je dois également trouver une explication à tous ce qu'il m'arrive depuis quelques heures ? Peut-être est-ce juste un rêve... Un rêve vraiment très réaliste. Alors que d'autres idées confuses me traversent l'esprit je reçois un violent choque dans l'épaule et tombe sur le sol dur. Je reste un moment sans bouger afin de réaliser ce qu'il vient de se produire.

- Est-ce que ça va ? Me questionne une voix rauque.

Les mots ne sortent plus de ma bouche et je n'arrive pas à bouger. Je remarque qu'un groupe de personne commence à se former autour de moi, il y a un brouhaha pas possible. Mon cœur s'emballe à nouveau et mon corps tremble comme jamais. J'ai la terrible impression qu'un combat de catch se passe dans ma tête tellement elle me fait souffrir.

Il faut que tout cela cesse... Maintenant.                                                              

C'est alors qu'un énorme hurlement m'échappe. Jamais je n'ai crier aussi fort. Le son est tellement puissant que tout le monde se bouche les oreilles, moi y compris. Le regroupement formé autour de moi se disperse progressivement et les gens crient aussi.

Après ces quelques secondes de hurlement, parues interminables, je reprends le contrôle de mon corps. Une seule personne est restée à mes côtés.            
Un jeune garçon. Il semble un peu mal en point.  Alors qu'il se relève, j'en profite pour bien le détaillé. Il est assez grand, mais pas trop. Des cheveux noirs ainsi que de magnifique yeux bleu-gris.

Je prie intérieurement pour ne pas qu'il lui arrive le même sort qu'aux autres.

- Est-ce que ça va ? Répète-t-il comme si rien ne c'était passé..

- Oui. Désolé je ne sais pas ce qu'il m'a pris.

Je Commence à me lever pour reprendre mon chemin mais une main m'attrape le bras. C'est lui. Je ne veux pas me retourner, je ne veux pas lui faire face. J'ai trop peur.

   - Qui es-tu ? Demande-t-il
   - Personne.       
Il  lâche un petit rire.
   - C'est    une petite ville. Je connais tous les habitants.
    - Et    bien, je suis en vacances.
    - Hum...     Étant donné l'état de tes vêtements, ou même ton état    physique, il est presque évident que tu n'es pas en vacances.
    - Comment    peux-tu en être si sûre ? Répliquais-je. Je me suis jute    perdu dans la forêt en me promenant et j'ai glissé dans la boue.
     - Je    ne te crois, dit-il avec un sourire pervers
      - Je    ne t'ai pas demander de me croire. Vas-tu me laisser partir    maintenant ?
      - Pas    avant que tu ne me dise qui tu es. Vraiment.
      -  Je    reste immobile et silencieuse. Il tient encore mon bras, ce qui me    dérange.
       - Tu    me fais mal. Lâche moi.
        - Dis    moi qui tu es avant !    
    Il    commence à s'énerver et je n'aime pas ça. Je suis peut-être une    fille mais je sais me défendre. Je me retourne lentement, en    prenant soin de garder la tête baissée pour ne pas qu'il me voit ,    et lui assène un coup de manière a ce qu'il me lâche. Et ça    marche. Je profite de l'effet de surprise pour prendre la suite.

    - Reviens !    Hurle-t-il

    Je   ne l'écoute pas et m'enfuis encore, jusqu'à être sûr qu'il ne me    trouveras pas. Je me retrouve finalement dans une petite ruelle    sombre.  Je vais rester la pour la nuit.

La nuit a été assez froide et j'ai vraiment mal dormi. J'ai terriblement faim et si peu d'argent sur moi. Je décide de trouver quelque chose à me mettre sous la dent et je réfléchirais ensuite à une solution à mes problèmes.  On réfléchis mieux le ventre plein, c'est certain !

Je marche dans les rues quand j'arrive devant la boutique d'un épicier.Je fais un mouvement de recul quand je vois mes yeux ! Ils sont... Ils sont rouges ! Mes longs cheveux blonds sont emmêlés et sales. Mon teint est ternit par la boue collée à ma peau mais on peut quand même discerner la pâleur de ma peau. Encore une fois, j'ai cette sensation de ne plus pouvoir respirer.

Après Cette surprenante découverte, mon appétit est coupé et je retourne finalement dans la ruelle où j'ai dormi. Je remarque un tas d'ordures et commence  a fouiller malgré mon dégoût.

Je Trouve énormément de petits objets inutiles et moches mais rien qui m'intéresse.             Enfin, si. Je viens de trouver une paire de lunette de soleil. Ca me sera sûrement utile pour cacher mes yeux...                                                              
Rouge... Ils sont rouges. C'est tellement étrange,tellement... impossible.     
J'ai dû rêver. Où alors j'ai été exposée à des vapeurs hallucinogènes.                
Personne ne peut avoir les yeux rouge naturellement.