𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟭𝟵.

62 32 1
                                    

Je cours à toute vitesse, l'adrénaline poussant mes jambes à se déplacer plus vite que jamais. Les arbres se succèdent, flous autour de moi, mais je garde mon cap, déterminée à rester hors de portée.

Derrière moi, j'entends ses pas, rapides et précis. Il est sur ma trace, et un sourire se dessine sur mes lèvres. Cette chasse est presque excitante.

Je zigzague, me faufilant entre les troncs, cherchant un endroit où je pourrais me cacher et l'observer. J'atteins une petite clairière, à peine éclairée par la lune. Un coup d'œil en arrière me révèle qu'il est toujours là, mais je le perds de vue.

Je m'accroupis derrière un buisson, retenant mon souffle, mes sens en alerte. Les secondes passent, et l'angoisse de la capture me titille, mais je ne céderai pas.

— Aela, où es-tu ? Sa voix résonne, pleine de défi, mais aussi d'amusement.

Il sait que je suis proche. Je m'enroule un peu plus dans l'obscurité, ma détermination renforcée. Je ne suis pas qu'un simple obstacle à surmonter ; je suis un mystère qu'il n'a pas encore résolu.

Soudain, je vois une silhouette se dessiner à la lueur de la lune, se rapprochant. Il avance lentement, ses mouvements calculés, presque prédateurs. Mon cœur s'emballe.

— Si tu es intelligente, tu sortirais de ta cachette, murmure-t-il, sa voix un mélange de provocation et de charme.

Je ne bouge pas, mais une idée audacieuse me traverse l'esprit. Pourquoi ne pas jouer avec lui un peu plus ? Je me redresse lentement, prenant soin de faire du bruit, attirant son attention.

Il se retourne, un éclat de surprise dans ses yeux. Je prends cela comme une victoire.

— Tu es vraiment obstinée, dit-il en s'avançant.

— Et toi, tu es vraiment, toi, rétorqué-je, amusée.

Je me mets à courir dans la direction opposée, riant intérieurement à l'idée de l'énerver. Je me faufile à travers les arbres, le bruit de ses pas derrière moi toujours présent.

Alors que je tourne au coin d'un arbre, je trébuche légèrement, mais je me ressaisis immédiatement. Je suis toujours en tête.

Je me retrouve à l'orée de la forêt, le bruit de la ville à proximité. Je sens un mélange d'excitation et de liberté. Juste un peu plus, et je pourrais m'échapper.

Mais alors que je m'approche de la lisière, je me retourne. Il est là, presque sur moi, ses yeux brillants d'un défi ardent.

— Tu penses vraiment pouvoir m'échapper ?

Je prends une profonde inspiration, me redressant.

— Pourquoi ne pas essayer de m'attraper ?

Sa surprise se transforme rapidement en un sourire narquois.

— Très bien, jouons.

Sans un instant d'hésitation, je me mets à courir vers la ville, le cœur battant à tout rompre, sachant qu'il est juste derrière moi. La nuit promet d'être longue, mais je suis prête à tout pour garder ma liberté.

Je cours à travers la forêt, le sol meuble sous mes pieds. Les arbres se dressent comme des ombres menaçantes, mais je ne me laisse pas intimider. Je me rappelle que la maison où je suis retenue se trouve à l'écart, loin de la ville, isolée dans cette forêt épaisse.

Je zigzague entre les troncs, le bruit de mes poursuivants résonnant toujours derrière moi. Soudain, un cri retentit dans la nuit, une voix familière. C'est lui, l'homme au regard intense, qui se rapproche. Je dois me cacher, trouver un moyen de ne pas me faire attraper.

Je jette un œil autour de moi et repère une vieille cabane en ruine, à moitié cachée par des buissons. Je m'y faufile, retenant ma respiration, espérant qu'il ne m'ait pas vue. À l'intérieur, l'obscurité est totale, l'air est humide, et l'odeur de renfermé me prend à la gorge.

Je m'appuie contre un mur, écoutant les bruits environnants. Les pas se rapprochent, puis s'arrêtent. J'entends sa voix, claire et puissante.

— Je sais que tu es là. Ne joue pas à cache-cache avec moi.

Je serre les poings, refusant de céder à la peur. Je suis ici pour me défendre, pour retrouver ma liberté.

Il entre finalement dans la cabane, son regard perçant balayant la pièce. Il sait que je suis ici. Mon cœur bat fort, mais je reste immobile, attendant le bon moment pour agir.

— Tu pensais vraiment pouvoir te cacher ? demande-t-il, un sourire en coin.

Je me redresse lentement, défiant son autorité.

— Peut-être que je ne veux pas me cacher, rétorqué-je. Peut-être que je veux juste voir jusqu'où tu es prêt à aller.

Sa surprise est palpable, mais je vois aussi l'étincelle de défi dans ses yeux. Ce n'est pas seulement un jeu de pouvoir, c'est un duel d'esprit, et je ne suis pas prête à perdre.

— Alors, qu'est-ce que tu comptes faire ? Il avance vers moi, chaque pas résonnant comme une menace.

Je sens la tension monter, mais je ne recule pas. Je suis prête à me battre pour ma liberté, peu importe le prix.

Je ne recule pas, déterminée à ne pas céder.

— Je compte te montrer que tu ne peux pas toujours avoir le contrôle, dis-je, ma voix ferme.

Il s'arrête à quelques pas de moi, un mélange d'amusement et de défi dans ses yeux sombres.

—L'audace peut être dangereuse.

Soudain, je pivote et cherche à atteindre une fenêtre, mais il me saisit par le bras, me maintenant fermement. Je sens la pression de son emprise, mais ça ne fait qu'attiser ma colère.

— Laisse-moi partir, tu ne sais pas à qui tu as affaire. lui ordonné-je.

Son regard s'assombrit.

— Oh, je crois que je commence à le comprendre. Mais je ne te laisserai pas partir si facilement.

Avec un geste rapide, je me dégage de son emprise, mais je sens déjà sa présence sur moi. Mon esprit s'emballe. Je dois agir vite. Dans un élan de désespoir, je cherche un moyen de le distraire.

Je feins de tomber, le faisant avancer vers moi. Profitant de l'élan, je me relève brusquement et jette un morceau de bois dans sa direction. Il l'évite, surpris par ma manœuvre.

— Très bien, jouons à ce petit jeu, dit-il, un sourire amusé se dessine sur son visage.

Je prends cela comme un défi. Je me faufile autour de lui, zigzaguant dans la pièce étroite. Le combat devient une danse, chaque mouvement calculé pour garder mes distances tout en cherchant une échappatoire.

Finalement, je repère une porte à l'arrière de la cabane. Je me dirige vers elle, mais il me bloque le passage, son sourire désormais enlevé.

— Tu ne crois pas que tu pourrais t'en aller si facilement ?

Je sens l'adrénaline monter. D'un coup, je plonge sous son bras, mais il me saisit à nouveau. Cette fois, je réagis rapidement, me tournant pour le frapper au visage.

L'impact le déséquilibre juste assez pour que je puisse m'échapper vers la porte. Je l'ouvre et me précipite à l'extérieur, l'air frais de la forêt me frappe au visage.

Il me suit de près, mais je cours aussi vite que possible, déterminée à ne pas me laisser attraper. La nuit est dense, mais je suis résolue à me frayer un chemin vers la liberté.

Jeux de pouvoir- tome 1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant