Hey Won,
Ça fait longtemps n'est-ce pas ? Deux ans plus précisément, tu sais, depuis que tu m'as brisé le cœur.
Je voulais voir si tout allait bien.
Je n'ai pas cessé de croire en nous, c'est pour ça que je t'écris ceci. Je ne peux pas te laisser q...
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Appartement de Won. Le 19 mars 2016, 00h16
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Won ne bougeait toujours pas, figée dans cette lutte intérieure que je pouvais presque palper. Son souffle tremblait, son regard fuyant tentait de s'accrocher à autre chose, n'importe quoi pour éviter le poids de mes yeux. Et pourtant, elle restait là, immobile sous l'emprise de ma présence. Le silence qui nous entourait devenait assourdissant, un champ de bataille où s'entrechoquaient mes désirs et ses peurs.
Je pouvais sentir la fine ligne entre la soumission et la révolte dans chaque parcelle de son corps tendu. Elle ne parlait pas, mais elle hurlait dans son silence, et ça me rendait fou. Ce fichu silence, cette retenue qui la définissait si bien, m'exaspérait. C'était ce qui avait toujours été entre nous. Elle ne disait jamais ce qu'elle pensait vraiment, jamais ce qu'elle ressentait, et moi, je me retrouvais piégé dans l'incertitude, obligé de lire entre les lignes, de deviner.
— Pourquoi tu te tais, hein ? dis-je dans un souffle, ma voix pleine de ce désespoir qui commençait à me brûler les entrailles.
Elle ne répondit pas. Ses lèvres tremblaient, mais elles restaient scellées, comme si le moindre mot pouvait briser cet équilibre fragile qui régnait entre nous. Son silence, plus que ses paroles, me confirmait que tout était fini. Elle ne reviendrait pas. Won ne reviendrait jamais, et je n'étais pas sûr de pouvoir l'accepter.
Mon cœur s'emballa, battant si fort que je craignais qu'il éclate. Une chaleur sombre montait en moi, prête à exploser. Je me redressai, libérant enfin le canapé de mon emprise, laissant à Won une fraction de liberté, mais je ne la lâchais pas des yeux.
— Tu crois que je suis dangereux, c'est ça ? Tu penses que je vais te faire du mal ? demandai-je avec un sourire froid, cruel. Je ne veux pas te blesser, Won. Je ne veux plus. Mais si tu continues à me pousser à bout...
Je laissai la phrase en suspens. J'avais vu son corps se raidir à mes mots. La peur. C'était ça que je voulais, n'est-ce pas ? Voir cette peur dans ses yeux, la même que celle qui m'avait animé depuis qu'elle avait décidé de s'éloigner. Elle avait fait naître cette colère en moi. Cette rage dévorante, incontrôlable. C'était sa faute, pas la mienne.