Londres 1820,
Haydée est une jeune femme de 23 ans.
Elle travaille pour l'une des familles les plus aisées de la ville et surtout l'une des plus gentilles, le vicomte et la vicomtesse de Seymour.
La saison des mondanités est prête à débuter et une...
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«Votre Grâce ? »
J'ouvre péniblement les yeux et je me retrouve devant Edmund qui me sourit.
Il a le droit de rentrer dans ma chambre ?
Et puis finalement je prends conscience que je ne suis pas dans ma chambre, mais dans le petit salon.
«Il a toujours été très dur à réveiller » me dit-il en souriant et en étant tout de même pas sûr de lui.
Je sens maintenant un souffle dans ma nuque qui me fait frissonner, une main qui entoure mon ventre et surtout un corps chaud collé au mien.
«Quelle heure est-il ? »
«Pas loin de 13h30 votre Grâce »
Je ne suis pas surprise, après tout nous avons discuté toute la nuit et je ne me souviens même pas de m'être endormi ici.
Je décide d'enlever la main de Will qui se trouve autour de moi et je me lève le plus délicatement possible sans le réveiller.
«Laissons le dormir »
«Très bien »
Une fois debout, je m'empresse d'attraper une couverture est de la poser sur lui avant de suivre Edmund qui referme la porte derrière nous.
«Dîtes-moi Edmund, combien d'employés travaillent au sein de cette famille ? »
«Une trenteine votre Grâce »
«Pouvez-vous me les présenter un à un en commençant par les cuisines, je meurs de faim»
«Bien sûr, suivez-moi »
Je le suis à travers la maison et nous descendons vers les cuisines où règnent une odeur délicieuse ainsi qu'un drôle de silence.
«Votre Grâce » disent tous dans une révérence qui me gêne plus qu'elle me flatte.
«Bonjour à tous »
«Sa Grâce a faim »
«Non, vous embêtez pas je vais prendre une pomme »
«Mais le repas est prêt Duchesse ! Il n'attendait plus que vous »
«Très bien » dis-je en m'installant devant une table de la cuisine.
«Vous ne préfériez pas manger en haut ? »
«Non, ici me convient et j'aimerais m'entretenir avec vous afin de vous connaître»
Ils se regardent tous entre eux et je me demande si je n'ai pas dit une bêtise.
Mais très rapidement, ils se mettent derrière les fourneaux afin de réchauffer leurs plat et je surprise de voir que personne ne parle.
Il y a juste le bruit des casseroles et des fouets qui se font entendre.
On m'apporte rapidement une assiette et l'homme reste devant moi pendant que je le remercie.
