Chère journal

Chapitre 2 : second jet

Daniel ouvrit le carnet et se mit à lire : "-Je m'appelle Sara et je prends possession de ce journal."

Nathan : « L'ancienne détentrice s'appelait donc Sara... Je me demande ce qui a pu se passer pour que ce vieux carnet se trouve dans le grenier de cette maison abandonnée ? »

Daniel : « Si tu veux, on pourrait directement chercher son dernier écrit, ça pourrait nous éclairer sur ce qui lui est arrivé... ? »

Nathan : « Pourquoi pas, ça nous simplifierait la tâche. Mais, restons prudents, n'oublie pas le dossier. »

Daniel retourna le carnet et fit lentement défiler les pages dans le sens contraire, dans l'espoir de trouver le dernier écrit de cette mystérieuse Sara.

Daniel le trouva enfin, mais soudainement, il se pétrifia et perdit connaissance tout en gardant le carnet dans les mains.

Nathan, pris de panique, secoua son ami : "DANIEL... DANIEL... QU'EST-CE QU'IL T'ARRIVE ? "

Il n'eut aucune réponse. Alors Nathan commença à chercher un moyen de la réveiller, mais à ce même moment, Daniel releva la tête dans un sursaut, totalement apeuré et chamboulé.

Bouleversé, il dit : " Je...Je l'ai vue "

Nathan : « Mais de quoi tu parles qu'as-tu ... "

Daniel le coupa et se répéta : « Je l'ai vue »

Nathan perdit patience : « Mais quoi a la fin, QU'AS TU VU... ! Que t'arrive-t-il ? »

Face au silence de son coéquipier, Nathan se saisi du journal que Daniel avait laisser tomber au sol précédemment. Au contact de cette fameuse page, il se senti comme aspirait dans les mots. Il n'eut plus rien... Nathan ouvrir les yeux, déstabilisé et dans le brouillard. Au fur et à mesure qu'il reprenait ses esprits, il distinguait de mieux en mieux une voix féminine qui répéter en boucle les même phrases.

XX : " C'en est assez ! Je ne peux plus le supporter. Je voudrais en finir... STOP... Je n'en peux plus, j'aimerais juste dormir...Dormir pour l'éternité ".

Après ces trois derniers mots, abandonnés dans un dernier soupir presque inaudible, ses sanglots incessants cessèrent. Ne résonnaient plus que de légers spasmes posthumes, agitant ce corps désormais inerte.

Sa vision se clarifia enfin, et horrifié, il découvrit la scène funèbre dont son ami avait dû être témoin. Il comprit immédiatement la raison de son état. Nauséeux, il ne put détourner le regard de ce corps frêle, suspendu par une corde nouée à son cou, dans cet endroit d'une obscurité profonde et brumeuse. C'était assurément le corps d'une jeune femme, pas plus vieille que 16 ans. Elle était vêtue d'une chemise de nuit blanche, tout ce qui a de plus banal, mais était imbibée de larmes et de mouchures. Quant à son visage, Nathan ne put le distinguer clairement, encore sous le choc de cette vision traumatisante, toutefois il distingua à la perfection ses yeux...vides... vides de vie, et terriblement perçants. Sous son regard inanimé, on distinguait toujours les sillons creusés par les larmes précédant cet acte irréversible.

Nathan se sentit touché au plus profond de lui. Il le sait...Jamais il ne pourrait oublier ce regard.

Tout d'un coup, et aussi brutalement qu'il fut projeté dans ce cauchemar, il était de retour dans leur bureau. Il y retrouva Daniel, qui lui, avait commencé à reprendre des couleurs.

Soudain, Daniel vit que Nathan était revenu à lui, et il se précipita vers ce dernier.

Daniel chamboulé : « Je suis tellement désolé, si j'avais été capable de réagir, j'aurais pu te prévenir et j'aurais pu t'épargner ça. »

Nathan tentant de le calmer : « Ne t'en fais pas, tu n'y es pour rien. Même si, pour être honnête, j'aurais préféré ne pas être reconfronté à ce genre de chose. Mais ça m'aura permis de l'entendre. Son regard criait, à l'aide ! »

Daniel regarda avec approbation Nathan, l'air de dire "Moi aussi je l'ai entendu".

Nathan, déterminé : « Comme on le suspectait, cette affaire relève bel et bien du surnaturel. Et il est maintenant de notre DEVOIR d'éluder cette affaire. »

Nathan marqua une légère pause, encore ébranlé par ce qu'il lui était apparu. Puis il reprit, dirigeant son regard vers ce lugubre carnet.

« Je ne sais pas ce que tu caches, mon cher journal, ni ton niveau d'implication dans ce drame, mais compte sur nous pour le découvrir ! Sara, je te fais également la promesse de découvrir ce qui t'a poussé à faire cela, et d'obtenir ton repos éternel ou bien ta vengeance... ».