Mirage D'un Instant

Elle est venue, douce étoile dans ma nuit,
Éclat perdu, ange tombé dans l'oubli.
Ses mots étaient miel, et moi, cœur tremblant,
J'ai cru aux promesses, aux rêves d'amant.

Elle disait, dans un souffle, être la seule,
Dans ce désert où mon âme vacille et se meurt,
Qu'elle chasserait mes peurs, briserait mes chaînes,
Et qu'en elle, enfin, je trouverais ma reine.

J'ai suivi ses pas, épris, ensorcelé,
La peur de l'engagement relationnel dissipée sous son regard enflammé,
Nos mondes divergents s'effaçaient, éphémères,
Quand elle prenait ma main, défiant l'univers.

Mais l'amour n'était qu'une ombre dans ses yeux,
Le mensonge, un feu doux qui brûlait mes vœux.
Elle m'a regardé, l'âme nue, sans remords,
Et m'a trahi, les lèvres d’un faux aurore.

Les cieux s'écroulaient sous ses paroles amères,
Quand elle a menti, froide et pleine de mystères.
Je l'aimais, moi, dans un rêve impossible,
Elle, s’amusait d’un jeu cruel, indicible.

Ainsi, je suis retombé dans mes anciennes peurs,
Esclave des doutes, naufragé dans la douleur.
Elle m’avait promis d’être l’unique lumière,
Mais m’a laissé seul, face à l’hiver.

Nous étions deux âmes de mondes distants,
Et dans cette différence, elle a planté son chant,
Un chant de désillusions, de trahison infâme,
M’entraînant loin de l’amour, loin de son âme.

Je revois ses yeux, deux miroirs glacés,
Où la vérité se perd, où je me suis brisé.
Elle était la promesse qui n’a jamais tenu,
Et moi, l'amant fidèle, par le mensonge abattu.
Vivement l'aube du lendemain, pour que nos souvenirs trépassent.

Dave LEK'S