Amour à Contre-Courant

Chapitre 38

Aaron

Je me trouve dans mon salon, la soirée a été agréable et détendue, mais il y a une certaine absence dans l'air. Avery me manque et même si je sais qu'elle profite pleinement de son temps avec son père, il est difficile de ne pas ressentir un vide.

Irina entre dans la pièce, un sourire malicieux sur les lèvres. Elle remarque immédiatement mon air pensif et vient se poser sur le canapé à côté de moi.

— Ça a l'air de te peser, Aaron. Tu sembles un peu perdu sans Avery, dit-elle en me lançant un regard taquin.

Je lui adresse un sourire léger, reconnaissant sa capacité à lire les émotions des gens. Je prends une profonde inspiration avant de répondre.

— Oui, tu as raison. Elle me manque, mais je suis content qu'elle passe du temps avec son père. C'est important pour elle, surtout après tout ce qu'elle a traversé.

Irina hoche la tête, mais son sourire reste en place.

— Je comprends. C'est juste amusant de te voir un peu à la dérive. Je pense que ça doit être la première fois que je te vois aussi... distrait.

Je ris doucement, secouant la tête.

— Je suppose que c'est le prix à payer quand on tient vraiment à quelqu'un. C'est étrange de ne pas l'avoir autour de moi, mais je sais qu'elle en a besoin. Et j'apprécie vraiment que son père soit là pour elle.

Irina se penche en avant, ses yeux pétillant de malice.

— Eh bien, au moins, tu peux être sûr qu'elle pense aussi à toi. Avec tout ce qu'elle m'a dit sur toi, je suis sûre qu'elle est impatiente de te retrouver.

Je souris, touché par ses mots.

— J'espère que tu as raison. Pour l'instant, je vais essayer de profiter de cette journée. Je suppose que ça fait du bien aussi de prendre un peu de recul et de se détendre.

Irina se lève pour se servir un verre d'eau, puis se tourne vers moi avec un regard réfléchi.

— Tu sais, c'est marrant. Je ne pensais pas que quelqu'un pourrait te rendre comme ça...Mais c'est bien de te voir comme ça. Ça montre à quel point tu tiens à elle.

Je souris, touché par sa remarque.

— Je suppose que c'est la preuve que je suis humain, après tout. Mais ne t'inquiète pas, je ne vais pas me laisser abattre. J'ai hâte de la retrouver et de passer du temps avec elle.

Irina rit doucement et me lance un regard complice.

— Je suis sûre que le temps passera vite. En attendant, profite bien de ton rôle de célibataire temporaire. Et qui sait, peut-être qu'on pourra te trouver une distraction pour t'aider à passer le temps.

Je la remercie avec un hochement de tête. L'entendre me taquiner, un éclat de malice dans ses yeux, me fait légèrement sourire.

— Allez, avoue-le, Aaron. Tu es complètement amoureux d'Avery, n'est-ce pas ?

Je rigole doucement, un peu pris de court par sa remarque.

— Alors comme ça, tu penses que je suis amoureux ? Lui demandé-je en levant un sourcil. Peut-être que je le suis, après tout. Mais je préfère dire que je suis juste profondément attaché à elle.

Irina rit et secoue la tête.

— Oh, c'est adorable, Aaron. Si ce n'est pas de l'amour, c'est sûrement le début. En tout cas, tu as l'air d'une personne qui attend avec impatience de retrouver quelqu'un de spécial.