Chapitre 39

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Avery

Je me réveille avec le sourire aux lèvres, repensant à la soirée d'hier. Voir mon père se lier d'amitié avec mes amis, surtout avec Aaron, m'a fait si plaisir. C'était comme si, pendant un moment, toutes les pièces de mon puzzle de vie s'étaient enfin assemblées.

Je me lève doucement du lit, le soleil déjà haut dans le ciel, inondant ma chambre d'une lumière douce. Mon père est probablement déjà debout, comme à son habitude. Après tout, c'est lundi. En descendant les escaliers, je le trouve assis dans la cuisine, un café à la main et le journal du jour ouvert devant lui. Il me regarde avec ce même sourire tendre qu'il a eu tout au long de la soirée d'hier.

— Bien dormi ? Me demande-t-il doucement.

— Comme un bébé, dis-je en me servant un café. Hier soir, c'était parfait, merci.

Il sourit, un éclat de fierté dans les yeux.

— C'était vraiment sympa et je dois dire... Aaron a l'air d'être un bon gars.

Mon cœur s'emballe un peu à l'entente de son nom. Il termine son café et se lève en étirant ses bras.

— J'ai un rendez-vous important aujourd'hui, mais je serai rentré ce soir, promet-il avec un sourire. Profite bien de ta journée et on se retrouve pour dîner ?

Je hoche la tête avec enthousiasme.

— Oui, à ce soir, papa.

Je le regarde s'éloigner et, une fois seule, je prends mon temps pour me préparer. En ouvrant mon tiroir de la table de chevet, mon regard tombe sur cette vieille boîte en bois que j'avais presque oubliée. Elle est petite, usée, avec des gravures délicates sur le dessus. Mon cœur se serre un instant en me rappelant ce qu'elle contient. Des souvenirs que des personnes doivent rechercher depuis longtemps. Je la laisse glisser entre mes mains, hésitant quelques instants.

Je l'ouvre finalement, découvrant des lettres, des photos. Une sensation étrange m'envahit, mélange de nostalgie et de douleur. Je décide de l'emporter avec moi. Je sors de la maison, verrouille la porte et marche vers la maison d'Aaron, où tout le monde doit être réuni.

En arrivant chez Aaron, je laisse un sourire se former sur mes lèvres en voyant le groupe déjà réuni dans le jardin. Ils sont en pleine partie de basket, riant et se chamaillant gentiment. Aaron dribble avec agilité tandis qu'Arthur essaie de lui voler le ballon, sans succès. Ernest, quant à lui, est en pleine conversation avec Trey, mais je sais qu'il ne va pas tarder à s'inviter dans le jeu, comme toujours.

Sur la table près de l'entrée, je remarque mon matcha habituel et un cookie soigneusement disposé, probablement préparés par Aaron. Je ne peux m'empêcher de sourire en voyant cette petite attention.

Je m'installe sur une chaise, posant la boîte en bois à mes côtés. Pendant quelques instants, je me contente de les observer, profitant de l'énergie qui se dégage de leur jeu. Je leur lance un sourire taquin en les regardant jouer, puis je lâche d'un ton moqueur :

— Vous appelez ça du basket ? On dirait plutôt une chorégraphie mal synchronisée !

Les garçons s'arrêtent et rient, puis viennent s'asseoir autour de moi, intrigués. Trey me lance un regard complice.

— C'est facile de se moquer depuis ta chaise, mais tu n'oserais pas venir sur le terrain.

Je ris à mon tour et secoue la tête avant de remarquer l'absence d'Irina.

— Où est Irina, d'ailleurs ? Demandé-je, curieuse.

— Elle avait un rendez-vous important, répond Aaron. Elle sera de retour plus tard.

Amour à Contre-CourantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant