chapitre 20 : jour 2 ( partie 1 )

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« Lâchez-moi ! », dis-je en me débattant, mais je finis quand même jeté comme une vieille ordure dans la cave de ma propre maison. Les hommes qui m'ont amené ici me regardent et me disent :

- Fais de beaux rêves, petit.

Ils referment la porte et s'assurent qu'on ne puisse plus l'ouvrir. Je sèche mes larmes et me mets à réfléchir. Je connais mon père. Je sais qu'il a toujours un double de toutes les clés de la maison caché quelque part. La cave n'a sûrement pas fait exception. La pièce est seulement équipée d'un vieux tapis sur le sol, d'un meuble poussiéreux et d'une étagère à vin. Je me lève, m'approche du meuble poussiéreux et commence à ouvrir les armoires. Vides. Rien à l'intérieur. Je penche ma tête, espérant voir la clé cachée sous l'une des planches du dessus, mais non. Je referme donc les armoires et me mets à fouiller les tiroirs. Toujours rien, dans les trois tiroirs du meuble.

Je me tourne alors vers le tapis, me baisse et le soulève, mais rien en dessous. Je me dirige vers l'étagère à vin et commence à regarder entre chaque bouteille, mais rien non plus. Je commence à perdre espoir. Je passe mes mains dans mes cheveux et me dis : « Et s'il n'y avait pas de clé ici ? Vais-je donc mourir ? Impossible ! Je ne veux pas mourir, je ne peux pas mourir dans cette cave ! » Je suis en pleine panique, incapable de contrôler mes gestes. Je me retrouve à saisir les bouteilles de vin, deux par deux, et à les éclater sur le sol. « Il doit forcément y avoir une clé ! » Mon père n'aurait jamais oublié une pièce. Il a toujours fait ça, par peur de se retrouver enfermé quelque part ou de perdre une de ses clés. L'étagère à vin est maintenant complètement vide, tout est brisé sur le sol. Je me mets à observer les débris et aperçois la clé au milieu des éclats de verre. Avec mon pied chaussé de blanc, j'écarte les morceaux de verre pour atteindre la clé. Une fois en main, je me précipite vers la porte et l'ouvre.

Je me réveille en sursaut, encore ce rêve qui me terrifie. D'un coup, j'entends frapper à la porte. Je vais ouvrir, mais il n'y a personne. Je baisse la tête, et là, je vois un petit-déjeuner sur un plateau, avec une lettre à côté. Avec un sourire au coin des lèvres, je ramasse le plateau et retourne dans ma chambre, refermant la porte derrière moi.

Éden et le monde magique Où les histoires vivent. Découvrez maintenant