The Rage of Darkness

48 2 0
                                    

Aemond Targaryen se tenait dans la pénombre de ses appartements, les poings serrés, la rage bouillonnant en lui comme une tempête imminente. Les nouvelles des couloirs de King's Landing lui avaient atteint le cœur, une rumeur qui lui brûlait les entrailles : Visenya Targaryen, sa nièce, était promise à un noble, un prétendant de la cour de Daemon et Rhaenyra. Chaque mot résonnait dans son esprit comme un coup de tonnerre, lui rappelant que son désir, son obsession pour elle, était désormais en péril.

« Un mariage ! » cracha-t-il, sa voix se brisant sur la dernière syllabe. La colère le consumait, le transformant en un être presque méconnaissable. Il se leva, déchirant l'air avec sa présence, un prédateur traqué par ses propres démons.

Il se mit à détruire tout ce qui l'entourait. Les meubles furent projetés à travers la pièce, les tapis volèrent dans un tourbillon de colère, et les vitres brisées répandirent des éclats de lumière dans l'obscurité. Il frappa avec fureur, laissant échapper des grognements sauvages qui se mêlaient à la symphonie de sa destruction. Les gardes royaux, attirés par le bruit, se précipitèrent dans ses appartements.

« Votre grâce ! » s'écria l'un d'eux, mais Aemond ne l'écouta pas. Son esprit était plongé dans un tourbillon de jalousie et de désespoir. L'idée de voir Visenya, si proche et pourtant si loin, unie à un autre homme, le dévorait de l'intérieur.

Il se battit avec une rage aveugle. Les gardes n'étaient que des ombres qu'il écrasait, des silhouettes insignifiantes sur le chemin de sa folie. Il les neutralisa avec une violence inouïe, les coups de poing et de pied résonnant dans la pièce comme un écho de sa douleur. Le sang se mêlait aux débris, et les cris des hommes qui tentaient de le maîtriser se perdirent dans le tumulte de son esprit.

Finalement, alors qu'il se tenait au milieu du chaos, le souffle court et le cœur battant à tout rompre, Aemond entendit une voix familière derrière lui.

« Aemond ! Arrêtez ça ! » C'était Alicent, sa mère, qui se tenait sur le seuil de la pièce, son visage marqué par l'inquiétude.

« Que savez-vous des rumeurs, mère ? » gronda-t-il, ses yeux flamboyants de rage. « Que savez vous des plans de Rhaenyra et de Daemon ? Elle ne devrait pas être un pion dans leurs jeux ! »

Alicent avança prudemment, ses bras levés dans un geste de paix. « Je sais que la situation est difficile, mais s'attaquer à tout le monde ne te mènera nulle part. Tu dois garder ton calme. »

« Calme ? » Aemond éclata de rire, un rire désespéré, presque fou. « Comment peux-tu parler de calme alors que je suis sur le point de perdre l'objet de tout mes désirs»

« Visenya n'est pas une possession, Aemond, » dit-elle doucement, essayant d'apaiser la tempête qui faisait rage en lui. « Elle a ses propres désirs, ses propres choix. Vous devez comprendre cela. »

« Non ! » s'exclama-t-il, sa voix rauque. « Elle m'appartient, mère ! Pas à cet homme, pas à eux ! Je ne laisserai pas cela arriver. »

Alicent s'approcha, la tendresse et l'inquiétude dans ses yeux. « Tu es en train de perdre la tête. L'obsession te consume. Ne la laisse pas t'aveugler. »

Mais Aemond ne l'écoutait pas. La jalousie était un poison qui se répandait dans ses veines, rendant chaque pensée irrationnelle. Il se sentait piégé, comme si des chaînes invisibles l'entouraient, l'empêchant de s'approcher de celle qui était devenue l'obsession de son existence.

« Si je ne peux pas avoir Visenya, je ferai en sorte que personne ne puisse l'avoir, » murmura-t-il, un sourire sombre se dessinant sur son visage. « Je ferai payer à ceux qui osent s'approcher d'elle. »

Alicent recula légèrement, sa main se posant sur ses lèvres, terrifiée par la violence qui émanait de son fils. « Tu ne peux pas penser ainsi. La guerre se profile déjà, et des vies sont en jeu. Ne te laisse pas emporter par ta colère. »

Mais Aemond était sourd aux avertissements. Il était pris au piège dans un labyrinthe d'émotions contradictoires, où l'amour et la haine se mêlaient dans une danse macabre. Dans son esprit, il n'y avait pas d'autre issue que la destruction.

« Je suis Targaryen, » murmura-t-il, la voix chargée d'une rage glaciale. « Et je ne laisserai personnes oser me défier et prendre ce qu'il m'appartient. »

La tempête qui grondait en lui ne faisait que croître, un présage de ce qui allait venir. La danse des dragons se préparait, et Aemond Targaryen ne reculerait devant rien pour garder Visenya à ses côtés, même si cela signifiait plonger dans l'obscurité.

The shadows of the dragonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant