Bejeweled

My Boy Only Breaks His Favorite Toys - Taylor Swift

David était dans sa cuisine, absorbé par mouvement de ses mains qui coupaient les carottes. Son esprit était ailleurs, entièrement tourné vers Sébastien. Cet homme à la fois imprévisible et profondément bon avec son humour décalé et sa façon de rire des choses les plus sérieuses.

Sébastien avec ses grandes idées, ses discours passionnés et sa haine farouche de l'injustice. 

Son Sébastien. 

Celui qu'il admirait tant, qui le faisait sourire et qui l'accompagnait dans tous ses combats.

David adorait tout chez lui. Son courage, sa générosité, mais aussi ses valeurs. De belles valeurs, qui faisaient de Sébastien un homme à part. Et puis, il y avait son corps. David ne pouvait pas s'empêcher de remarquer la carrure de Sébastien, ses bras puissants qu'il adorait sentir autour de lui, ce sourire irrésistible qui illuminait la pièce à chaque fois qu'il apparaissait. Et ce rire... doux, rassurant, et cet accent... 

Mon Dieu, cet accent qui faisait chavirer le cœur de David à chaque fois que son prénom franchissait les lèvres ses lèvres. Il l'aimait. Tellement qu'il en avait peur.

Absorbé par ses pensées, David ne l'entendit même pas arriver. Mais quand deux grandes mains se refermèrent doucement autour de sa taille, il ne sursauta pas. Au contraire, le contact lui envoya une vague de frissons. Ces mains... Celles de Sébastien... se fondaient parfaitement contre lui. Son cœur accéléra, son souffle se fit plus court. Sébastien posa doucement sa tête sur son épaule, ramenant son visage près du sien, à sa hauteur.

David sourit.

« On était censé prendre notre temps... » murmura-t-il, la voix teintée de malice.

« Comment faire quand tu es là, si séduisant... » répondit Sébastien, d'un ton rauque.

Aujourd'hui, David portait une chemise bordeaux et un pantalon gris foncé, impeccablement cintré. Le genre de tenue qui mettait en valeur chaque courbe de son corps. Sébastien se mordait les lèvres, se battant intérieurement pour ne pas arracher ses vêtements sur le champ et le prendre là, contre ce plan de travail, jusqu'à ce qu'ils en perdent tous deux la tête.

« Mmhh... toi, tu as faim. » murmura David en sentant le souffle chaud de Sébastien contre sa peau.

Sébastien, sans quitter sa prise, lui répondit d'une voix grave et pleine de désir :  

« Crois-moi, je me passerais volontiers du dîner... »

Il n'attendit pas une seconde de plus avant de glisser ses lèvres dans le cou de David, sa langue effleurant la peau avec douceur. David ferma les yeux, abandonnant toute résistance. Ce contact, cette chaleur, tout lui avait tellement manqué. Les frissons parcouraient son corps, réveillant chaque fibre de son être. Il avait l'impression que toutes ces sensations, ces moments partagés, étaient loin, trop loin. Pourtant, en cet instant précis, tout revenait. Chaque baiser, chaque caresse de Sébastien, ravivait la flamme qu'il croyait contenir mais qui brûlait à nouveau avec une intensité sauvage.

Le souffle de David devint plus rapide, son cœur battait à une cadence qu'il ne pouvait plus contrôler.

« J'ai envie de te faire l'amour dans cette cuisine. » souffla Sébastien, sa voix remplie de désir.

David ferma les yeux un instant, son corps brûlant d'envie à ces mots. Il savait pourtant que c'était une mauvaise idée. Ils s'étaient promis de prendre leur temps, de repartir sur de bonnes bases, de ne pas se laisser emporter par la passion avant d'avoir mis les choses au clair. Mais sentir Sébastien si proche, ses lèvres brûlantes, ses mains qui le tenaient fermement contre lui... tout ça le faisait vaciller dangereusement.

Il prit une grande inspiration, essayant de rassembler un semblant de raison, même si son corps hurlait l'inverse.

« On doit être raisonnables, Seb... repartir sur des bases solides. » murmura-t-il, presque à contrecœur.

Mais Sébastien, sans desserrer son étreinte, laissa un sourire effleurer ses lèvres, ses mains caressant lentement le dos de David, glissant vers des endroits stratégiques, testant ses limites.

« Raisonnable, hein ? Alors pourquoi ton corps me dit tout le contraire... »