Le Parfum du Scandale {ELITE} (En cours)

CHAPITRE 28.

NEVIO avait de la peine à entendre les phrases que formait sa tante face à lui. Il savait qu'elle était en colère, qu'elle lui hurlait dessus avec force et violence, mais il était dans un état second. Sa tête tapait encore et encore, et tout ce qu'il voulait, c'était s'enfermer dans sa chambre, fermer les stores et dormir jusqu'au siècle suivant, en espérant que tout serait oublié, et encore, il n'en était pas sûr. 

- ... J'me demande encore comment tu as pû t'enfuir de cette putain de bagnole, et surtout, comment t'as osé le faire!" Vociférait Paloma, les mains sur les hanches, face à Nevio, alors que le père de ce dernier, derrière, assistait à la scène d'un air désemparé et déçu de son fils. 

Déçu, encore et toujours, blessé, c'était l'histoire de cette famille. Tout le monde décevait tout le monde continuellement. Et à présent, tout le monde voyait que même avec l'intervention salvatrice de Paloma, rien n'avait changé. Ça empirait. 

- J'peux savoir où tu as passé la nuit?!... Non, attends, ne me dis rien, chez ce délinquant de Valerio? Le fils incestueux des Montesinos?! " 

Incestueux. Nevio ferma les yeux pour essayer de reposer ses rétines face à la lumière. Bordel, sa tante était complètement cinglée, elle pensait que c'était Valerio qui le manipulait, en plus? Nevio n'avait besoin de personne pour faire des choix. 

- Alors, dis-moi comment t'as pû te barrer de cette voiture et terminer je sais pas où, alors qu'on s'était assuré que le chauffeur verrouille bien les portes jusqu'à destination?!" Insista alors sa tante, et Nevio eut un sourire nerveux, se passant la main sur le visage, provoquant sa tante par son  amusement, et elle comprit alors, et se redressa, dépassée: "Ah, je vois. De la corruption, c'est ça? Tu l'as payé? Et bien, bravo. 

- C'est comme ça que marche le monde, et je pense que papa pourrait t'en dire quelque chose, je pense pas que tout est beau et rose et honnête dans le métier du luxe, hein? 

- Il ne s'agit pas de moi, Nevio, le menaça alors son père d'un air sérieux, appuyé sur le dossier du gros canapé de velours de l'autre côté de la table. 

- Ouais, ouais, bien sûr, c'est toujours moi le problème, le fils qui fait n'importe quoi, qui sort, qui boit, qui se drogue..." 

A ces mots, sa tante fit un pas vers lui, et il se recula devant son air étrange, mais elle pencha; il cru qu'elle allait le frapper, mais à la place, elle le renifla comme un chien. 

- Ouais, bah si vous voulez mon avis, la personne qui a un comportement bizarre dans cette pièce maintenant, c'est pas moi, se défendit alors Nevio, alors que sa tante se redressait: 

- Tu t'es douché? Chez qui? 

- Mais non, putain, je me suis parfumé au Club du lac ce matin, merde, voilà. J'ai fait la fête, mais me voilà, je suis là en un morceau. Maintenant j'aimerait bien aller me reposer parce que mon crâne va exploser..." 

A bout, comprenant qu'ils n'obtiendraient rien du zombie qui était devant eux, Paloma et Victor ne purent que le regarder se trainer en haut des escaliers sans pouvoir rien dire; mais Victor lança quand même à son fils, avec le semblant d'autorité qu'il lui restait: 

- On a essayer de retrouver ta soeur et ta cousine, mais elles ont disparus de cette maison ce matin, quand on est revenus. On aurait voulu vous parler à tous, mais vous vous obstinez à fuguer...

- La prochaine fois, on apellera la police pour tous vous retrouver, lui assena alors sa tante, et cette fois, ça fit se figer Nevio. Il eut un sourire nerveux, tremblant, et se tourna vers elle pour la dévisager, mais ne trouva rien à dire. Les flics. Sérieusement. Il se détourna.