ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟙𝟞 : 𝕍𝕖𝕚𝕝𝕝𝕖𝕦𝕣𝕤 𝕕𝕖 𝕄𝕚𝕟𝕦𝕚𝕥

5 2 0
                                    

_______________________________________

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

_______________________________________


𝕬𝖗𝖊𝖐

Broen et moi sommes garés devant l'université d'Antonella. La vieille voiture gémit de fatigue, ses sièges usés par le temps. Enfin, après quelques minutes difficiles, Antonella réussit à balbutier son adresse. Nous avons roulé silencieusement dans la nuit noire, évitant de trop parler pour ne pas aggraver son état.

Broen garde une distance prudente, stationnant la voiture un peu loin pour ne pas éveiller les soupçons. Son regard sérieux croise le mien, une sorte de compréhension mutuelle passant entre nous.

- Restons sur nos gardes, Broen. On sait jamais, d'accord ? dis-je en déverrouillant ma ceinture.

Broen hoche la tête, ses yeux bleus scrutant l'obscurité ambiante. Je descends de la voiture et fais le tour pour aider Antonella à descendre. Elle trébuche légèrement en sortant, mais je la retiens fermement, sentant la chaleur de son corps contre le mien.

- Allez, jolie demoiselle, direction le lit, plaisanté-je doucement, tentant de maintenir l'atmosphère légère.

- Il est galant, mon chevalier..., balbutie Antonella, un sourire flou sur son visage.

Nous avançons lentement vers le grillage qui entoure le campus. Les lampadaires illuminent faiblement les allées, projetant des ombres mouvantes qui dansent sous la brise nocturne. Je sens les pavés inégaux sous mes pieds alors que nous nous rapprochons du grillage, ma main tenant fermement celle d'Antonella pour éviter qu'elle ne tombe.

- Bon, faudrait qu'on trouve comment entrer. À cette heure-là, tout est fermé, murmurai-je.

- Est... est-ce qu'on saute par-dessus ? propose-t-elle, vacillant légèrement.

- Non, ma chère, je crois pas que ce soit possible pour toi dans ton état, moi je vais explorer les alentours.

Je la laisse momentanément appuyée contre un poteau et je marche le long du grillage, étudiant les endroits susceptibles d'offrir une ouverture. Mon regard se pose sur un trou discrètement camouflé par des buissons épais. Parfait. Je décide de vérifier la solidité du passage.

- Allez, Antonella, j'ai trouvé une solution. Suis-moi, dis-je en revenant vers elle.

Je l'aide à traverser le trou dans le grillage, la retenant fermement pour qu'elle ne chute pas. Nous nous retrouvons sur un sol un peu boueux, couvert d'herbes hautes et humides. Chaque pas que nous faisons est ponctué par un « splish » désagréable.

- Mon Dieu, qui aurait cru que le sol serait aussi détrempé... me plains-je en avançant avec précaution.

Antonella rit, un son doux mais décalé par l'alcool, et me regarde avec une admiration mal assurée.

L'ÉCHO DU CRÉPUSCULEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant