Un plan commence à prendre forme dans mon esprit. Je me relève doucement, sans la quitter des yeux, et me dirige vers le minibar. J'attrape une petite bouteille d'eau, retire le bouchon, et verse un peu dans ma main, avant de la tendre à la panthère. Elle approche prudemment, reniflant d'abord, puis lapant l'eau sans méfiance. Elle semble plus calme maintenant, plus confiante à mes côtés.
Les pas se sont arrêtés juste devant la porte. Un silence lourd s'installe. Puis, un cliquetis. Ils essaient d'ouvrir. Mon temps est compté.
Je retourne près de la panthère et me penche pour murmurer à son oreille, comme si elle pouvait comprendre mes mots.
— Quand ils entreront, on bouge ensemble. Pas avant.
La serrure claque brusquement. La porte s'ouvre avec fracas. Un homme entre, son visage dur et concentré, prêt à m'attraper. Derrière lui, je sais qu'il y a sûrement d'autres gardes. Mais il n'a pas prévu ce qu'il allait trouver dans cette pièce.
Dès qu'il franchit le seuil, la panthère bondit avec une agilité féline, ses griffes tranchantes frôlant le garde qui se jette en arrière par réflexe, surpris. La bête grogne férocement, ses crocs dévoilés dans un avertissement sans équivoque. L'homme trébuche, tentant de se protéger, tandis que je saisis ma chance.
Sans perdre une seconde, je me précipite vers lui. Je lui assène un coup rapide à la gorge, utilisant la panique qu'a créée la panthère à mon avantage. Il s'effondre au sol, son souffle coupé, cherchant désespérément à respirer.
Derrière moi, d'autres bruits de pas dans le couloir. Plus de renforts arrivent. Je n'ai pas beaucoup de temps. Je jette un regard rapide à la fenêtre, toujours inaccessible, puis à la panthère qui me fixe avec intensité. Je dois partir maintenant.
Soudain, je remarque une trappe dissimulée sous le bureau. Elle est à peine visible, camouflée dans le sol. Mon cœur fait un bond. Une nouvelle échappatoire ?
Je me précipite, ouvre la trappe et découvre un passage étroit qui descend vers ce qui semble être des sous-sols. Je me tourne vers la panthère. Un dernier échange de regards, un dernier moment de connexion.- Viens, murmuré-je.
Et à ma grande surprise, elle me suit sans hésiter.
Ensemble, nous plongeons dans l'obscurité du passage, refermant la trappe derrière nous, tandis que des cris résonnent à l'extérieur du bureau. Le jeu n'est pas terminé, mais pour l'instant, j'ai l'avantage.Nous nous faufilons dans le passage, l'obscurité m'enveloppant immédiatement. La seule lumière qui m'éclaire provient de la trappe que j'ai refermée derrière moi. Le silence dans ce tunnel contraste brutalement avec le chaos que nous venons de laisser derrière. Je respire à peine, mes mains touchant les parois froides pour me guider, alors que la panthère avance silencieusement à mes côtés, comme une ombre.
Je m'accroupis un instant, tendant l'oreille. Les bruits des hommes derrière la porte sont étouffés, mais ils sont déjà à ma recherche. Je n'ai pas beaucoup de temps. Ce passage est étroit et descend en pente douce. Il doit mener quelque part, mais où ? Je serre les poings. Peu importe, tant que ça me mène loin de lui.
Je me redresse et avance plus vite. La panthère semble sentir mon urgence et s'adapte à mon rythme, ses yeux brillants dans le noir comme des phares. Après quelques mètres, le passage s'élargit et je distingue une porte en métal, rouillée par le temps, à moitié dissimulée par des racines. Je m'approche avec prudence, essayant d'ouvrir la porte sans faire de bruit.
Mes doigts glissent sur le métal froid, et je pousse. Rien ne bouge. La porte est coincée. Je jette un regard à la panthère, qui grogne doucement, sentant la tension monter. J'essaie à nouveau, cette fois avec plus de force. Le métal grince, un bruit strident qui résonne dans le tunnel comme une alarme. Mon cœur se serre. Ils pourraient m'entendre.

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Jeux de pouvoir- tome 1
RomanceDans un monde où le désir et le danger se mêlent, Aela navigue entre jeux de pouvoir et séduction. Kidnappée et confrontée à des choix mortels, elle doit utiliser ses armes - tant physiques que psychologiques - pour survivre. Mais dans ce monde, la...