Harmonies et Dunk

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Chapitre 1 : Sous les projecteurs
(Point de vue Max)

Max Kouassi serra nerveusement le col de son costume. L'ambiance dans la salle était électrique, pleine d'excitation et d'espoir. C'était la soirée de sa vie, le moment où tout allait changer. Fraîchement repêché par les New York Empires , il n'arrivait toujours pas à croire qu'il était là, sous ces lumières aveuglantes, avec des caméras braquées sur lui et une foule acclamant chaque nouveau nom annoncé.

Pourtant, malgré l'effervescence, Max se sentait étrangement détaché. Il n'était pas du genre à aimer l'attention. Sa taille imposante de 2m05, son talent indéniable sur le terrain, tout cela lui avait valu une place ici, mais à quel prix ? Il détestait être au centre des regards. Mais ce soir, il n'avait pas le choix. Il était désormais une figure publique, une future star de la GBA.

Les journalistes se bousculaient pour obtenir une interview, mais Max cherchait désespérément une sortie, un moment pour reprendre son souffle. Il se faufila vers une table un peu à l'écart, espérant passer inaperçu. C'est là qu'il la vit pour la première fois.

Elle. Shelsea. Il ne connaissait pas son nom, mais il sentit immédiatement qu'elle dégageait quelque chose de différent. Ses longs cheveux bruns ondulaient sous les lumières vives, et elle portait une robe qui brillait presque autant que les étoiles au-dessus d'eux. Il remarqua rapidement qu'elle n'était pas seule. Les membres de son groupe, Friendly, attiraient l'attention de tous les côtés, entourés de fans et de caméras. Ils étaient apparemment connus, mais Max n'était pas très au courant de la scène musicale. 

Il l'observa un instant, fasciné par la confiance qu'elle semblait dégager, malgré la tempête de projecteurs autour d'elle. Elle souriait, riant avec ses amies, ignorant le chaos médiatique qui les entourait. Il n'avait jamais vu quelqu'un gérer l'attention avec autant de grâce.

Alors qu'il tentait de détourner les yeux, Shelsea tourna la tête dans sa direction. Leurs regards se croisèrent brièvement. Juste assez longtemps pour que Max sente son cœur s'emballer. Elle lui sourit, un sourire rapide mais sincère, avant de se replonger dans sa conversation.

Max, troublé, détourna rapidement le regard. Il n'était pas habitué à ce genre d'attention, encore moins de la part de quelqu'un comme elle. Il essaya de se concentrer sur autre chose, sur l'avenir qui l'attendait en GBA. Mais pour une raison qu'il ne comprenait pas, l'image de cette inconnue restait gravée dans son esprit, entre l'ombre de ses doutes et la lumière éclatante de ses ambitions.

30 minutes après

Max fit de son mieux pour se concentrer sur la soirée, sur ce que cela représentait pour lui, pour sa carrière. Mais il n'arrivait pas à se défaire de ce moment fugace où leurs regards s'étaient croisés. Il secoua la tête, tentant de revenir à la réalité. « Ce n'est pas le moment de se perdre », se dit-il. Mais chaque fois qu'il essayait de détourner son esprit, l'image de cette jeune femme revenait.

Il se leva de la table, espérant que bouger l'aiderait à chasser cette distraction. Il longea les murs de la grande salle, esquivant habilement les groupes de personnes qui discutaient. La soirée battait son plein, avec des rires, des félicitations et des éclats de voix partout. Max se sentait étrangement détaché, comme si ce moment ne lui appartenait pas encore tout à fait.

Alors qu'il s'approchait du bar pour prendre un verre d'eau, il entendit un éclat de rire derrière lui, cristallin et distinct. Il se retourna par réflexe et la vit à nouveau. Shelsea, entourée de quelques membres de son groupe, semblait briller d'une aura propre. Sa présence était magnétique, captivant les regards, mais ce n'était pas juste à cause de son apparence. C'était la façon dont elle occupait l'espace, avec une aisance qui contrastait si fort avec son propre malaise.

Les filles du groupe Friendly venaient de finir une série d'interviews avec des journalistes et profitaient enfin d'un moment de répit. Shelsea, sentant le poids de la soirée s'estomper légèrement, attrapa un verre et le porta à ses lèvres. C'est alors qu'elle croisa à nouveau le regard de Max, cette fois plus longuement.

Elle plissa légèrement les yeux, essayant de se souvenir si elle l'avait déjà vu quelque part. « Un athlète probablement », pensa-t-elle. Elle avait entendu parler des basketteurs présents ce soir, mais aucun visage ne lui était vraiment familier. Pourtant, celui-ci dégageait quelque chose de différent, de calme, presque effacé dans ce tourbillon de célébrités bruyantes.

D'un geste discret, elle s'éloigna de ses amies et se dirigea vers le bar. Max sentit son cœur s'accélérer alors qu'elle s'approchait. Ce n'était certainement pas la première fois qu'il voyait une star, mais Shelsea semblait... plus réelle. Moins inatteignable.

« Belle soirée, non ? » lança-t-elle en s'arrêtant à côté de lui, un sourire en coin.

Max, pris au dépourvu, balbutia quelque chose d'incompréhensible avant de se reprendre.
« Oui, oui, c'est... impressionnant. »

Shelsea pencha la tête, amusée par sa nervosité. Elle avait l'habitude que les gens soient intimidés par elle, mais rarement quelqu'un d'aussi grand. Il devait bien faire 2 mètres, peut-être plus.

« Tu fais partie de la draft, je suppose ? » demanda-t-elle, tout en sirotant son verre.

Max hocha la tête, un peu hésitant. « Oui, je viens d'être repêché par les Empires . »

« Les Empires , hein ? » répondit-elle en souriant. « Félicitations. Je suis Shelsea, au fait. »

Max cligna des yeux. « Shelsea... » Le nom lui disait vaguement quelque chose, mais il n'était pas assez au fait des tendances musicales pour faire immédiatement le lien.

Elle sourit plus largement, consciente qu'il n'avait pas fait le lien avec sa célébrité. Et pour la première fois depuis longtemps, cela la soulageait.

« Et toi, comment tu t'appelles, le géant timide ? » lança-t-elle avec un éclat de malice.

« Max... Max Kouassi . »

« Enchantée, Max. » répondit-elle avant de lever son verre pour trinquer. « À de nouveaux départs. »

Max esquissa un sourire maladroit, mais trinqua tout de même, sentant que cette rencontre allait marquer le début de quelque chose, même s'il ne savait pas encore quoi.