𝐇𝐈𝐆𝐇 𝐀𝐂𝐇𝐈𝐄𝐕𝐄𝐑𝐒 | 𝘵. 𝘰𝘪𝘬𝘢𝘸𝘢 𝘹 𝘳𝘦𝘢𝘥𝘦𝘳

12 - supernova

A la fin de leur vie, les étoiles explosent dans une supernova. Plus l'étoile est immense, plus la supernova est magnifique

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bonne journée!!!!! ^^

Il était à peine 9 heures et j'étais donc toujours en première période et pour une fois, le cours de biologie n'était pas aussi barbant que d'habitude. Néanmoins, aujourd'hui une chose encore plus importante me retenait de me concentrer sur ce cours. Les yeux encore rivés à l'écran, je me reprochai mentalement mon engouement pour de pauvres pixels mais je ne pouvais m'en empêcher.

A côté de moi, Lilith me lançait des regards assez acides pour désagréger du marbre. Depuis que j'avais reçu le message il y a une demi-heure elle me regardait de travers tout en bougonnant que d'habitude j'étais là pour lui faire la conversation. Tout en imprimant les mots sur ma rétine, j'eus une arrière pensée pour la rousse et au même moment un coup transperça mes côtes. Un glapissement ridicule quitta mes lèvres si fort que plusieurs têtes se tournèrent et je dus m'excuser, un demi-sourire gêné aux lèvres.

— Lilith !! je criai tout en gardant ma voix silencieuse. Pour aller où même ?

— Oh pour rien en particulier mais si tu continues à regarder ces deux pauvres mots tu vas t'en faire tomber les yeux...

Aussi gracieuse qu'un cygne, elle se laissa tomber sur le dossier de sa chaise alors qu'elle ricanait encore de sa vanne. J'étais un peu honteuse, aussi je rangeais mon téléphone dans la poche la plus profonde de mon sac en me promettant de ne pas y toucher pour le reste de la matinée... pour le reste de la période au moins.

Oikawa et moi avions encore parlé depuis lundi soir... Le lendemain de notre première conversation (hier donc), j'avais attendu patiemment la fin de son entraînement avant qu'il ne m'envoie un message. Durant toute la soirée il m'avait parlé de son chien et de la vie à Sendai alors que je devais lui raconter la vie « en campagne » comme il l'appelait. L'échange avait coupé court lorsque ma mère m'avait sermonné d'aller me coucher mais ce matin, j'avais donc eu la bonne surprise de recevoir son fameux message quelques minutes avant d'entrer en cours.

À l'heure actuelle, il devait travailler comme moi ou du moins comme moi si seulement  je travaillais. Je lançai un regard au tableau et soupirai, la prof était en train d'écrire un énième mot de vocabulaire, le dictant de sa voix atrocement lente. La seule raison pour laquelle je me permettais de divaguer pendant ce cours était la lenteur de la prof; que ce soit ses gestes ou ses paroles elle semblait être ralentie à outrance comme si elle était télécommandée...

Soudain un bruit sourd retentit à côté de moi et je me tournai pour trouver Lilith proche de la chute, sa chaise en équilibre sur un seul pied. Elle avait encore les yeux écarquillés par le choc quand elle ramena les quatre pieds à terre.

—  Ça t'apprendra, je lui lançai le même regard noir qu'elle m'avait adressé plus tôt.

Elle me tira la langue, apparement vite remise de sa frayeur et recommença à travailler tout aussi vite. Dépitée, je me résolus à faire de même, non sans rechigner un peu.

☆ ☆ ☆

À ma grande joie, même en décembre, le soleil tapait encore sur mon banc préféré surtout que ce dernier était libre pour une fois. Lilith en face de moi, je tentais de capter le plus de rayons possibles tandis que l'anglaise voulait à tout prix les éviter. C'était enfin l'heure de manger et pour une fois la matinée n'avait pas était si dure que ça à digérer. Toujours était-il que je mourrai de faim après avoir encore sauté la case petit déjeuner aussi la seule chose à laquelle je pensais était le katsudon maison qui m'attendait bien au chaud dans mon sac.