Chapitre 7- Imany

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Les jours passent, et la vie continue dans la cité. Je fais de mon mieux pour ne pas laisser la blague de Samir m'atteindre. Son sourire, sa façon de parler, tout en lui m'intrigue, mais je me fais violence pour ne pas y penser. Après tout, je ne peux pas me permettre de me laisser distraire, surtout avec mes cousins qui comptent sur moi.

Ce matin-là, je me lève tôt, le soleil filtrant à travers les rideaux et projetant des ombres dans ma petite chambre. Les bruits de la cité commencent à s'élever : les enfants qui crient, les volets qui s'ouvrent, et la musique qui résonne au loin. Je me dirige vers la cuisine pour préparer le petit déjeuner. Ma tante est déjà là, en train de faire des crêpes. L'odeur sucrée emplit la pièce, un petit réconfort matinal.

— Tu devrais sortir un peu, Imany, me dit-elle sans lever les yeux. Ça te ferait du bien.

Je lui souris, mais au fond, je sais qu'elle a raison. La monotonie de mes journées me pèse. La recherche d'un emploi se révèle plus compliquée que prévu. Les offres se font rares, et chaque entretien se termine souvent par un « nous reviendrons vers vous ». Je soupire en pensant à mes tentatives infructueuses.

Après avoir préparé le petit déjeuner, je m'installe à la table avec mes cousins. Ils sont pleins d'énergie, me racontant leur journée d'école avec enthousiasme. Je les écoute, essayant d'oublier mes préoccupations, mais un sentiment d'angoisse monte en moi. Je dois trouver un travail, quelque chose qui me permettra de sortir de cette impasse.

L'idée de rester cloîtrée à la maison me déprime. Je me rappelle alors de Lina, la fille qui habite dans le même bâtiment que ma tante, une amie que j'ai connue lors de mes visites précédentes. Elle est toujours pleine d'énergie et a une personnalité pétillante qui illumine n'importe quelle pièce. Une pensée me traverse l'esprit : pourquoi ne pas passer la journée avec elle ?

Je finis mon petit déjeuner rapidement et monte dans ma chambre pour m'habiller. Je choisis une robe légère, parfaite pour une journée de printemps. Je me regarde dans le miroir et essaie d'arranger mes cheveux, mais ils semblent avoir leur propre volonté. Je lâche un rire à ma propre réflexion et sors de la maison, prête à passer une journée agréable.

Je prends le chemin vers l'immeuble de Lina, mon cœur léger à l'idée de la retrouver. En marchant, je me perds dans mes pensées, me remémorant nos dernières conversations. Lina a toujours été là pour me soutenir, elle a une façon de rendre les choses plus simples. J'arrive enfin devant son immeuble et sonne à la porte.

Quelques instants plus tard, elle ouvre la porte, tout sourire, avec une énergie contagieuse.

— Imany ! Je suis tellement contente que tu sois venue ! J'avais besoin d'un peu de compagnie aujourd'hui.

Nous nous prenons dans les bras, et je sens la chaleur de son enthousiasme. Je suis ravie d'être ici, loin des soucis du quotidien.

— Que fais-tu de beau aujourd'hui ? lui demandai-je en entrant.

— Je pensais qu'on pourrait aller au parc. Il fait beau, et j'ai quelques idées en tête.

Je lui fais un clin d'œil.

— Je suis partante !

Lina se précipite pour se préparer, et je prends le temps de regarder autour de son appartement. C'est petit mais chaleureux, décoré de posters de groupes de musique et de photos d'elle avec ses amis. Je me sens chez moi ici.

Une fois prête, nous sortons et prenons la direction du parc. En marchant, Lina me raconte les dernières nouvelles de la cité, des potins sur les voisins, et je me rends compte à quel point cela me manque de discuter de cette manière. La vie ici est vivante, même si parfois un peu chaotique.

L'ÉCLAT DU PASSÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant