Chapitre36«Éveille»

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(ÉCOUTER LA CHANSON "CALL OF SILENCE" DE HIROYUKI SAWANO DURANT LA LECTURE! C'EST À VOTRE GUISE!)

Je le vois dans ma chambre, je sais comment il s'occupe de notre fiston. Ça me fait mal au cœur de ne pas tenir ce petit ange qui grandit depuis maintenant trois mois... Pourquoi moi, je ne me réveille pas? Pourquoi je n'arrive pas à me sortir de cet état de vague et de dénie?!

Parfois quand il serre ma main dans les siennes, je m'approche de son corps. Je pose doucement ma main par-dessus les siennes. Il sait que je suis là, avec lui. Il le sens. Même qu'il pleure en souriant. J'aimerais tellement me réveiller de ce long sommeille, entre guillemet, pour pouvoir être enfin avec ma petite famille. Je me fou du reste, je me fou totalement de ce que sera fait demain. Je me fou si le monde s'écroule au complet autour de nous! Je ne veux qu'être avec eux!

Je suis seul en ce moment dans ma chambre. Le silence me tue. Je reste constamment au-près de mon corps. Je ne dois pas le quitter. Seul le «bip-bip» des machines tranches le silence. Je tourne la tête vers mon visage. Je dois me brusquer!

Je me mets à côté de mon corps, me prends par les épaules et hurle de toutes mes forces.

-OUVRE LES YEUX ESPÈCE DE DEMEURÉ! TON FILS T'ATTEND TOUT COMME TON FIANCÉ! OUVRE LES YEUX, PUTAIN!!

Mais rien à faire. Mon cœur me serre. Les larmes montent à mes joues. J'en peux plus de ce vide qui commence à prendre possession de mon âme. Je me hurle dessus encore et encore. Ne voulant que me réveiller! Mais j'ai plus l'air d'un imbécile.

-Ça ne fonctionne pas comme ça, mon ange...

Je m'arrête en entendant une voix féminine flottant. Je lâche mon corps en tournant celui de vague que j'ai à présent. Je vois ma mère. Elle me sourit avec tendresse. Je dois devenir fou...

-Tu dois te calmer pour revenir...

-Maman...

Je m'approche d'elle. Elle pose rapidement ses mains sur mes joues. Je ferme les yeux en sentant sa chaleur, ou froideur, sur moi.

-Tu dois te calmer. Pour revenir dans le monde réel, tu dois te montrer plus fort que le néant...

Je ferme les yeux.

-Tu as tellement grandit... Tu es devenue un homme... Mon petit bonhomme... Tu es maman à ton tour. Tu es aimer par Erwin, malgré les erreurs du passer. Maintenant, vous avez un petit être à protéger. Alors concentre toi sur ma voix...

J'ouvre les yeux. Je la regarde avec tout l'amour que j'ai pour celle qui m'a porter et donner naissance. Les larmes roulent sur mes joues. Je ne peux pas croire que je l'a vois. Je sais que je ne verrais plus jamais par la suite... Pas avant ma mort...

-Maman...

-Chut... Ta place n'est pas parmi les morts. Mais bien entre les vivants. Je sais que c'est dur de me voir en ce moment, mais sache que j'ai toujours été fière de toi. Je t'en prie, n'en veux pas trop à Kenny. Il ne pensais pas mal faire... Il n'était pas lui, il ne pensait pas que ça deviendrait aussi obsessionnelle. Ton oncle, en ce moment est bien traiter. Il sait maintenant ce qu'il t'a fait n'avait rien de bon. Il en prend conscience et il regrette. Je le sais, je le visite souvent. Il est hanté toute sa vie par ses remords. Alors dès que tu pourra, vas le voir et pardonne lui. Car être rancunier dans la vie, ça n'amène rien de bon.

Mon âme tremble. Les larmes coulent à flot. Elle me serre contre elle en caressant ma tête. Je l'entoure de mes bras en pleurant.

-Je t'aime maman...

-Moi aussi, mon cœur. Mais tu dois partir...

Je la serre aussi fort que je le peux. Elle chantonne doucement le berceuse qu'elle me chantait jadis. Ce qui calme aussi vite mon âme. Je sens une chaleur monter dans tout mon être. Puis...

J'inspire rapidement une bouffée d'air en ouvrant les yeux. Je vois le plafond de la chambre. Mon cœur bat trop vite et j'étouffe! Je me dépêche de retirer mon masque, je me redresse vivement, malgré la douleur à mon abdomen. J'arrache tout les fils qui sont brancher à mes bras. Je me fou si je me fais saigner, tout ce que je veux, c'est ma famille!

Je comprends que la vie est trop courte! Que maintenant, je dois vivre avec la paix et ma petite famille!

Je marche avec difficulté vers la sortie. Mes pieds touchent à chaque pas, le sol froid de l'hôpital. Je crispe le visage sous la douleur, mais continue mon avancer. En longeant le mur, je m'approche de la sortie.

-Monsieur Ackerman!

Je n'écoute pas l'infirmière qui essaie de me calmer et me ramener dans ma chambre. Je la repousse en laissant les larmes rouler sur mes joues.

-Erwin... Kurt...

Un autre pas, si près du but! Mais mon corps tombe au sol. Ce qui me fait grimacer de douleur.

-MÉDECIN!

Je sens les bras de l'infirmière me prendre contre elle. Je la laisse faire.

-On va appeler votre conjoint... Rassurez-vous...

Je pleure en me laissant ramener dans la chambre. Je veux Erwin et mon fils...

Rupture de contrat: EruriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant