Chapitre 1

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Un monde à nous

Depuis trois mois, etdeux fois par semaine, une autrice passe me voir pour m'aider à peaufiner monmanuscrit. Nos jours de rendez-vous sont souvent organisés de manière à ce quenous soyons seuls à la maison. Le café embaume la pièce tandis que nous nous penchonssur mon manuscrit. Nos échanges sont rythmés par des éclats de rire et dessilences complices, ponctués de sous-entendus qui créent une tensionélectrique. Derrière ses lunettes, ses yeux pétillent d'une malice qui m'intrigue.Au fil des semaines, nos échanges se sont enrichis d'une dimension nouvelle. Cequi était au départ une collaboration professionnelle s'est teinte d'unecomplicité qui dépasse le cadre de notre travail 

Cela fait deux heures que nous travaillons quand Annie brise le silence pour me demander une idée. Ses yeux me regardent avec une intensité qui me surprend. Cela fait longtemps qu'une femme ne m'a regardé comme ça. Je me sens vulnérable sous son regard, comme un adolescent maladroit. Je sais qu'elle sait que je suis timide, paralysé par la peur du rejet, même si je suis ouvert d'esprit sur le sujet. Son sourire me désarme, et je sens mon cœur s'accélérer.

Nous commençons par son manuscrit. J'ai de bonnes idées pour les quelques passages où elle pense que ça ne va pas. Nous créons des plans, des scènes fusent dans nos paroles et elle note chaque détail sur son calepin. A nous entendre, on pourrait croire que nous préparons une mise en scène digne d'une série télévisée. Soudain, nous nous arrêtons et le sujet diffère. Nous quittons notre univers imaginaire pour s'étendre chacun sur notre vie. Alors que nous nous évadons sur diverses envies ou choix de carrière, Annie commence à me poser des questions un peu plus personnelles, voir même intimes. Son regard et ses paroles sont pleins de sous-entendus. La chaleur de son corps se mêle à son parfum envoûtant, et je sens mon cœur battre à tout rompre. Ses yeux sont deux océans dans lesquels je pourrais me noyer. Je lutte pour maîtriser les battements de mon cœur qui s'accélèrent à son approche. Je ne peux plus détourner le regard de ses lèvres pulpeuses. Je suis tiraillé entre le désir et la peur de franchir le pas. Il faut dire qu'Annie a tout pour plaire : jolie brune au teint mat, des formes aguichantes, une poitrine ni trop petite ni trop grosse, tout juste parfaite, un regard expressif et des lèvres magnifiques. Elle se penche près de moi.

— Tu avances ? me demande-t-elle le plus naturellement possible.

Elle a mis ses lunettes et chuchote pour lire. Sa proximité et cette atmosphère me déstabilise, je n'arrive plus à rester concentrer et à taper sur mon clavier.

— Tu veux un café ? je lui propose alors pour m'échapper cette intimité qu'elle venait de créer.

— Oui, je veux bien, me répond elle.

Elle termine de lire ce que je viens d'écrire pendant que je lui prépare sa boisson. Elle reprend place au canapé, et nous reprenons notre conversation. Pendant une heure et demie, je fais tout pour cacher mes envies, mais elle m'attire irrémédiablement. 

— Je crois que je suis en panne d'inspiration, je déclare forfait pour le moment.

— Tiens donc ? Qu'est ce qui ne va pas ? questionne-t-elle intriguée.

Je délaisse mon clavier et me tourne vers elle.

— Hum... Je peux te confier un secret ? reprend elle hésitante.

— Bien sûr, je te l'ai dit, ce qui se passe à Las Vegas, reste à Las Vegas.

Elle pose sa tasse sur la table et s'avance vers moi. Elle enveloppe mes épaules de ses mains et plonge son regard dans le mien.

— Il faut que tu apprennes à te détendre, laisse les idées venir à toi. Ferme les yeux. Imagine ton personnage avancer au gré de tes envies.

Je m'exécute et quelques secondes plus tard, je sens ses lèvres se poser sur les miennes. Je sursaute à son contact.

— Tu vas bien ? insiste-t-elle, sans me lâcher du regard.

— Je suis juste surpris, je réplique avec un demi sourire.

— Je suis désolée, je n'aurai pas du... notre relation est censée rester purement professionnelle, je ne sais pas ce qui m'a pris.

— Non, attends. Je crois... que j'en ai envie moi aussi, je réplique sans réfléchir. Mais je ne sais pas si...

Je vois ses yeux s'illuminer.

— Alors, laisse-moi-faire...

Elle attire mon visageprès du sien, puis fait courir sa langue sur la mienne. Elle monte sur mesgenoux, et je l'attire au plus près de moi en plaquant mes mains sur ses hanches.Tout en m'embrassant, elle se frotte contre moi, déclenchant une réactionimmédiate de ma part. Mon érection est évidente, je sens sa respirations'accélérer. Ses doigts glissent entre les miens. Elle ôte mon t-shirt et lelaisse tomber au sol. Elle enchaîne en déboutonnant rapidement mon jean. D'unregard, je lui intime de se déshabiller, elle s'exécute. J'entoure sa tailled'un bras, l'autre allant à la rencontre de son entrejambe. Mes doigts glissententre les plis de sa petite culotte. Elle est déjà trempée. Je l'aguiche avecmes doigts, déclenchant en elle des gémissements qui remplissent toute lapièce. Elle s'accroche à mon cou, je continue à la masturber jusqu'à ce qu'ellese perde entre mes phalanges. Le souffle coupé par la jouissance, elle serelève, attache ses cheveux sans me quitter des yeux. Elle vient se placer àgenou devant moi, abaisse mon pantalon et mon caleçon, libérant ainsi ma vergeau garde à vous. Elle place ses doigts de part et d'autre et parcourt mon sexeavec sa langue. Doucement, elle s'applique à en sucer l'extrémité, alternantses va et vient, jusqu'à ce que je sois au bord de l'explosion. Ne voulant pasgâcher cet instant, je l'arrête et la soulève afin de l'allonger sur le canapé.Je termine de la déshabiller, elle est magnifique, à moitié nue face à moi. Sonsexe est humide, elle est prête. Je m'installe au-dessus d'elle, et mepositionne entre ses cuisses. Je m'approche et j'enfouis 

ma tête à la recherche de sa petite boule de chair. Je m'amuse à la titiller avec ma langue, elle pousse un soupir de béatitude. Elle me repousse soudain avec sa main.

— Passe aux choses sérieuses, me susurre-t-elle.

Je m'exécute, me relève, et je caresse tendrement sa chair chaude et humide. Je m'enfonce en elle, elle est si excitée qu'elle en est serrée. Je glisse en elle, à chaque coup de rein, son plaisir augmente. Elle se colle à mon rythme et bouge en même temps que moi. Elle enroule ses jambes autour de ma taille, de ce fait, je peux la pénétrer encore plus profondément. Je sens son vagin se contracter sous mes assauts. Puis soudain, j'ai une idée. Je me retire, la retourne ventre contre le canapé, et je me place derrière elle. Je relève doucement ses fesses, elle se laisse faire, et d'un coup sec, je la pénètre activement.

— Oh mon dieu, oui, continue, m'ordonne-t-elle en gémissant.

Je saisis ses hanches avec force, et je la pilonne plus vite, plus fort. Nos deux corps dansent à l'unisson. Mon plaisir monte également, je l'entends vibrer de plaisir, signe qu'elle doit flirter avec l'orgasme.

— Ne t'arrêtes pas ! me supplie-t-elle.

Je suis à deux doigts de me rendre, mais j'essaie de me contenir et de l'amener jusqu'au septième ciel. J'accélère, à chaque coup, ses cris s'intensifient, jusqu'à ce qu'elle explose dans cri de jouissance. Je maintien la pression, je ne lâche rien jusqu'à ce que je me libère à mon tour.

Nous sommes l'un dans l'autre, essoufflés. Un moment de flottement, puis elle se retire.

Hagard, je me rends compte de ce que nous venons de faire.

— C'était super, me dit-elle en se rhabillant.

Elle s'approche de moi et m'embrasse à nouveau.

— Pour te remercier pour ce moment. Et n'oublie pas, ce qui se passe à Las Vegas, reste à Las Vegas...

Je suis sur un nuage. Maintenant, j'attendrai nos rendez-vous avec impatience....

Fin.

un monde bien a nousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant