❝SI JE TE DIS MON NOM...❞
On vient de donner une mission de la plus haute importance à Gojo. Un homme, accompagné de fléaux, commet des assassinats terribles dans toute la ville.
Seulement, ce qu'il ne sait pas, c'est que c'est l'étrange assassin qu...
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"— Alors, comment tu t'appelles...?
— Suguru. Suguru Geto."
Gojo rouvrit soudainement les yeux, manquant de se faire saisir par un torticolis après s'être relevé si soudainement. Étonné de voir qu'à la place de sa tenue habituelle, il était vêtu d'une sorte de pyjama laid, il laissa les événements des jours précédents lui revenir en mémoire.
Après avoir appris la vérité sur son faux guide, il s'était heurté à un petit groupe de fléaux, n'ayant apparemment aucun lien avec celui du car-wash de Lyudmila. Ils étaient peu nombreux, et il se souvenait mal de ce qui s'était passé, mais il était quasiment certain de s'être défoulé sur eux.
Il était rentré à l'hôtel dans un état pitoyable, mais la réception étant déserte à ce moment-là, il n'avait pas dû endurer le poids de regards curieux ou apeurés. Il s'était juste endormi directement sur son fauteuil, devait avoir dormi très longtemps, puis était tombé malade, sûrement à cause de la pluie des jours précédents.
À partir du jour où il s'était enrhumé, ses souvenirs devenaient de plus en plus flous, mais il se souvenait vaguement d'avoir aperçu quelqu'un qui depuis sa fenêtre. Son guide.
Suguru ?
Ça vient d'où, ça ?
L'exorciste ferma ses yeux de glace, une main fatiguée posée sur son front brûlant, et rejeta la tête en arrière - au risque de souffrir d'un second torticolis lorsqu'il serait pris par le besoin de se relever -, et tenta de se souvenir de ce qui était arrivé lorsqu'il s'était réveillé après une nuit à tenter tant bien que mal de s'endormir.
Il était dans une salle sombre. Son regard tremblant ne réussissait pas à se focaliser sur quelque chose pour plus de quelques secondes, aussi, il avait déjà traversé du regard toute la pièce en moins d'une minute... et en avait enregistré les moindres détails.
C'était sa chambre d'hôtel, bien qu'elle semble plus ordonnée que la dernière fois qu'il y avait posé les pieds. Quelqu'un était venu nettoyer, visiblement. Il n'était pas certain d'être seul, mais si ce n'était pas le cas, personne ne réagit lorsqu'il ouvrit les yeux, en tout cas.
Une tentative de soupir, qui se solda par un étouffement destiné à se débarrasser de la boule dans sa gorge, s'échappa de sa bouche. Les pensées toujours loin d'être claires, il était sur le point de se diriger vers le lit lorsque la vue de quelque chose le stoppa.
Ou plutôt, la vue de quelqu'un.
Oui, il n'avait pas rêvé, il y avait bien une silhouette qui le fixait. Là, derrière la fenêtre. En temps normal, il se serait mis en position de défense, mais il se sentait étrangement lourd à ce moment-là, alors il se contenta de marmonner des mots sans aucun sens apparent.
