Une énième secousse me sort de mon sommeil et en regardant par la fenêtre de la voiture, je me rends compte que nous sommes bien arrivés dans la campagne de Cambridge.
Une légère appréhension s'empare en moi pour mon retour au château.
Comment ça va se passer maintenant que notre dispute a éclaté ?
Est-ce qu'il va enfin m'avouer ce qu'il se passe ou est-ce qu'il restera enfermé dans son maudit cabinet à jamais ?
D'autant plus que je ne suis pas d'humeur. J'ai quitté tous mes amis sur Londres pour revenir m'ennuyer à la campagne et en même temps je suis au début de mes menstruations.
Je suis fatigué, j'ai faim et j'ai mal au ventre alors si c'est pour encore voir une grimace sur son visage, ce n'est pas la peine, je fais demi-tour.
Je peste intérieurement quand je le vois m'attendre sur les marches du perron devant notre château.
Finalement, ça aurait plus simple si il était encore enfermé dans son bureau.
Alors est-ce que la grande conversation va avoir lieu ou c'est juste pour me dire bonjour et bon retour dans mon ennuie mortel ?
La voiture finit par arriver devant le château et s'immobiliser et je prends une grande inspiration avant de sortir lorsque Edmund ouvre la porte.
J'accepte la main qu'il me tend et je descends avant de planter mon regard dans celui de l'homme que j'aime tant une fois qu'il est rendu en bas des marches.
Ironie sur moi-même, il a l'air épuisé et les cernes sous ses yeux m'affirment que c'est bien le cas.
«Tu as fait un bon voyage ? »
«Oui» dis-je simplement «Je vais aller prendre un encas dans la cuisine, je meurs de faim»
«Est-ce qu'on pourra parler après ? »
«Alors il fallait que je m'éloigne pour que tu veuilles me parler maintenant ? »
«Haydée s'il-te-plaît »
Je souffle et je hoche la tête en commençant à monter les marches.
«Rejoins-moi dans la bibliothèque quand tu te seras rassasié »
Je ne réponds rien et je continue ma lancer afin de rentrer dans le château et de prendre la direction des cuisines.
Je descends les trois petites marches qui me conduisent à la pièce que je cherche et je souris à mes employés qui pour certains sont en train de se détendre autour d'un jeu de cartes.
«Votre Grâce, nous sommes heureux de vous revoir »
«Bonjour Ruben, est-ce que vous auriez quelques restes que je pourrais me mettre sous la dent »
«Oui, dans le cellier »
«Ne bougez pas, continuez à jouer, je vais m'y rendre toute seule » dis-je en lui souriant.
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Revenge
Historical FictionLondres 1820, Haydée est une jeune femme de 23 ans. Elle travaille pour l'une des familles les plus aisées de la ville et surtout l'une des plus gentilles, le vicomte et la vicomtesse de Seymour. La saison des mondanités est prête à débuter et une...