Je n'arrive pas à croire que d'ici deux semaines, Will partira pour une durée indéterminée à des milliers de kilomètres de moi.
Je n'arrive même pas à lui en vouloir, parce qu'il a raison tout s'est déroulé si vite durant la saison et même après lors de notre retour à Cambridge.
Comment aurait-il pu penser à ça ?
Entre les mondanités, les histoires avec son père, notre mariage, nos moments ensembles et son nouveau rôle de Duc, même-moi j'ai oublié que j'étais cuisinière entre temps.
Sans mentir, j'ai peur, peur de ce que m'annonce les mois à venir sans lui à mes côtés.
«Tiens»
Je sors de mes pensées et je récupère le verre de thé froid qu'il a été me chercher.
«Merci »
Je récupère le verre et il vient s'installer devant moi pour continuer notre partie d'échec.
Will a eu la bonne idée de partir en voyage, le temps de deux semaines rien que nous deux.
Si au debout il voulait partir auprès de la mer, je m'y suis directement opposé.
La mer prendra mon mari d'ici quelques semaines alors je voulais me réveiller le matin en sachant que je ne verrai pas cet endroit que je vais maudire le temps de son retour.
Alors, nous sommes partis rien que tous les deux dans un cottage que nous venons d'acheter vers le nord de l'Angleterre et je dois dire que j'aime cette initiative.
C'est juste nous, plus de Duc et de Duchesse, plus de personnel pour nous servir, on fait tout par nous même et j'aime ça.
«C'est à toi»
Je déplace mon cavalier et je souris en voyant Will bouger le mauvions pions.
Lorsqu'il relève la tête et qu'il voit mon sourire il jure.
«Échec et mat »
«Je suis trop bête » dit-il pendant que je rigole.
«Est-ce que tu fais exprès de perdre ? »
«Bien sûr que non, d'autant plus que je déteste ça »
«On en refait une autre »
«Non, je vais aller chercher un jeu de carte »
Je rigole de bon cœur en le voyant se lever et rentrer dans le domaine.
Je range le jeu d'échecs avant de siroter ma boisson et je fixe le ciel et ses couleurs orangés qui nous annonce la fin de journée.
Deux semaines sont passées depuis que je suis revenu de Londres et qu'il m'a annoncé son départ pour l'Inde.
En deux semaines, nous avons retrouvé cette complicité qui me manquait temps, mais au niveau du couché rien a changé.
Nous dormons ensemble, collé l'un à l'autre, mais c'est tout.
Il n'y a pas eu de baisers depuis longtemps et je ne parle pas de notre vie intime.
C'est comme si nous hésitons alors que bon sang, il va partir loin, on devrait pas hésiter.
«Je compte bien te battre cette fois-ci »
«C'est beau de rêver » dis-je alors qu'il reprend place en face de moi.
Il distribue les cartes et nous venons jouer à la bataille jusqu'à ce que le soleil se couche et que nous en décidions d'en faire autant.
Nous rentrons à l'intérieur du domaine qui est totalement perdu entre les plaines anglaises.
Nous fermons les portes et je ramène nos verres en cuisine pendant que Will ferme les portes à clé.
Je rince les verres avant de les laisser à sécher sur le côté de l'évier et je prends la direction de la chambre.
Je ne perds pas de temps et allume quelques bougies dont celle qui se trouve sur ma table de chevet et je vais dans la salle de bain pour me changer.
Je dénoue ma robe qui tombe au sol et j'enfile ma chemise de nuit.
Étant à la campagne et seule avec Will, j'ai abonné l'idée de porter un corset.
Je regagne la chambre et je remarque Will déjà installé sous la couverture malgré la chaleur qui fait dans la chambre.
J'ouvre une des deux fenêtres pour faire de l'air et je grimpe à mon tour sur le lit sous le regard de mon époux.
Je monte sur ses genoux ce qui a l'air de le surprendre.
«Je veux qu'on se retrouve complètement Will. Tu vas partir peut-être pendant des années et je veux pas qu'on reste sur cette dispute inutile »
«Je voulais pas te braquer » dit-il en rabattant une de mes mèches derrière mon oreille.
«Alors embrasse-moi »
Il sourit en me regardant et se redresse pour coller son buste au mien et embrasser mes lèvres.
Je passe mes mains autour de son cou pendant que les siennes se posent sur mes hanches.
Il se détache et me contemple.
«Tu ne peux même pas imaginer à quel point je t'aime Haydée »
«Si c'est à la hauteur de mon amour pour toi alors si je peux imaginer »
Je lui souris avant de poser mes lèvres sur les siennes et de me mettre à bouger au-dessus de lui, ce qui n'a pas l'air de lui déplaire, mais il m'interromps tout de même.
«Comment dire ça » dit-il alors que je fronce les sourcils avant qu'il ne reprenne.
«J'aimerais aussi nous retrouver sur ce point là, mais je ne veux pas que tu tombe enceinte alors que je m'apprête à partir »
«Mais tu peux te retirer » dis-je en allant pour l'embrasser alors qu'il m'arrête avant.
«Cette technique n'est pas fiable à 100%»
«Alors pourquoi tu le faisais avant ? »
«Avant je le faisais parce que si ça arriverai j'aurais été aupres de toi et je faisais simplement cette technique parce qu'on avait pas encore parlé d'enfant »
Je le regarde et il poursuit.
«Je ne veux pas que mon enfant vive la même enfance que la mienne. Je veux qu'on soit une vraie famille, unie et heureuse »
Je soupire en souriant.
«Je comprends »
«Tu es sûre ? »
«Oui, bien sûre, mais ça va être dur » dis-je en riant les joues légèrement rougis.
«Oh mais il y a d'autre façon de se faire plaisir»
«Je sais »
«Tu sais ? »
«Vous les hommes pensaient que nous les femmes parlons de broderie, de ragots ou même d'enfants alors qu'il en est autrement»
«Les petites cachottières» dit-il en me renversant sur le côté avant de m'embrasser.
Il remonte ma chemise de nuit et je souris contre ses lèvres.
Effectivement il y a d'autre moyens de se faire plaisir et de se retrouver...
Voilà le chapitre 62, j'espère qu'il vous a plu?
J'attends vos retours avec impatience :)
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Revenge
Historical FictionLondres 1820, Haydée est une jeune femme de 23 ans. Elle travaille pour l'une des familles les plus aisées de la ville et surtout l'une des plus gentilles, le vicomte et la vicomtesse de Seymour. La saison des mondanités est prête à débuter et une...