Deviens ma plus belle chanson

CHAPITRE XXXIII

Samedi 1er janvier, Paris

Allongée sur le lit dans les bras de James, on profite de la présence de l'autre, car on sait très bien que dès demain, nos journées de dingue vont reprendre.

— Finalement, je n'ai pas envie de végéter dans cette chambre, j'annonce en me relevant. Je veux aller prendre plein de photos de Paris.

— Alexandrine, s'il te plaît, me dit James en attrapant ma main alors que je sors du lit.

— Que tu viennes ou pas, j'irai.

— Je croyais que le programme d'aujourd'hui se résumerait à profiter l'un de l'autre. Ce n'est pas ce qu'on a décidé ce matin dans la douche ? demande-t-il en grimaçant alors que je m'apprête à sortir de sa chambre.

— Pourquoi mon envie de photos empêcherait la réalisation de notre programme ? je questionne en réfléchissant alors qu'il se lève pour me rejoindre.

— Je ne pourrai pas faire ça, me dit-il avant d'attraper ma nuque pour m'embrasser. Si... j'en... ai... envie, reprend-il contre mes lèvres.

— James, je souris contre ses lèvres avant qu'il plante son regard azur sur moi. Rien ne nous empêche de faire ça, il faut juste qu'on se camoufle. Au vu de la température extérieure, ça ne choquera personne, je lui explique en lui faisant mon plus beau sourire.

— Comment je peux dire non, si tu me regardes comme ça ? grimace-t-il.

— Tu ne peux pas, je rigole en me détachant de lui. Allez va t'habiller, on part dans dix minutes, j'annonce avant de quitter sa chambre pour retrouver la mienne.

∆

Quand j'ai quitté sa chambre, James a appelé la réception et demandé pour qu'on lui prête une voiture. Et c'est grâce à elle, qu'on a déjà vu la moitié des monuments que je souhaitais photographier alors qu'on est parti depuis à peine deux heures.

Installés à la terrasse d'un café parisien, on profite du fait qu'il n'y ait personne dans la rue pour boire une boisson chaude.

— D'ici, on peut aller au Sacré-Cœur, m'indique James en regardant le plan que j'ai récupéré dans la chambre et où j'ai entouré les endroits que je veux voir.

— Qu'est-ce qu'on va dire aux autres ? je l'interroge après avoir terminé mon chocolat.

— Par rapport à quoi ? me demande James en relevant les yeux sur moi.

— Nous.

— Bonne question, me répond-il en fronçant les sourcils. Est-ce que tu veux qu'on leur dise ?

— Et toi ?

— Hum... Je ne sais pas. D'un côté, j'ai envie de crier mon amour pour toi au monde entier et de l'autre, j'ai envie de te garder rien que pour moi.

— Je parlais juste de nos collègues de la tournée, pas de tes fans.

— Personnellement, je pense que l'un ne va pas sans l'autre, me dit-il sérieusement. Georgina a déjà dû prévenir ses deux amies, mais je sais qu'elles ne diront rien à personne. Par contre, je ne serai pas aussi certains les concernant. Si on leur annonce, il faut qu'on s'attende à ce que les médias soient au courant grâce à « une source anonyme proche du couple », affirme-t-il en mimant les guillemets. Tu as bien vu à Londres que mon éternel célibat est un grand sujet de questionnement.

— D'après Liz, tu es le célibataire le plus convoité d'Amérique, je souris.

— Qu'est-ce que je disais, sourit-il amusé. Je me dis qu'ils sont habitués à nous voir proches l'un de l'autre, donc ça ne les choquera pas. Il faudra juste faire un peu attention.