Les Mondes de l'Unique: L'enfant du chaos: tome1: la terre des hommes.

Chapitre 9: Glaviar

Cela faisait maintenant huit heures que les enfants marchaient en direction de la Cité des Flammes. Le soir commençait à tomber, ils décidèrent donc de s'arrêter camper ; avant de se remettre en route ; le lendemain matin.

Ce rythme éprouvant dura une semaine, jusqu'à ce qu'ils puissent apercevoir les sommets enneigés de montagnes de Glaviar. Ils n'arrivèrent à leurs pieds qu'une semaine, encore, après. Durant ce laps de temps ; aucun incident particulier ne fut à signaler, si ce n'est leurs escarmouches avec un Tsi-Ragne (monstre ressemblant à un grand chat avec une queue de serpent). Celui-ci les laissa toutefois en paix lorsque les enfants le furent fuir une deuxième fois.

Glaviar était la plus grosse chaine de montagnes existante : elle traversait tout Üratïa. Ses sommets, tous plus hauts les uns que les autres, dépassaient les nuages ; si bien que l'on ne pouvait les voir de là où étaient postés les enfants. Mais il y en avait un qui les dépassait tous, on pouvait le deviner grâce à la circonférence de sa base. Elle faisait bien plusieurs dizaines de milles. Cette montagne se nommait Mnur-Traut

Le climat, dans cette région inhospitalière, était particulièrement rude : il faisait très froid, à en perdre ses orteils s'ils n'étaient pas très bien protégés ; le moindre souffle de vent vous congelait les oreilles et vous mordait le nez. Vos lèvres gercées n'étaient plus que fissures et chaires meurtrit.

C'est dans ce climat que nos héros progressèrent plusieurs jours, traversant des vallons, franchissant des rivières de glaces et des lacs totalement givrés, avant de, enfin, arriver aux pieds de Mnur-Traut. Ils avaient alors déjà traversé une bonne moitié de la largeur de Givraltar. Cependant, la suite de leur périple s'annonçait plus longue et plus difficile car ils leurs faudrait grimper au sommet de Mnur-Traut : c'était le seul chemin existant ; bien qu'il fût escarpé et à peine visible car si peu utilisé.

Ainsi commença leur long et douloureux calvaire. Ils marchèrent, encore et encore, escaladèrent des rocs, s'abritant du vent et de la neige dans des forêts regorgeantes de bête sauvages aux morsures qui vous fendent la chaire et aux griffures qui vous amputent un membre.

Les jours s'écoulaient, tous se ressemblant, mais à chaque fois un évènement imprévisible apparaissait. Les nuits étaient courtes pour les compagnons ; le froid, déjà intense, redoublait d'intensité, et les tempêtes étaient omniprésentes. C'est pourquoi, ils ne s'arrêtaient que très peu pour dormir ou se nourrir ; tous espérant voir le sommet apparaitre soudainement.

Plusieurs fois ils aperçurent Ours des Montagnes, une espèce très agressive et particulièrement imposante. Ils ne semblaient cependant pas s'intéresser au groupe mais les enfants mirent en place des tours de gardes, par prudence.

Bien leur pris de prendre cette initiative car, une nuit, ils subirent une attaque Loups des Montagnes. Les bêtes, au pelage gris clair et aux yeux d'un bleu transperçant, attaquèrent lors du tour de garde de Kuroï. Lorsque celui-ci vit l'éclat de leurs yeux luirent dans la pénombre environnante, il dégaina un poignard qu'il gardait caché dans sa botte, et courut réveiller Yuda et Ëocle.

Ceux-ci se levèrent d'un bond, et alors que Yuda transformai un bâton en une flamboyante épée, Ëocle fit monter de sa gorge un torrent de flammes qu'il contrôla pour éviter d'embraser la forêt et la clarière, mais de sorte à faire reculer les prédateurs.

Mais les loups firent face au danger et bondirent dans les flammes ardentes, car ils ne connaissaient les dangers du feu : ils vivaient dans une chaine de montagnes gelées où que très peu osaient s'aventurer. Lorsqu'ils traversèrent les flammes, cette nouvelle sensation les terrifia cependant. La meute s'enfuit alors, tous ses individus à moitiés calcinés.