Chapitre 10: Pirouettes et acrobaties

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« Le sommet ! Enfin ! » -s'exclama Yuda

« On y est ! »

Sur la mince avancée de roche qui s'élevait en pointe et qui servait de sommet, ce tenait Kuroï, Yuda, et Ëocle. Alors que le paysage formait un véritable tableau lors de ce coucher de soleil, les enfants montèrent le camp ici, pour pouvoir pleinement profiter du magnifique paysage qui s'offrirait à eux le lendemain.

C'est ainsi que, au beau matin ils purent découvrir une somptueuse mer de nuage. Elle recouvrait tout Üratïa, seul quelques sommets dépassaient les nuages. Mais le plus beau à voir put se distinguer seulement lorsque les nuages se dispersèrent : ils purent alors voir Üratïa sous tous ses angles : au Sud les volcans crachaient leurs mortel liquide, au nord l'Océan rugissait, à l'Est, ils purent admirer les forêts et les monts qui s'élevaient, alors qu'à l'Ouest, rien. Rien qu'un brouillard, impénétrable. Mais les enfants n'y prêtèrent pas attention :

« Regardez là-bas -fit Yuda en pointant du doigts les montagnes enflammées- c'est là que l'on va ! »

« C'est magnifique ! »

« Je n'ai jamais rien vu de pareil ! »

Yuda pointa du doigt un minuscule point apercevable au Nord :

« Kuroï ! Regarde ! Cela doit-être Libéria ! »

« En effet... Donc, si mes calculs sont bons... - il s'orienta en Nord-Ouest – Je viens de quelque-part par-là ! » -fit-il en désignant les monts de Givraltar

« A combien de mètres pensez-vous que l'on soit ? » -demanda Ëocle

« Sachant que Mnur-Traut est la plus haute montagne de Üratïa, je dirais entre huit et dix mille mètres... »

« Oui, quelque chose dans ces eaux-là... »

« Tiens ! J'y pense ! Comment pouvez-vous respirez aussi facilement à cette hauteur ? Moi je suis un dragon alors... Mais vous ? »

« J'ai grandi dans les monts de Givraltar, alors je suis habitué... Mais c'est vrai que l'oxygène est très rare ! C'est pourquoi j'ai commandé à mon cerveau d'arrêter toutes pensées inutiles ; pour consommer moins d'oxygène... vous comprenez ? » - répondit Kuroï

« Oui... mais qui est capable d'une telle chose ? »

« Pour ma part je dois me concentrer. Lors de ma formation ninja, la méditation était un élément clé de l'apprentissage. Apprendre à respirer de tel ou tel façon pour se glisser sans bruit... Je me contente du minimum ! Par contre ; ce qu'il fait froid ! Et le vent qui souffle si fort que l'on en perdrait ses doigts... Je propose d'entamer la redescente... Surtout que si l'on avance à la même vitesse qu'à l'aller nous ne sommes pas arrivés ! »

« Justement... Je pourrais vous porter sur mon dos ; ce serait chouette non ? » -fit Ëocle

« Oh oui ! » - s'exclama Kuroï

« Ce serait super, mais pourquoi ne pas l'avoir fait plutôt ? »

« Pour deux raisons : tout d'abord, vous porter tous les deux jusqu'au sommet m'est beaucoup plus compliqué que de vous faire descendre. J'aurai pu, mais c'est là qu'intervient la deuxième raison : quelle satisfaction apporte le fait d'accomplir une tâche sans avoir fait l'effort qui va avec ? »

« ... C'est vrai... »

Ëocle se métamorphosa. Le dragon azur apparut alors, ses écailles contrastant avec la lumière, si pure à cette hauteur.

Une voie résonna dans les esprits de Kuroï et de Yuda :

- Grimpez ! –

« C'est toi Ëocle ? »

Les Mondes de l'Unique: L'enfant du chaos: tome1: la terre des hommes.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant