Pas du tout. Tome 2

Erreur.

Finalement, Je me suis décidée à aller à la fête de Laura, Allison avait raison alors je ne vais pas rester à attendre qu'Adèle me parle. Je sors de l'appartement et commence mon chemin quand je croise Aiden qui y allait aussi.

- Alors tu t'es décidé à venir finalement ?

Me jette-t-il.

- Et oui ! Je dois avouer qu'Allison avait raison, notre coup de fil à durer à peine cinq minutes. Je sais pas ce qui se passe entre nous.

- Qu'est-ce qu'elle t'a dit ?

- Qu'elle allait chez une amie, dont elle ne m'a jamais parlé d'ailleurs.

- Ah...

Je voyais bien l'expression sur son visage, elle voulait tout dire, je crois que je sais ce qu'il pense et çela m'angoisse.

- Quoi ?

- Rien, j'ai rien dit...

- Non mais dis moi Aiden, je le vois qu'il y a un truc.

- Bah... Je sais pas, elle t'en a pas parlé et elle va chez elle seule, un soir, elle t'envoie à moitié chier , elle te parle à peine...

- Elle m'a pas envoyer chier !

- Ah bon !? Elle t'a dit quoi avant de raccrocher ?

- Rien...

- Bon allez arrête d'y penser ! Et éclates toi ce soir, mais pas trop non plus je veux pas avoir à te porter pour te ramener chez toi.

- T'inquiètes je vais y aller doucement.

Il me bouscule légèrement en me tapant amicalement dans l'épaule, on arrive devant chez Laura. Plusieurs personnes sont dehors, certaines dansent seules ou accompagnés, d'autres sont assises en cercle et se font passer un joint, puis il y a ceux qui sont déjà bourrés alors que la fête vient de commencer. C'est ce genre de gens que je comprends pas, ils ne viennent pas pour s'amuser mais pour boire afin de se bourrer la gueule, apparemment ils n'ont toujours pas compris que la tristesse savait nager. En entrant dans la maison, qui est déjà bien sans dessus dessous pour l'heure qu'il est, on arrive dans une grande pièce qui fait tout le rez de chaussée, les murs sont blanc et les meubles noirs, c'est une maison plutôt moderne. Je parcours le salon des yeux, les gens dansent et s'amusent ils ne pensent à rien, la musique prend le contrôle de leurs cerveaux et fait envoler leurs pensées. Des couples montent l'escalier, ils se tiennent la main et gloussent, certains se roulent des pelles et commencent presque à se déshabiller. Deux filles se tiennent appuyer contre la cage d'escaliers, la main d'une d'elles caressent la cuisse de l'autre, leurs bouches se rapprochent et elles finissent par s'embrasser, leur baiser dure longtemps, je me demande si elles vont finir par se décoller. Tout ça me donne la nausée, ces couples, ces gens qui s'amusent, ces gens qui dansent, j'ai envie de les prendre un par un et de leur rappeler leurs problèmes, je veux pas être la seule à déprimer. Je me fais réveiller d'une tape dans le dos, tiens Allison déjà bourrée, ça m'aurait étonnée :

- Alors tu vois je te l'avais dit, elle te prend pour une conne Emma !

- Ta gueule Allison.

- Laisses Aiden, elle est bourrée.

Un mec se rapproche de nous, il commence à parler à Aiden et moi je suis là planter à rien faire, à penser à celle qui est en train de s'éclater. Et après tout pourquoi moi j'aurais pas le droit de m'amuser ? Je m'éloigne d'Aiden et du mec, et je me retrouve devant le buffet, je m'enfile un shot, puis deux, puis le troisième. Je me rapproche des gens qui dansent puis m'y met moi aussi, ça y est ça vient j'oublie tout, putain si j'avais su qu'avec quelques shots je pouvais tout oublier pendant un moment et m'éclater comme tout le monde autour de moi même si demain il est peu probable que je me rappelle ce qui s'est passé. Une fille s'approche de moi, elle bouge bien, trop bien même, l'écart entre elle et moi rétrécie petit à petit. Ses mains se placent sur mes hanches et je pose mes yeux sur son visage, ses yeux sont bleus pétillant, elle a un piercing sur le côté droit de son nez et un anneaux sur le côté gauche de sa lèvre inférieur. Mon regard reste bloqué sur ses lèvres, ses mains descendent de plus en plus, nos visages se rapprochent, ses lèvres finissent par se poser sur les miennes, j'ai pas toute ma tête, je capte à peine ce qu'il se passe alors je répond à son baiser enfin si on peut appeler ça un baiser, parce qu'à ce moment précis je ressent rien, je suis vide et ça me fait du bien. Je réalise pas ce qu'il se passe, pour moi tout ça ne veut rien dire.