écho

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   Quand le monde fut parti,
   Tu demeureras, marqué au sol,
   Encré ici de tes griffes froides,
   Survolé par l'air tiède et sec.

   Tu es si grand mais si petit,
   Si maigre, mais si lourd,
   Que tes débuts s'écrasaient dans de     
   longues routes sourdes.

   Nu étais-tu en plein automne,
   Lorsque ton habillage s'envolait,
   Te laissant, toi et tes larmes, seul, perdu  
   dans le fût.

   De tes sublimes couleurs,
   Tu t'effaças seul sous leur négligence 
   rancœur.
   Tu deviens gris, sec,
   Sans lumière, sans chaleur,
   Juste toi et ton souffle en écho,
   Coulant sur tes branches, proche de ton 
   fléau.

   Tu sombras dans l'abîme,
   Malice des ignorants,
   Te laissant tomber tout doucement,
   Détaché de tes griffes sèches,
   Pour te remplir de minéraux,
   Jusqu'à ce qu'enfin, ils remarquent
   Que sans ton écho,
   Nous ne sommes plus rien.

Les mélodies du temps Où les histoires vivent. Découvrez maintenant