Chapitre 1

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Bonjour à tous ! Je tiens juste à préciser que c'est le seul chapitre écrit de cette manière (avec le point de vue omniscient) car je sais que beaucoup n'aime pas. Des bisous ! Et bonne lecture.

-27 août-

-Madame Topaze ?
Elle reprit ses esprits, elle n'avait même pas remarqué qu'elle s'était endormie sur le lit d'hôpital de sa fille.
-nous allons lui faire passer quelques radios, profitez-en pour aller vous rafraîchir.
Alice Topaze offre un mince sourire à l'infirmière, il faut dire qu'elle est sa préférée, elle juge les autres sans sentiment et elle trouve que cette petite infirmière brunette est la plus gentille de toutes. Elle s'en va, jetant un dernier coup d'œil à sa fille chérie, elle refuse de la quitter ou seulement aux soins de cette infirmière et une heure maximum. Alice est triste et surtout emplie de culpabilité; elle n'a pas réussi à protéger sa fille correctement et si aujourd'hui elle est là, entre la vie et la mort c'est de sa faute.

Elle va d'abord se laver chez elle, la maison semble vidée de toute âme et c'est le cas, Alice ne s'y rend que pour se laver. Sans sa fille , cette maison ne sert plus à rien. Elle s'empare de quelques gâteaux qu'elle fourre dans son sac et s'en va rejoindre sa fille . Alice a beaucoup maigri ces temps-ci. Voilà trois mois que sa fille est hospitalisée, elle a maigri, beaucoup trop. Elle a coupé toutes discussions avec n'importe qui elle n'a plus de vie sociale, elle s'exlut de tout, seul sa fille compte.

Elle rentre de nouveau dans la chambre d'hôpital de sa fille, elle y est habituée maintenant, sans surprise elle s'y trouve seule, sa fille doit toujours être en examen, elle est dans le coma, depuis trois mois, deux jours et six heures. Chaque jour qui passe est insurmontable , chaque seconde est un supplice où Alice espère que sa fille se réveille que tout cela ne soit qu'un cauchemar mais en vain...

Des souvenirs pointent le bout de leurs nez, d'habitude elle les refoule car elle souhaite être forte pour sa fille mais étant seule, elle s'asseoit par terre au lieu du fauteuil et laisse les souvenirs venir la hanter, lui montrer sa responsabilité.

*Un an avant l'incident.

-Ilyana mon cœur tu m'écoutes ?
Ça fait quelques temps déjà qu'Alice trouve sa fille étrange, elle est souvent absente.
-oui maman désolée ! Tu disais ?
-ce weekend, ça te dis d'aller à la piscine ? Ça fait longtemps qu'on y est pas allées toi et moi !
Ilyana la regarde d'un air horrifié.
-j'ai beaucoup de devoirs je ne peux pas maman désolée mais on pourrait se faire autre chose une autre fois !
Ce jour-là, Alice pensait que sa fille était complexée par son poids, pourtant elle trouvait que sa fille était magnifique, elle avait une taille de guêpe, des formes où il fallait et un ventre plat ! Mais Alice ne dit rien, elle avait souri en se remémorant ses propres complexes elle s'était dit "ma fille devient une adolescente pour de bon !", elle s'était promis de montrer à sa fille qu'elle était magnifique mais elle s'attaquait à un faux complexe.
Il s'avérait qu'Ilyana n'était pas complexée, du moins pas par son poids, elle se mutilait, c'est du moins ce que lui ont appris les médecins avec pour preuve les cicatrices.

À ce souvenir, Alice se mit à sangloter, qu'est-ce qu'elle est idiote se dit-elle. Si elle avait forcé, elle aurait tout su et elle aurait pu tout arrêter !
Elle reçoit un message, elle a bloqué tout le monde sauf Andy, le père de sa fille. Ils sont divorcés depuis un mois avant l'accident mais ont toujours maintenu un contact pour leur fille. Aujourd'hui c'est le seul contact avec l'extérieur qu'elle s'autorise. Il habite à 15h en avion d'ici, mais il essaie de venir le plus possible malgré son travail, il aide beaucoup Alice financièrement, elle reste quant à elle toute la journée à l'hôpital.

"J'arrive demain matin, j'aurai une surprise, bisous prends soin de toi."

Elle se demande comment elle pourrait prendre soin d'elle sachant sa fille à l'hôpital entre la vie et la mort mais elle ne dit rien et comme souvent, elle ne répondit pas à Andy qui ne s'en offusque pas, voilà trois mois que c'est la même histoire, il s'inquiète pour Alice mais comprend le chagrin qu'elle ressent, il le ressent aussi, mais il ne le montre pas il veut être fort pour sa fille .

Entre la vie et la mort Où les histoires vivent. Découvrez maintenant