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Tiktok : Siham213_- Souley : Ne t'inquiète pas, je vais trouver d'autres passions.
Je hoche la tête, incapable de cacher ma joie mêlée d'étonnement. Ce moment, cette connexion, est précieux et je sais qu'il va rester gravé dans ma mémoire.
Nous retournons vers le reste de la famille, mais quelque chose a changé. Une nouvelle complicité s'est installée entre nous.
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Le lendemain
C'était un vendredi, une journée paisible où je me sentais totalement apaisée. Après les émotions des derniers jours, ce calme intérieur était le bienvenu. Je décidais d'aller à la mosquée pour la prière du dohr, espérant y trouver un peu plus de sérénité et de paix. Il y a quelque chose de profondément réconfortant dans ces moments-là, quand le cœur est en quête de guidance.
En arrivant à la mosquée, je me suis assise au fond, entourée de femmes que je connaissais à peine, mais qui partageaient ce même besoin de spiritualité. L'imam, ce jour-là, avait un discours particulièrement poignant. Il a raconté une histoire qui allait bouleverser ma vie, bien plus que je ne l'imaginais à cet instant.
Il a parlé d'une fille qui, pour la première fois de sa vie, se sentait bien, apaisée, vide de tout stress, de tout poids. Elle portait le voile, et tous ceux qu'elle connaissait étaient autour d'elle, mais une tristesse indescriptible envahissait leur cœur. La jeune fille, cependant, ne ressentait que la paix.
L'imam a ensuite révélé que ce voile qu'elle portait pour la première fois était en fait son dernier voile, celui qui couvrait son corps après sa mort. Le voile blanc, celui que toutes les femmes musulmanes porteront un jour. Cette image m'a frappée de plein fouet. Cette idée de n'avoir jamais porté le voile de son vivant, mais de le porter le jour de sa mort, a résonné en moi plus profondément que je ne pouvais l'exprimer. J'ai senti mon cœur se serrer.
À cet instant, tout prenait un sens. Ce voile, ce symbole de pudeur et de soumission à Dieu, que je repoussais, que j'évitais, était une partie essentielle de mon identité, de ma foi. Je suis rentrée chez moi le cœur lourd, mais avec une certitude que je ne pouvais plus ignorer.
En franchissant le seuil de la maison, j'ai pris une profonde inspiration. Sans même réfléchir, j'ai saisi un voile que j'avais soigneusement rangé dans le fond de mon armoire, presque oublié. Je l'ai enroulé autour de ma tête, ajusté devant le miroir, et à ce moment précis, j'ai ressenti un soulagement, un apaisement indescriptible.
C'était comme si tout mon être avait enfin trouvé un équilibre, une paix que je cherchais depuis longtemps. Je savais que ce n'était pas un simple bout de tissu, mais un engagement. Un pas vers Dieu, vers moi-même.
Aujourd'hui, ça fait presque un an que je porte le voile, al hamdulilah. Ce vendredi-là, cette histoire racontée à la mosquée a changé ma vie. Chaque jour, je remercie الله pour m'avoir guidée vers ce chemin, vers cette paix intérieure que je n'avais jamais ressentie auparavant. Le voile est devenu une partie de moi, de mon identité, et je ne peux qu'être reconnaissante pour ce tournant décisif dans ma vie.
Cet après-midi-là, après être rentrée de la mosquée, le voile enroulé autour de ma tête comme un doux rappel de mon engagement, mon téléphone a vibré. C'était un message de Souleymane :
- Souley : Je passe te voir cet après-midi, c'est bon ? Je dois te parler d'un truc important.
Mon cœur s'est accéléré d'un coup. C'était la première fois qu'il allait me voir avec le voile, et rien que l'idée me stressait. Comment allait-il réagir ? Est-ce qu'il allait me regarder différemment ? J'essayais de me rassurer en me disant qu'il me connaissait depuis toujours, mais quelque part, c'était comme un nouveau départ.
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