| 𝟒- 𝐠𝐥𝐚𝐜𝐢𝐚𝐥 |

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Mon sang ce glaça lorsque j'entendis mon nom. Il m'avait reconnu.

Il savait.

Encore dans l'entre porte, je n'osais pas bougé. J'hésitais entre partir, où je ne sais pas. Chez moi ? Je ne pense pas avoir plus envie de voir ma mère que lui. Je n'ai jamais parlé de ma mère de ce que mon père m'avais fait, elle le savait j'en suis sure. A quoi bon lui redire ? Elle ne m'a jamais protégé ce n'est pas 12 ans après qu'elle le fera. J'ignore pourquoi elle a quitté mon père, ou c'est peut être lui qui m'a quitté j'en sais rien. Elle n'a pas une once culpabilité de m'avoir laissé avec lui durant 5 ans de ma vie alors que ses amis abusés de moi en tout cas.

- Entre. Me dit-il sur un ton sec, sans aucune émotion, comme si il avait pu effacer tout ce qu'ils m'avaient fait. Comme si pour lui ça n'avait pas d'importance, comme si cela était banal.

Sans trop réfléchir, je mit les pieds dans sa classe. Après tout, j'avais besoins de valider son cours si je veux avoir une chance d'avoir une maigre bourse pour la fac. Ma mère ne pourra jamais m'aider dans mes études je le sais alors je mise tout sur une bourse.

Pour la première et unique fois de ma vie je l'espère, je m'assis au dernier rang. Je voulais éviter tout contact avec lui pas même un regard. Sa carrure tout autant imposante que dans mes souvenirs me faisait autant peur que lorsque j'étais gamine. Son regard froid et antipathique me glaçait le sang aussi. Ses bras cachés par sa chemise mais d'où on pouvait deviner la musculature me terrorisait aussi. En fait, toute sa personne me faisait peur.

- bon maintenant que tout le monde est là je vais me présenter, je m'appelle Ares Handerson.

Ares, comment aurais-je pu oublier son nom, je me rappele de tout leurs noms même si cela fait plus de 12 ans. Ares, Nicolas, Mattwe, Mehdi et Ludovic.

Ares avait décidément décidé qu'il allait encore pourrir ma vie, comme si il ne l'avait pas assez fait comme ça. Durant l'entièreté de notre premier cours concernant l'analyse littéraire d'une pièce de Shakespears, il me fixait. Je ne saurai dire l'intention derrière ce regard, il n'était pas froid non, ni indécent. Il était, compatissant je dirai. Le même regard que l'on adresse au cadavre d'un écureuil qu'on voit sur une route à côté d'un parc. Un regard de pitié, je détestais déjà ça, surtout venant de l'homme que ma abusé.

J'essayais de détourner mon regard, d'observer autre chose tels que les affiches de grands auteurs dans la classe et la peinture neuve au mur témoignant que l'école est sûrement rénové chaque année. Mes camarades de la classe de littérature n'était pas plus différents que ceux de sciences, tous pareils, tous la même tête sauf quelques exceptions, de belles chaussures au pied et une confiance en eux inée.

Le cours de 2h se termina, il me parut une éternité. Au son de la cloche je me dépêcha à ranger mes affaires pour vite filer à mon cours d'arts. Étant au dernier rang j'étais dernière à sortir mais lorsque je voulu mettre un pied dehors il m'interpella.

- Jemma, reste. Me déclara-t'il avec la même voix sec et sans émotion comme il en avait l'habitude

- Je n'ai pas le temps pour te parler, Ares. Je lui répondit sur le même ton de voix que lui et en l'appelant par son prénom. Je voulais lui montrer qu'il ne me faisait pas peur même si la réalité était tout autre.

- quand un enseignant te demande quelque chose tu le fais, Jemma. C'est fou tu as toujours eu le don de t'obstiner pour un oui et pour un non.

Cette phrase fut de trop pour moi. Je claqua la porte en la fermant et m'installa en face de lui, debout devant son bureau. J'avais peur mais ma fierté était plus grande que ma peur et je refusait qu'il essaye de m'intimider.

- la même obstination que quand vous me touchiez avec Nicolas, Mattew, Mehdi et Ludovic ? Lui déclarais-je en haussant le ton.

- c'est donc ça dont tu te rappelles de moi ? Je ne t'ai jamais touché Jemma ne dit pas n'importe quoi

Cette phrase réussis à mettre le doute en moi, était il seulement un ami de mon père ou participait-il à mes attouchements collectifs ? Rien que le fait qu'il ait été ami avec mon père était signe qu'il était mauvais.

- hey Jemma, écoute moi je t'en prit. Je jure devant Dieu que je ne t'ai jamais touché. J'étais ami avec ton père c'est vrai, mais je ne t'ai jamais rien fait.

Son ton était plus doux, moins antipathique et plus compatissant qua l'habitude mais cela ne suffisait pas pour me rassurer. Un souvenir me revint, je sais qu'un jour, tout les hommes ont arrêté de me toucher et ma mère m'a prise avec elle, était-ce grâce à lui ?

- pourquoi étais-tu ami avec mon père ?

- je faisais des affaires avec lui, mais aucune en lien avec toi. Je sais cependant ce que ses autres amis t'ont fait, et sache que je les ai empêché de faire pire.

- c'est à dire ?

- tu veux vraiment savoir ? Me dit-il en quittant son bureau pour s'approcher de moi

- oui dis moi

- disons que ton père avait l'intention d'autoriser ses amis à faire plus que te toucher et se branler sur toi. J'ai fait en sorte qu'ils ne le fassent pas et ai coupé tout contact avec lui.

Je déglutis de dégoût. Mon père avait l'intention de me vendre a ses amis. Il aurai donc vraiment tout fait pour l'argent. N'avait il pas une once d'amour pour moi ? Ou au moins une once de bon sens pour ne pas vendre sa fille à des hommes de cinq fois son âge ? Ares m'avait donc sauvé, certes j'avais eu un avis faussé sur lui au débat que il reste l'ancien ami de mon père. Je me méfierai toujours de ces gens là, même si ils ont arrêtés, ils seront toujours des cracked. Ces gens là me changent pas, ils vivent et meurent pour la drogue. Ils n'ont aucun autre objectif et ferai du mal à n'importe qui qui se met sur leur passage, même leur enfant.

- d'accord.

- tu n'as rien à dire d'autre ?

- que veux-tu que je réponde à ça ?

Il resta muet, il savait que j'avais raison, il n'y a rien a dire hormis que mon père est une belle pourriture mais ça tout le monde le sait déjà.

Je quitta la pièce sans lui adresser un au revoir, ni même un sourire. D'un côté j'aimais bien cet homme car il m'avait sauvé. Je ne sais pas pourquoi je croyais son récit, après tout, il pourrai m'avoir menti. Mais je sais que quelqu'un a du me sauver car sinon ces hommes seraient allé plus loins, et ce n'est certainement pas ma mère qui aurai pu faire ça.

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