Londres 1820,
Haydée est une jeune femme de 23 ans.
Elle travaille pour l'une des familles les plus aisées de la ville et surtout l'une des plus gentilles, le vicomte et la vicomtesse de Seymour.
La saison des mondanités est prête à débuter et une...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
«Et 1...2... 3...4 et 1...2..3.. »
«Non vraiment je ne comprends toujours pas où je dois placer mes pieds »
Je lève les yeux au ciel et je reprends la lecture de mon livre.
«C'est pas compliqué pourtant, ça fait un mois que je vous donne des cours. Faites un effort Monsieur »
«Oui bah je n'y peux rien si mes pieds ne semblent pas être aussi alignés que les vôtres »
Je relève mon regard de mon livre pour voir la dispute continuelle de Joaquim et Eleonora.
Cette dernière souffle et ce dirige vers la table pour boire un verre d'eau.
«Eh oh, ce n'est pas l'heure de la pause là » lui dit mon cher cousin.
«C'est vous ou moi le professeur ? »
«Et c'est qui vous payez ? »
«Je ne suis pas payé puisque je le fais avec bonté pour rendre service à une amie de mon oncle et surtout pour vous rendre service ! Alors tâchez d'essayer comme il faut»
«Non, mais je rêve »
«Bon reprenons » s'exclame la professeur de danse qui n'est autre que la nièce de Philip.
J'ai été surprise de savoir qu'il avait une nièce de 20 ans, mais lorsqu'il m'a dit que son frère aîné le Vicomte James Davies avait plus de 40 ans, j'ai compris que c'était finalement logique.
Et lors d'une visite pour boire le thé chez moi, Sarah qui se trouvait en compagnie d'Ely nous a dit que sa nièce était une excellente danseuse.
Voilà comment aujourd'hui et comme tous les lundi et jeudi après-midi, nous nous retrouvons tous dans la salle de bal du manoir pour apprendre à mon cher cousin comment danser.
Ma présence est certe pas obligatoire, mais je suis ici en tant que chaperon et de vous à moi voir les deux se battre refoulant leur petite attirance me fait mourir de rire.
«Aïe mon pied »
«À gauche votre pied, à gauche bon sang ! » s'énerve Eleonora qui est bien plus caractérielle que son oncle.
«Alors ça, il s'agit de ma droite si vous ne saviez pas »
«Bon c'est bon j'abandonne pour aujourd'hui»
«Quoi ? Mais ça ne fait même pas vingts minutes »
«Et bien peut-être que vous serez plus obéissant jeudi »
Je lâche un rire derrière mon livre, ce qui n'a pas l'air de réjouir Joaquim.
Je me relève de mon fauteuil et je me dirige vers Eleonora.
«Voulez-vous que je prépare la voiture ? » je demande.
«Non merci Haydée, je vais rentrer à pied. J'ai comme le besoin de me vider la tête et de me calmer avant de retourner chez mon oncle. Je vous vois ce soir au bal des Smith ? »
