Chapitre 1 : L'œuvre d'art (première partie)

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Elle s'appelait Clarisse, elle avait 38 ans, 1,65 m, cheveux châtains, carrés dégradés, aux yeux bleu clair. Une comtesse qui avait beaucoup de charisme, avec un côté assez mystérieux. Elle vivait dans un domaine viticole du XIVe siècle, entouré de nature, de forêt et de végétation. 

Son parc ombragé, paisible ajoute une touche de naturel, des arbres centenaires qui créent de magnifiques décors. Une petite chapelle, donnant à ce lieu une touche d'originalité et de mysticisme, à la fois unique et intimiste.

À l'intérieur, on peut compter trois étages, dix chambres, sept salles de bain. Une maison d'invités à l'arrière, une piscine, un jacuzzi, un sauna, une petite salle de sport, un home-cinéma et plus de la moitié du sous-sol est un donjon.

Elle avait mis à disposition une salle qui faisait école d'art dans l'enceinte de son domaine.

— Le temps est écoulé, mesdames et messieurs. Posez vos crayons.

Clarisse soupira, se détendant enfin de la position dans laquelle elle était restée durant tout le cours, enfilant une chemise blanche sur elle, tandis que la classe d'art autour d'elle commençait à murmurer doucement.

Elle détourna le regard des dessins qu'ils avaient faits d'elle ; elle avait appris à ne jamais regarder les œuvres que les gens avaient prises pour modèles. Cela lui faisait bizarre de voir la façon dont ils l'avaient dessinée. 

Chacun avait un style artistique différent. La chair de poule lui monta aux cuisses nues et elle frotta ses mains sur ses biceps. Pourquoi garderaient-ils une salle d'art si froide, alors qu'ils savent qu'il y aurait des modèles nus ?

— Vous pouvez rendre votre travail à mon bureau, disait le professeur.

Clarisse commença à rassembler ses affaires, se plaçant derrière le paravent pour bien remettre sa jupe patineuse évasée à rayures de taille haute. La cloche sonna pour que le cours soit terminé, et les étudiants se dépêchèrent de sortir.

C'était un vendredi, alors elle était sûre qu'ils rentraient tous chez eux pour se préparer à la grande fête qui se déroulait sur le campus ce soir-là. Clarisse leva les yeux au ciel.

— Tu as fait un excellent travail aujourd'hui, Clarisse, dit monsieur Peter en sortant de derrière le paravent.

— Merci, monsieur Peter.

Le professeur lui fit un petit signe de tête.

— Tu veux que je t'attende ?

— Non, vous pouvez rentrer chez vous. Vous devez avoir des projets pour ce soir, dit-elle d'un ton taquin. Je refermerai tout !

Clarisse aplatit ses cheveux en arrière, fronçant un peu les sourcils, mais réprimant un sourire. Elle aimait le professeur d'art. C'est pourquoi elle posait si souvent. Elle prit les portraits que les étudiants avaient faits d'elle. Malgré ce qu'elle savait, elle ne put s'empêcher de les feuilleter. Peu d'entre eux avaient un véritable talent ; la plupart ressemblaient à des copies les unes des autres, sans véritable style unique.

Ils l'avaient juste dessinée, ce qu'ils voyaient, sans penser à ce qu'elle représentait vraiment : un être humain, une femme. Elle s'arrêta devant l'un d'eux en particulier. Elle admira la ligne de sa gorge, la tête arquée en arrière, regardant par-dessus une épaule lisse. La pointe d'un sein guilleret pouvait être vue le long de la courbe du bras. Elle vit la forme arrondie et lisse de sa hanche, ses longues jambes traînant sur le bord du tabouret.

— Celui-là est à moi, tu sais, c'est naturel de vouloir regarder.

Clarisse laissa échapper un halètement surpris. C'était l'un des étudiants, il lui souriait d'une manière des plus déconcertantes.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 10 ⏰

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