Chapitre 1

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Alaia  Esmeralda Ivanov

 Je suis la fille d'un homme que beaucoup redoutent. Mon père, Nikolaï Ivanov, est l'un des chefs de mafia les plus puissants de cette ville. Toute ma vie, on m'a préparé à faire face aux pires situations, à ne jamais montrer mes faiblesses, à ne jamais reculer, même quand le danger me frôle de près. J'ai appris à me défendre, à manipuler les armes, à lire dans le regard des gens leurs plus sombres intentions. Mais il y a une chose pour laquelle personne ne m'a jamais préparé : l'amour.

Ce matin, je savais que la journée allait être intense. Mon père m'a envoyé pour récupérer des informations cruciales. Un homme devait parler, et je savais déjà que ce ne serait pas joli. Je suis arrivée sur place avant que ses crises ne soient retenues. C'était un entrepôt abandonné à l'extérieur de la ville, un endroit où personne ne se risquerait à mettre les pieds, sauf ceux qui n'ont plus d'espoir ou ceux qui en ont trop.

Vêtue de ma jupe noire, mes talons résonnant sur le béton sale, je ne laissais rien transparaître. Dans ce monde, les apparences sont tout. Être une femme dans cet univers ne me donne aucun passe-droit, bien au contraire. Si tu sembles faible, ils te dévorent vivante. J'ai toujours refusé de jouer ce rôle. Mon père m'a appris à frapper fort, là où ça fait mal, avec ou sans talons.

Alors que j'approchais de la pièce où l'homme était détenu, quelque chose me semblait étrange. Ce n'était pas mes hommes qui étaient là. Mes soupçons se confirmèrent en une fraction de seconde quand je vis les symboles distinctifs tatoués sur les  bras des trois types qui attendaient à l'intérieur. Adès. Évidemment.

 Puissant, redouté, tout comme mon père. Mais il n'est pas de notre côté. Depuis toujours, nos familles sont rivales. Lui, à la tête d'un empire tout aussi dangereux que le nôtre, cherchait constamment à surpasser mon père. Il ne m'avait jamais personnellement inquiétée jusqu'à aujourd'hui.

Je savais que ces hommes n'étaient pas venus pour discuter. Ils étaient là pour faire taire l'informateur, et sans doute moi aussi, si l'occasion se présentait.

Le premier fit un sourire pas vers moi, un tordu sur son visage. « Qu'est-ce que tu fous ici, princesse ? » Sa voix dégoulinait de mépriser.

Je n'avais pas le temps pour leurs petites provocations. Je prends une inspiration profonde et en un instant, mon talon se plante dans son genou. Il s'efffondra avant même d'avoir compris ce qui venait de lui arriver. La douleur se lisait sur son visage, mais je n'avais pas de pitié.

Les deux autres réagissent plus vite que prévu. L'un tenta de m'attraper par derrière, mais je me baissai juste à temps, mon coude rencontrant son estomac avec force. L'air quitta ses poumons dans un hoquet étouffé. Je sentais l'adrénaline couler dans mes veines, mon cœur battant fort mais contrôlé. C'était ça que je connaissais, c'était pour ça que j'avais été entraînée.

Le dernier, plus costaud, m'observa un instant, hésitant. Peut-être croyait-il encore pouvoir me dominer. C'était une erreur. Je dégainai mon arme d'un geste rapide et pointai le canon directement sur sa poitrine. « Bouge pas, ou tu le regretteras. »

Il se figea, ses yeux agrandis par la surprise. Il ne s'attend certainement pas à ça. Ils ne s'attendent jamais à ça. Être une femme dans ce monde, c'est souvent être sous-estimée. Mais moi, je ne faisais pas partie de ces faibles proies qu'on pouvait effrayer.

« Tuez-la ! » grogna celui qui était au sol, encore plié en deux de douleur.

Je souris. Lentement. Férocement. « Bonne chance. »

En un clin d'œil, je désarme le costaud, et le coup parti avant qu'il ne puisse réagir. La balle ricocha contre le mur, assez proche pour lui faire comprendre que j'étais sérieux. Très sérieux.

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⏰ Last updated: 4 days ago ⏰

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AlaiaWhere stories live. Discover now