| 𝟏𝟐- 𝐫𝐞́𝐯𝐞́𝐥𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 |

87 14 36
                                    

Encore allongé dans son lit, j'attendais le moment où il allait poser sa première question, le moment où j'allais devoir tout lui révéler, et le moment où j'allais découvrir la vérité.

L'excitation avait laissée place à l'inquiétude, la peur et l'angoisse. Je ne voulais pas le dégoûter, qu'il ait une nouvelle vision de moi. Une vision que seul moi possédait auparavant.

Je sentis le stresse monter chez lui également, ses bras étaient tendues de stresse et ses veines ressortaient encore plus qu'avant, bordel qu'il était beau même dans cet état.

- on commence par où ? Me dit il pour briser la glace

- comment tu as fait pour me sauver et empêcher Ludovic et les autres de me faire pire ?

- lorsque je suis arrivé chez vous un soir, t'étais complètement nue sur le canapé, il devait être 5h du matin. J'ai demandé à ton père, Ludo, Mattwe, Mehdi et Nico ce qu'il s'était passé. Ils m'ont dit tout fièrement que ton père t'avais vendu pour 1 000$ et qu'ils avaient autorisation de te toucher et de se toucher eux même en te regardant. Ton père m'a demandé si je voulais m'occuper de toi aussi, j'ai refusé bien évidement et je lui ai dit qu'il était complètement malade. Ludovic ensuite à demandé si il pouvait revenir demain pour faire un peu plus que te toucher

- Qu'est ce que mon père a dit ? Mes yeux étaient remplis de larmes mais je ne voulais pas me montrer faible devant lui, pas me montrer comme une petite chose fragile...

- il a accepté. Le volume de sa voix avait drastiquement baissé, comme si il voulait que ses mots pèsent moins forts, essayer d'atténuer leur poids alors qu'il venait de m'annoncer que mon père allait préparer mon viol...

- ton père proposait 5 000$. Je lui ai dit, je lui ai dit qu'il était fou, que sa soif d'argent l'avait assombris, qu'il ne devait pas utiliser sa fille pour ses conneries, mais il ne m'a pas écouté.

Mon cœur se brisa et les larmes coula. C'est tout ce que je valais pour mon père, 5 000$. J'avais moins d'importance que cinq mille malheureux dollars...

- je suis allé à la banque, j'ai retiré les seules économies que j'avais, 6 000$ environs et les ai apporté à ton père. Je lui ai dit de ne pas laisser ces hommes te toucher, que c'est bon il avait son pognon et même plus.

Il prit un temps de pause avant de m'annoncer la suite de l'histoire, comme si il voulait bien formuler ses mots afin de ne pas me heurter plus que je ne l'ai déjà été pour aujourd'hui.

- ensuite je me suis dirigé vers la chambre parental de votre appartement et j'ai réveillée ta mère, je lui ai dit qu'elle était malade, malade de laisser sa fille aux mains de pedophiles, malade de rester avec un homme qui la bat. J'ai tout fait pour qu'elle le quitte, tout. Jusqu'à ce qu'elle le fasse, et le lendemain matin vous étiez partit pour l'autre bout de l'Alberta. C'est la dernière fois que j'ai vue ton père.

Je ne su quoi dire, même un merci n'aurai pas suffit. Ça n'aurai pas suffit pour décrire la reconnaissance que j'avais envers lui de m'avoir sauvé des griffes de mon père. La peine envahissait également tout mon être, mon père était une encore plus grosse ordure que je ne le croyais, tout ce qui l'intéressait c'était l'argent, et ça a toujours était ça. Et il n'en a rien eu à faire que ma mère parte avec moi, il n'a jamais essayé de se faire pardonner.

- tu sais, j'ai toujours culpabilisé de ce qu'il s'était passé. Ils m'ont drogués pour que je m'endorme mais j'ai accepté de prendre cette drogue, et j'ai accepté de jouer au "jeu" avec eux... Je ne sais pas pourquoi je lui dis ça, sans doute le besoin de me confier enfin à quelqu'un, de dire ce qui me ronge depuis tant d'année. La culpabilité est le pire sentiment au monde.

Teacher's pet Où les histoires vivent. Découvrez maintenant