Apeurée et horrifiée, j'avance dans la pièce qui est la chambre de Roy, mon neveu de 5 ans.
Avec des vêtements déchirés, des bleus sur son corps et du sang par terre, il est allongé et ne donne aucun signe de vie.
Les mains tremblantes, je décide d'appeler les pompiers ainsi que sa mère, ma tante. Je ne comprenais pas ce qui s'était passé ; je suis juste sortie quelques minutes acheter du pain... Je n'aurais pas dû le laisser ici seul...
Quelques minutes après, la sirène des pompiers me réveillent. J'entends des pas rapides monter vers nous, suivis de la voix apeurée de ma tante. En rentrant dans la pièce, un cri se fait entendre puis une femme me demande de me décaler et ce qui s'est passé.
Je ne sais pas ce qui s'est passé... Je l'ai trouvée comme ça en rentrant.
La scène était horrible : ma tante serrant fort son fils sans vie dans ses bras en pleurs et les pompiers qui essaient de la calmer.
Qu'est-ce que j'ai fait ? C'est de ma faute tout ça... Elle avait confiance en moi...
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/!\Ce passage aborde des sujets tel que le viol./!\
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Trois heures sont passées après cette scène tragique. Heureusement, Roy est en vie. Il était juste inconscient à cause du choc, mais les médecins ne nous ont pas encore dit ce qu'il lui est arrivé et je commence à m'impatienter.Sa mère, ma tante, ne me parle pas depuis tout à l'heure. Je comprends. Moi aussi, je serais en colère à sa place...
- Je ne t'en veux pas, Rose... dit-elle en prenant ma main dans la sienne. Je suis juste inquiète pour mon fils, continue-t-elle avec les larmes aux yeux. Qui aurait pu commettre une telle chose ? s'effondre-t-elle en larmes.
Sans dire un mot, je la serre dans mes bras et elle répond à mon étreinte.
- Mon fils chéri, si innocent, si pur. Comment un humain peut-il commettre de telles choses ? À un enfant, dit-elle en sanglot.
Je ne sais pas quoi lui dire ; moi-même je suis énormément horrifiée par tout ça.
Comment une journée tellement enrichissante et joyeuse a pu se transformer en ce cauchemar ? Il y a encore cinq heures, Roy était en train de courir et de jouer avec moi dans le salon de leur maison. Comment est-ce possible ?
Le même médecin qui nous a annoncé l'état de Roy s'approche de nous tristement. Je savais déjà que ça n'allait pas être la joie.
- Mesdames... dit-il.
Ma tante se redresse et le supplie de lui dire comment va son fils et si on peut le voir.
- Vous pouvez le voir, bien évidemment, mais avant, je dois vous annoncer les résultats et ils ne sont pas très bons...
- Qu'est-ce qu'il se passe, docteur ? Mon fils va bien ? demande-t-elle en larmes.
- Nous avons constaté des déchirures anales et des coupures, ce qui explique le sang, ainsi que des ecchymoses. Nous avons aussi constaté une infection dans la gorge de votre fils. De plus, les bleus sur tout le corps et les vêtements déchirés nous confirment que votre fils a été victime d'agression sexuelle... Je suis désolé.
Je ressens un énorme coup de poing dans ma poitrine. Agression sexuelle ? Comment ?
- Non... comment est-ce possible ? Rose ! Tu étais avec lui, que s'est-il passé ? me crie-t-elle dessus.
Cette information est trop pour moi ; j'ai envie de vomir et soudain une migraine surgit. C'est de ma faute. Je n'aurais jamais dû sortir et le laisser seul.
J'ai beau réfléchir, je ne sais pas comment ça a pu arriver. Personne n'était dans la maison, personne sauf moi et son père...
Mais c'est impossible ; ça ne peut pas être mon oncle. Même s'il était seul avec Roy, ce n'est pas possible. C'est impossible. Il ne peut pas faire de telles choses ; c'est son fils. Ils ont eu tellement de mal à l'avoir. Ils ont souffert pour être parents ; je ne peux pas croire ça, non.
- Dis-moi! crie ma tante.
Je ne peux pas lui dire que la seule personne qui était avec Roy à part moi était son mari. C'est impossible...
Je décide de sortir sans laisser un mot. J'ai besoin de respirer. L'atmosphère devient irrespirable. J'ai envie de vomir ; j'ai besoin de prendre l'air. Je cours dehors et m'effondre par terre.
Tout est de ma faute ; je l'ai laissé seul dans cette maison. C'est moi la responsable.
Une heure plus tard
Je décide de retourner à l'hôpital et retrouve ma tante en larmes et mes parents.
Ma mère s'approche vers moi et me fait un câlin tandis que mon père reste avec ma tante et la réconforte.
- Rosetta! dit ma mère avant de me serrer dans ses bras. Comment tu vas ma chérie ?
Je ne réponds pas et fond en larmes dans ses bras. Je me sens tellement mal. Aucun mot ne peut décrire ce que je ressens actuellement.
- Cet enfoiré, je vais le tuer! crie mon père d'un coup.
Je ne comprends pas et je regarde ma mère perplexe.
Elle lâche un soupir puis me dit de m'asseoir, ce que je fais.- C'est Théo qui est responsable de tout ça.
Mon oncle...
Écœurée, horrifiée, énervée et avec une douleur dans la poitrine, je perds complètement le contrôle de mon corps.
Je ne sais pas quoi penser même si je m'en doutais un peu ; j'aurais aimée me tromper.Mon oncle, cet homme tellement gentil qui adorait son fils plus que tout et que j'appréciais tant est en réalité un tel monstre...
Je m'appelle Rosetta Mondelez et voilà comment est née ma haine envers les hommes.
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The Woman
RomanceDans un monde où les hommes sont pour elle une source de frustration. Rosetta, 23 ans, a juré de ne jamais laisser un homme entrer dans sa vie. Sa haine pour le sexe masculin est inébranlable, jusqu'à ce qu'Emilio Moretti fasse son apparition. Fou...