GÊNES

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Je n'ai jamais eu les termes, les pensées, les mots
Puisque je n'avais rien à dire, je n'avais pas de souvenirs
Ma petite enfance m'a fait tellement souffrir
J'en garde des blessures profondes, invisibles
Incapable de les panser, elles font si mal, c'est risible
Personne ne veut m'aider à porter mon fléau
Il est bien trop lourd pour de frêles épaules
La solitude m'étreint et m'enferme comme en taule

J'ai toujours craint les mensonges, la trahison
Mais je suis le premier à me voiler la face
Impossible de regarder mon reflet dans la glace
J'attends que mes rêves deviennent des songes
Puisque le pays des merveilles, le pays des rêves n'existe pas
Mon sommeil est hanté, j'ai perdu le combat
Depuis trop longtemps je prétends être ce que je ne suis pas
Je n'arriverai jamais à me réveiller de mon coma

Et je pense à ma mère qui a tellement souffert
Piégée toute seule dans les ténèbres de l'enfer
J'imagine qu'en me voyant c'est mon père qui apparaît
Je déteste être celui qui la ramène en arrière, qui l'effraie
Mais je ne peux pas changer de visage ou de peau
J'ai compris que pour ma mère je ne suis qu'un fardeau
Qu'elle a hérité d'un homme violent et sinistre
Un homme qui continue encore de la rendre triste

Ébloui par un soleil qui m'échappait jusque là
J'ai posé les pieds sur terre pour la première fois
Quand sur les photos les maux du passé sont revenus
Tu étais là pour aider la confusion de mon esprit perdu
J'ai repensé à toi qui m'apporte la lumière
Qui a su calmer mon esprit qui me déclarait la guerre
Et j'ai pleuré une rivière
Puisque je suis le fils de mon père

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⏰ Last updated: Oct 14 ⏰

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