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/!\ langage grossier/!\

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- Hier, c'était tellement cool, j'ai géré avec ma meuf. Elle gemissait tellement fort.

- Ah ouais ? Moi, la mienne, elle a demandé que je prenne le sextoy. C'est une bonne chose ou pas ?

- Mais oui, mon gars, elle voulait sûrement rendre le moment encore plus chaud. Si tu vois ce que je veux dire.

- T'as sûrement raison. De toute façon, tant que nous avons du plaisir, on s'en fout d'elles, non ?

- T'as tout compris.

Ils se mettent à rire comme des hyènes.

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Respire et expire, Rosetta, et ignore ces guignols pathétiques.

Voilà ce que je me répète depuis cinq minutes. Je suis actuellement dans un bus et ça fait cinq minutes que j'entends la discussion entre ces deux dégueulasses de la gente masculine.

Je ne peux pas changer de place car le bus est rempli, j'ai oubliée mes écouteurs à la maison et le pire dans tout ça, c'est que je ne peux même pas leur dire de se la fermer parce que je ne pourrais pas me défendre si jamais ils décident de m'attaquer étant donné que j'ai aussi oubliée mon arme, qui n'est rien d'autre que mon parfum à base de citron.

C'est dans les moments comme ça que je regrette de ne pas avoir le permis et surtout d'être fâchée contre mon frère. C'est le seul qui peut me sauver quand je suis dans une situation grave, c'est-à-dire : être entourée d'hommes. En plus de ça, ils puent et ils sont bruyants.

Au secours, Lukas, je ne critiquerai plus tes plats...

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Dix minutes plus tard, enfin arrivée à destination. Je me lève de mon siège mais avant de descendre, je prends le temps de répondre à ces deux connards.

- Ce n'est pas parce qu'une femme gémit qu'elle apprécie ce que vous faites. Vu ton visage, elle devait sûrement simuler. Et toi, si elle t'a demandé de prendre le sextoy, ce n'est pas pour intensifier le moment. C'est parce que ton engin est tellement minuscule qu'elle savait déjà qu'elle n'allait pas atteindre l'orgasme.

Suite à cela, je descends sans regarder derrière moi et continue ma route jusqu'au lieu convenu.

Arrivée à destination, je prends place et un serveur vient vers moi. Le même serveur qui me sert depuis le jour où j'ai découvert cet endroit.

- Señorita, qu'est-ce que je vous sers aujourd'hui ? dit-il avec un sourire chaleureux.

- La même chose que d'habitude, s'il vous plaît. Je lui souris en retour.

Sans attendre, il repart. Malgré le fait que cela fait deux mois que je viens dans ce café et même malgré le fait que je prends presque toujours la même chose — un cappuccino avec un petit croissant français ; meilleure façon de commencer une journée — il me demande toujours ce que je veux.

Après cela, je sors mon portable et commence à regarder un peu les profils que je suis sur les réseaux sociaux pour passer le temps car quelqu'un est encore en retard.

Comment elle fait ?

C'est ce que je me demanderais si je ne la connaissais pas depuis l'âge de dix ans.

- Rosé, je suis désolée pour mon retard !

Je lève la tête et vois ma meilleure amie assise devant moi, toute apprêtée.

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