Jeux de pouvoir- tome 1

𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟰𝟰.

Je prends une grande inspiration, cherchant mes mots avec soin alors qu'Alyaa me fixe toujours, ses grands yeux bleus remplis d'attente.

— Tu sais, dormir dans la même maison ou à côté de quelqu'un, ça ne veut pas forcément dire qu'on va avoir des bébés, dis-je avec un sourire amusé, tentant d'apaiser sa curiosité sans trop entrer dans les détails.

Mais Alyaa, toujours aussi sérieuse, fronce un peu les sourcils, perplexe.

— Mais papi a dit ça ! s'exclame-t-elle en secouant la tête, déterminée à comprendre. Et vous êtes toujours ensemble, toi et grand frère. Alors... tu veux pas de bébé ?

Je ris légèrement, touchée par son innocence.

— Peut-être un jour, qui sait, mais pour l'instant, je dois surtout me préparer, dis-je en lui tapotant doucement la tête. Et toi, tu m'aides, d'accord ?

Elle me regarde, l'air de réfléchir intensément à mes paroles, puis un grand sourire éclaire son visage.

— D'accord ! On se prépare ensemble, et après, tu fais des bébés avec grand frère ? ajoute-t-elle avec une telle candeur que je ne peux m'empêcher d'éclater de rire.

— Pas tout de suite, princesse, dis-je en la prenant doucement dans mes bras, la soulevant pour continuer notre chemin vers ma chambre. Il y a d'abord plein d'autres choses à faire avant ça. Et j'en doute que ton frère veuille un bébé, et encore moins avec moi.

Alyaa, tout en se blottissant contre moi, plisse légèrement les yeux, perplexe.

— Pourquoi ? demande-t-elle innocemment. Tu l'aimes pas, grand frère ?

Je ris doucement, secouant la tête.

— Ce n'est pas ça, dis-je en cherchant mes mots. Ton frère et moi... on ne se connaît pas très bien. Et pour avoir des bébés, il faut d'abord bien connaître la personne et être sûrs de vouloir partager la vie ensemble.

Elle reste silencieuse un instant, songeuse. Puis, tout à coup, ses yeux s'illuminent et un sourire éclatant se dessine sur son visage.

— Moi, je veux être grande, jolie comme toi ! déclare-t-elle avec enthousiasme. Comme ça, je pourrai avoir des bébés et tout !

Je souris en secouant la tête d'exaspération.

— Merci, petite princesse, mais tu as encore beaucoup de temps avant de penser à ça, crois-moi.

Alyaa me regarde un instant, toujours souriante, puis elle semble soudainement oublier la conversation, ses pensées virevoltant ailleurs. Elle se tortille doucement pour que je la repose au sol, puis court déjà vers la porte de ma chambre.

— On va choisir tes vêtements ! s'exclame-t-elle joyeusement, impatiente de se lancer dans cette nouvelle aventure.

Je la suis avec un sourire amusé, me rappelant combien l'enfance est douce, insouciante, et pleine de rêves innocents.

— Wouah... Ta chambre elle est trop belle ! s'exclame-t-elle, ses petites mains caressant le tissu du lit avec admiration.

Je souris, amusée par son enthousiasme. Elle semble fascinée par chaque élément, comme si tout ici était une découverte merveilleuse.

— Alors, qu'est-ce qu'on va choisir ? Je te laisse m'aider, d'accord ?

Alyaa lève les yeux vers moi, visiblement ravie d'avoir une mission aussi importante. Elle se dirige vers la grande armoire et tire doucement sur la poignée, l'ouvrant avec précaution. À l'intérieur, elle observe les différentes robes, jupes et chemisiers qui s'y trouvent, ses petits sourcils froncés alors qu'elle réfléchit sérieusement.

— Je veux que tu sois la plus jolie ! déclare-t-elle en fouillant dans les vêtements avec détermination.

Je m'accroupis à côté d'elle, observant sa manière sérieuse de choisir, comme si c'était une question de vie ou de mort.

— Qu'est-ce que tu me conseillerais, alors ? demandai-je en prenant un ton tout aussi sérieux.

Alyaa se met à fouiller dans les vêtements accrochés, ses petites mains touchant chaque tissu avec un sérieux presque comique. Après un instant, elle s'arrête devant une robe noire élégante, simple mais sophistiquée. Ses grands yeux bleus s'illuminent alors qu'elle tire doucement la robe du cintre.

— Celle-là ! dit-elle fièrement. Elle est trop belle, et moi j'en ai une pareille !

Je souris, touchée par son enthousiasme.

— Ah bon ? Tu as une robe noire aussi ?

Elle hoche vigoureusement la tête.

— Oui, et je l'aime trop parce que grand frère, il m'a dit que ça fait ressortir mes yeux ! s'exclame-t-elle avec fierté, ses yeux s'agrandissant en parlant de son frère.

Je ris doucement, prenant la robe de ses petites mains.

— Alors, si ton frère a dit ça, je pense que c'est la bonne robe pour ce soir, dis-je en lui adressant un clin d'œil.

Alyaa me regarde, ravie de sa contribution, ses yeux pétillants d'enthousiasme.

Je prends la robe noire, l'observant un instant avant de me tourner vers Alyaa, qui me regarde avec un air satisfait, visiblement très fière de son choix.

— Bon, allons l'essayer alors, dis-je en souriant.

Alyaa me suit de près tandis que je me dirige vers la salle de bain. Elle s'assoit sur le bord du lit, sa peluche toujours fermement serrée contre elle, ses jambes balançant doucement dans l'air. J'entre dans la salle de bain, retire ma tenue actuelle et enfile la robe noire sous le regard attentif de la petite.

Une fois que je me retourne vers elle, je la vois observer chaque détail, ses grands yeux verts brillants d'admiration.

— Wow ! murmure-t-elle, émerveillée. T'es encore plus jolie maintenant !

Je ris doucement face à son innocence.

— Tu crois ? Je pense que c'est toi qui rends cette robe spéciale, Alyaa, dis-je en ajustant le tissu.

Elle sourit, ses joues rougissant légèrement de fierté.

— Moi aussi, je vais mettre la mienne ! Comme ça, on sera toutes les deux jolies, et grand frère, il va dire qu'on est trop belles !

Je hoche la tête, touchée par son enthousiasme.

— Je suis sûre qu'il le dira. Tu es déjà magnifique, tu n'as pas besoin de robe pour ça.

Elle me regarde avec des yeux brillants et murmure :

— Merci, jolie madame.

Le moment est tendre, presque magique, mais je me souviens que le temps presse.

— Tu sais, on se ressemble beaucoup, Alyaa, dis-je en souriant. On dirait presque deux sœurs.

Elle s'illumine à ma remarque, son visage rayonnant de joie.

— Oui ! On est trop belles toutes les deux !

Je lui demande alors :

— Va chercher ta robe, pour que je puisse te transformer en mini moi, on va faire un défiler aux garçons

Alyaa acquiesce avec enthousiasme et se précipite hors de la chambre, tandis que je jette un dernier regard dans le miroir. Une fois qu'elle a quitté la pièce, je profite de ce moment pour enfiler un legging en bas de ma robe, au cas où il me faudrait être rapide ou agile. On ne sait jamais, après tout, cette soirée promet d'être mouvementés.