|| 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟎 ||

5 1 0
                                    

(TW : MENTION D'AVORTEMENT)

BLYTHE

De toutes les places qui étaient possibles, il fallait bien évidemment que je sois face à mon pire ennemi et mon ex. C'est comme si la vie m'observait et ne cessait de me faire des doigts d'honneur en disant « HAHA, CHEH ! ». Léonora, qui se trouve à ma gauche, semble être du même avis. Son visage me crie de l'aider, de la sortir de cet situation.

Nous débutons avec l'entrée, des crevettes à l'ail gratinées. Les conversations commencent à traverser la table, mon amie et moi restant silencieux tel des carpes, de même que sa meilleure amie à ma droite. Ma sœur, qui était quatre chaises plus loin, semblait détester être ici. Ça doit lui faire revivre des souvenirs.

L'entrée se passe sans grand encombre, même si je sentais les yeux perçants d'Opale. Là où tout ce gâte est lors de l'attente du plat principal. Et ce à cause d'une personne ; mon père.

— Alors, Blythe...je sais que tu es « marié » à Léonora, mais comment ça va entre toi et Opale ? demande-t-il d'un ton curieux, cherchant à commencer une discussion.

— On...On n'est plus ensemble, enfaite, lui annonçais-je d'une voix calme, voire un tantinet gêné.

Un silence malaisant se frappe contre la table, en particulier mon paternel. Ce n'est pas son genre de me faire honte, mais là, il a réussi haut la main. Il hoche la tête, semblant se mordre la joue.

— Oh...je...je vois, toutes mes excuses. Et encore désolé de demander, mais comment ? questionne mon père en jetant des couteaux aiguisés hors de sa bouche dans ma direction.

— À coup sûr, c'est parce que Blythe a essayé de la frapper, comme à son habitude, propose le frère de Léonora, un ton arrogant s'attachant à ses cordes vocales.

Je jette un coup d'œil à Logan, sentant que ma patience est déjà mise à rude épreuve. Si on termine ce dîner sans meurtre, ceci sera un miracle. Je tourne mon buste dans sa direction, croisant son regard de vipère.

— Dit celui qui a battue et insulter ma sœur pendant toutes ces années. De même pour Léonora, que tu as osé étranglé il y a une semaine, ajoutais-je en sirotant mon verre de rhum.

Autour de la table, le silence atteint tout le monde, même les plus bavards. La mère des trois regarde son fils, puis Léonora, et enfin moi.

— Blythe, es-tu sûr de ce que tu avances ? Ce que tu dis n'est pas à être pris à la légère, réclame de savoir Clara, un air surpris.

— Je le jure sur la tête de mes ancêtres, prouvais-je d'un ton sérieux.

— Pfff, n'importe quoi. T'es juste un alcoolique qui manipule les autres pour mieux régner, se défend-t-il en roulant des yeux.

Qu'il dise me mettait en colère. Mais je n'en avais rien à foutre, parce que ça ne m'atteignait pas en plein cœur. Toutefois, ce qu'il a dit en suite ma rendue en rogne. Sa tête s'est tournée vers Nora, un visage hautain sur son expression faciale. Son doigt la pointe, d'un mépris immense.

— Et toi, t'es juste une putain de conne qui préfère croire un connard alcoolique plutôt que ton propre frère. Pas étonnant que maman est voulu t'avorter, ajoute-t-il d'un calme olympien, sous les hoquets de surprises.

D'une manière impulsive, je me lève, prenant mon pistolet de ma poche pour le pointer vers lui. Malheureusement, celui-ci fit de même, un sourire malveillant sur ses fines lèvres. Par chance, je n'étais plus le seul à le pointer, car Léonora faisait de même. Elle aussi semblait ronger par la même émotion que moi.

𝐍𝐎 𝐎𝐍𝐄 𝐂𝐀𝐍 𝐁𝐑𝐄𝐀𝐊 𝐔𝐒 𝐀𝐏𝐀𝐑𝐓 (𝐓𝐞𝐫𝐦𝐢𝐧𝐞́)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant