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Iris

En entrant dans la villa, une chaleur inattendue me frappe, bien différente du froid mordant de la nuit. L'air est imprégné du parfum délicat de fleurs fraîches, presque enivrant, et chaque détail de l'endroit respire l'opulence. Les portes en bois massif se referment doucement derrière nous, et je sens Marcus se raidir légèrement à mes côtés, bien que son sourire reste impeccable.

Il a l'air détendu, mais je perçois la tension subtile dans ses gestes, l'envie palpable que tout se passe à la perfection. Moi, je serre un peu plus mon sac contre mon corps, tentant de garder mon calme alors que je fais face à ce qui ressemble à une scène sortie d'un rêve - ou d'un cauchemar, je ne sais pas encore.

À peine avons-nous franchi le seuil que nous sommes accueillis par la famille Sandoval. Le premier à s'avancer est Don Diego, une véritable présence imposante, avec des traits sévères mais des yeux pétillants d'intelligence. Son sourire se veut chaleureux, mais il y a quelque chose dans son regard... une froideur calculatrice, presque comme s'il évaluait chaque mouvement.

- Bienvenue, Iris, déclare-t-il d'une voix grave mais polie, m'embrassant sur les deux joues. Je suis ravi de te rencontrer.

Je réponds d'un simple « Merci » avant de rencontrer le regard de Doña Margarita. Elle est le contraste parfait de son mari, avec une douceur dans ses traits et un sourire sincère.

- Marcus nous parle beaucoup de toi, ma chère, ajoute-t-elle avec cette voix maternelle, chaleureuse, tout en m'embrassant à son tour.

Je hoche la tête, intimidée. Est-ce qu'ils me jugent déjà ? Est-ce qu'ils voient à quel point je suis différente d'eux ? Ils dégagent une perfection effrayante. Alors que je tente de contenir mes pensées, les frères Sandoval apparaissent.

Dario, l'aîné, est l'image même de la confiance. Son sourire est naturel, large, presque charmeur. Il me salue avec une chaleur non feinte, un peu comme s'il avait déjà décidé de m'adopter dans la famille. Valerio est plus en retrait, observant tout d'un œil critique. Son regard semble scruter chaque détail, chaque mot échangé, comme s'il analysait la situation dans les moindres recoins. Puis vient Patrick, le plus jeune des frères, dont l'énergie débordante remplit la pièce. Il rit déjà, plaisantant avec Marcus d'une manière qui, bien que fraternelle, a quelque chose de taquin.

- Et voici Marcus, dit Patrick avec un clin d'œil, mais on n'a pas vraiment besoin de le présenter, pas vrai ?

Je laisse échapper un petit rire, nerveuse, alors que Marcus me serre légèrement la main en guise de soutien. Je sens ses yeux sur moi, cherchant à s'assurer que je vais bien, que je me sens à l'aise dans ce monde qui, clairement, n'est pas le mien.

Nous sommes ensuite conduits à travers la villa, un labyrinthe de couloirs magnifiquement décorés. Les murs, d'un blanc pur, contrastent avec les tapisseries anciennes qui les ornent, des œuvres d'art accrochées ici et là, témoignant d'un goût impeccable pour le luxe. Chaque meuble, chaque sculpture, semble placé avec soin, comme une exposition d'art qu'on n'ose toucher. La lumière tamisée des lustres suspendus au plafond ajoute une ambiance presque royale à l'ensemble, tandis que je me perds dans la beauté froide de ce lieu.

- C'est... immense, murmuré-je en m'adressant à Marcus.

Il sourit légèrement, baissant les yeux vers moi.

- J'ai grandi ici. C'était mon terrain de jeu, dit-il avec une pointe de nostalgie dans la voix.

Nous arrivons enfin dans une salle à manger majestueuse. Une immense table en bois sombre trône en son centre, entourée de chaises aux détails dorés. Les domestiques, impeccablement habillés, se tiennent en retrait, prêts à servir dès que cela sera nécessaire. Je m'assois à côté de Marcus, avec Valerio à ma gauche, tandis que les parents prennent place en bout de table, orchestrant l'événement avec une aisance naturelle. L'agencement est parfait, millimétré, comme tout ici.

HADÈS POSSESSION [ Dark Romance ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant