A.R.I.N

Complot

Vendredi - Parcours

Sur le banc, éssouflé, Fabien discute avec Hakim après avoir progressé nettement sur l'obstacle qui lui posait tant de difficultés.

- Fabien : jsuis trop... trop content. C'est parce que je suis plus... plus léger je pense.

- Hakim : tu dois te sentir mieux.

- Fabien : je revis.
Et toi tu arrives à t'entraîner à réciter ?

- Hakim : pas trop. Enfait Yun-seo agit bizarrement. Ça le perturbe quand il m'entend. Son lit est en face du mien...

- Fabien : genre ça lui fait peur il aime pas ?

- Hakim : au début je croyais ça mais ... c'est l'inverse je pense. Tsais quoi... pour moi ça a un lien avec son doigt coupé et les 2 trous de balles sur ses pecs.

- Fabien (une mine dégoûtée) : il a des quoi ???

- Hakim : mais non t'es con. Des cicatrices. Faites par des balles de flingues.

- Fabien : arrête...

- Hakim : t'as jamais vu ?? il est plus amoché qu'on le croit. Sur ses mains les tatouages ils ont tous des traces bizarres en dessous. Depuis un moment ça me démange de lui demander. J'ai pas envie qu'il arrête de me parler.

- Fabien : mais grave... maintenant qu'il commence à parler bien...

- Hakim : je demanderais bien à sa meuf. Elle doit savoir des trucs qu'on sait pas.

- Fabien : sa meuf ?

- Hakim : la directrice.

- Fabien (rit) : t'y tiens à cette idée...

- Hakim : je crois c'que je vois, vous voyez pas c'est tout.

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Chambre 7 - 21h45

Hakim lit, essaye de mémoriser tout bas mais hésite à reciter. Il observe Yun-seo qui brosse ses rangers et enlève une sorte de pin's qui était enfoncé dedans. Il se lève et va le voir.

- Hakim : hey.

Yun-seo le regarde puis comme Hakim ne dit rien, il se remet à brosser.

- Hakim : j'ose pas réciter. J'ai peur que... j'ai pas envie que ça te gêne...

Yun-seo fait craquer sa nuque sur le coté et continue de brosser.

Je pense que...

- Yun-seo : tu peux réciter. C'est toi. C'est Hakim qui récite. A.R.I.N. En France. Min-ho, Camille, Ariane...

- Hakim : oui.
Et... avant...

T'étais où ?

Il se met à brosser ses rangers de façon plus frénétique comme pour effacer une tache tenace qui n'existe pourtant pas. Il ne répond pas. Hakim est vraiment à deux doigts d'insister. Le silence qui va suivre est long et il y met fin en lui tapant dans le dos amicalement. Il repart sur son lit et fait autre chose, l'envie de réciter étant partie.

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Le lendemain

Le samedi matin, des cours sont dispensés comme dans la semaine, l'après midi est libre.

- Hakim : je voudrais parler à l'assistant de la directrice, le grand là avec les yeux clairs.

- L'enseignant : à quel sujet ? Je peux t'aider peut être.