FRIDAY KILLER

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C'était un vendredi soir comme un autre, mais le froid était plus mordant que d'habitude, et la pluie ne faisait qu'aggraver l'atmosphère morose.

Alors que je rentrais chez moi, abrité sous mon parapluie, une lueur rougeâtre attira mon attention sur le sol humide. Intrigué, je décidai de suivre ce chemin sinistre, une traînée de couleur rouge qui serpentait devant moi. À ce moment-là, je n'imaginais pas ce que je m'apprêtais à découvrir. Peut-être étais-je un peu trop curieux...

Après quelques pas, cette traînée rouge se transforma en une flaque inquiétante. Je m'accroupis pour examiner la surface, tendant ma main vers cette substance mystérieuse, quand un bruit soudain, provenant de la ruelle voisine, me fit PRESQUE sursauter. Je sortis mon téléphone pour m'éclairer dans la pénombre.

C'est alors que je vis cette femme, baignant dans la flaque rouge, à moitié nue. C'était son propre sang.

Elle était encore en vie, mais pour combien de temps ? Son corps portait les marques d'une torture inouïe, des blessures profondes et des contusions. Sa gorge, lacérée, témoignait de la brutalité dont elle avait été victime. J'appelai une ambulance, mais fallait pas etre secouriste pour voir qu'elle y survivrait pas.

Elle cherchait à me parler, mais les mots semblaient lui échapper, et je me sentais totalement impuissant face à cette scène d’horreur.

"Calmez-vous, tout ira bien. J'ai appelé les secours"

Tenant sa main ensanglantée, j'étais conscient qu'il était peu probable qu'ils arrivent à temps.

"Aidez... nous..."

"Nous ?" L'incompréhension me frappa. Pendant que la vie quittait lentement son corps, je levai mon téléphone au-dessus de ma tête, projetant sa lumière sur ce qui se cachait dans l'ombre.

Un immense trou, creusé grossièrement en rectangle, rempli jusqu'à ras bord d’eau de pluie. Sa surface lisse reflétait faiblement la lumière de mon téléphone, dissimulant les horreurs qui s’y cachaient. Quelque chose flottait à la surface, un vêtement ?

Poussé par une curiosité mêlée d'angoisse, je ramassa une branche à proximité et, avec précaution, je l'étendis vers l'objet, espérant le ramener à moi. Alors que j’essayais de mieux voir, ma branche retourna ce qui se dissimulait dans l'obscurité... et l’horreur me frappa de plein fouet. Ce n’était pas un vêtement, mais quelque chose qui n'avait rien à faire là: une tête humaine, celle d’une femme. Son visage, autrefois rayonnant, était désormais figé dans une expression de terreur, un masque de mort.

Ses yeux... Non, il n'y en avait plus. Deux orbites vides, sombres et insondables, me regardaient. Ses cheveux, mêlés à la boue et à l'eau, flottaient autour de son crâne comme une ombre fantomatique.

Un frisson glacé me parcourut le corps, une terreur sourde me cloua sur place, m'empêchant de bouger, d’agir ou même de penser. J'avais tellement vomi cette nuit-là que la douleur m'assaillait l'estomac. Et je n'étais pas encore au bout de mes surprises...

Lorsque les secours arrivèrent, je leur racontai mon horrible découverte. Peu de temps après, la police fit appel à une pelleteuse pour voir ce qui se cachaient sous l'eau.

Cette nuit-là, on a découvert non pas un, ni deux, mais quarante corps de femmes décapitées, enfuis dans l’eau boueuse, leurs têtes disséminées tout autour. Une scène de carnage d’une ampleur inimaginable. Au fur et à mesure que la machine sortait les corps sans vie de ses femmes, l'horreur se faisait clairement voir sur les visages des policiers, incapables de comprendre comment un tel massacre avait pu se produire.

Pour eux, il n’y avait aucun doute : ils avaient affaire à un tueur en série d'une violence inouïe. Mais pour moi, c'était tout simplement l’œuvre d’un monstre, un psychopathe qu'il fallait mettre hors d'état de nuire au plus vite.

Qui sait, peut-être qu’au même moment, une autre femme était en train d’être tuée et décapitée par celui qui allait tristement devenir célèbre sous le nom du...

Friday Killer !

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