18. Dis-lui d'arrêter putain !

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21:37 - Battersea, Londres

Ce week-end, j'avais profité du fait qu'Amiah sois sous la douche pour prendre son téléphone et récupérer le numéro de Nara afin d'organiser cette petite soirée.

Je savais que Nara avait un double des clés, et pour qu'Amiah ne se doute de rien, je tenais à ce que ça se passe chez elle, après le travail.

Nous étions installés sur son canapé et elle s'est légèrement redressé car elle avait reçu une notification.

- C'est qui ? ai-je demandé innocemment en posant ma main sur son dos.

- Idris... répondit Amiah désemparé.

Pardon ?

- Comment ça Idris ? ai-je dit énervé, t'as osé le débloquer ?

Ma mâchoire se contracta sous l'effet de la colère et l'idée qu'elle ai pu débloquer son numéro pendant notre rupture me mettait hors de moi.

- Tu me poses sérieusement la question Aaron ? pourquoi j'aurais fait ça ? a-t-elle répondu énervée.

- J'en sais rien mais comment il a pu te contacter dans ce cas-là ? ai-je dit essayant de contrôler ma colère.

- En inconnu ! répondit Amiah en se levant du canapé agacé par ma question.

Putain.

Je me suis rapproché d'elle, sentant la tension dans l'air entre nous. Je regrettais déjà d'avoir sauté aux conclusions, mais je ne pouvais pas m'empêcher de m'inquiéter.

- T'es l'une des seules personnes qui sait tout ce qu'il m'a fait subir comment tu peux te permettre de me poser cette question ? dit-elle en s'emportant.

Je sentais la colère monter en elle, et ça me saoulait de voir que j'avais envenimé la situation à cause de mon impulsivité.

- Désolé..., ai-je répondu, essayant de rattraper mes mots.

J'étais face à Amiah, qui avait toujours les bras croisés, mais elle daignait même pas me répondre ou me regarder.

- Amiah..., ai-je soufflé, c'est juste que... ça me casse les couilles d'entendre encore son nom.

Amiah me fixa avec une intensité glaciale, son regard rempli de frustration et de colère retenue.

- Mais parce que tu crois que ça m'amuse, moi, d'entendre son putain de nom encore et encore ? elle répondit en me regardant droit dans les yeux.

Je me rapprochais d'elle, tentant de capter son regard.

- C'est pas ce que je dis... soufflai-je en m'approchant d'elle et en attrapant sa main.

Amiah secoua la tête en enlevant sa main, plus agacée que jamais puis elle attrapa son téléphone avec détermination et le déverrouilla.

- Attends, tu fais quoi là ? ai-je demandé, surpris.

Je sentais mon sang bouillir et avant même que je puisse réagir elle débloqua le numéro d'Idris.

Mon cœur accéléra.

- Amiah ! m'exclamai-je, qu'est-ce que tu fais ?

Elle n'écoutait déjà plus et elle appuya sur "appeler", et je sentais mon souffle se couper. La tonalité résonna, et Idris décrocha presque instantanément.

OAKLEY - le dossierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant