J'écrirais notre histoire pour que tu te souviennes...

Fin de chapitre.

Lettre à un homme 

Je me souviens du jour où je t'ai rencontré. Cette rencontre semblait être écrite dans notre destin. Nos regards se sont croisés et notre histoire a commencé à se dessiner. Depuis ce jour, nous ne nous sommes plus quittés. Tu es devenu mon meilleur ami, un frère.

Mais toi, tu n'avais pas la même vision. J'étais la femme de tes rêves, celle que tu avais désirée pendant des années. Faire semblant de rien était le seul moyen de te garder près de moi, car je sentais que tes gestes étaient uniques à mon égard. Tes mots doux m'épargnaient des blessures.

Plus tard, tu as partagé tes sentiments, mais j'étais déjà perdue. J'ai refusé de plonger, mes sentiments n'étaient pas encore là. Tu m'as regardée et, pour ton bien, tu es parti. Mais mon côté toxique a refait surface, et je t'ai supplié de rester. Tu savais que je mentais en disant que je t'aimais.

Des mois ont passé sans qu'on se parle. Puis, un flirt refait surface, chaque trois mois. Tu étais le seul à me toucher avec tes mots et tes gestes. Mais le moment qui est resté gravé, c'est quand j'ai pleuré devant toi. Dans tes yeux, j'ai vu de la compréhension, pas de pitié. Tes mots se sont encrés dans mon cœur, et tu n'es plus sorti de mes pensées.

Malheureusement, notre amitié ambigüe n'était pas stable, et nous avons arrêté de parler. Les jours, les semaines, les mois ont passé, mais l'image de toi et l'importance que je t'accordais n'ont pas changé. Alors, un soir, j'ai décidé de t'écrire. Tu as répondu avec du recul, craignant que je te manipule. Mais mes sentiments étaient sincères.

J'ai persisté, et tu as commencé à répondre positivement à mes gestes d'affection. Pourtant, mes peurs et mes traumatismes ont refait surface : la peur de l'engagement et de l'abandon. Tu as tout fait pour me redonner espoir, mais cela a provoqué de nombreux conflits à cause de mes doutes.

Quand tu m'as raconté ta relation avec ton père, j'ai su que je pouvais te faire confiance. Alors, j'ai décidé de suivre le mektoub, sans trop de pression. Cette période d'amour a duré un temps, mais est vite devenues un souvenir. Tu sortais pendant que je restais chez moi, inquiète de ne pas avoir de nouvelles.

Tu me demandais de rester éveillée pour que je puisse t'appeler, mais je n'y arrivais pas. Ma conscience me torturait à l'idée qu'il t'arrive quelque chose. Je ne voulais pas revivre la perte que j'avais ressentie avec ma mère. Puis, j'en ai eu marre d'attendre, de me sentir ignorée. Je t'ai prévenu que si tu décidais de faire encore une pause, notre histoire serait finie. J'ai tenu parole, même si nous nous sommes revus.

Avant nos retrouvailles, tu me disais de ne pas partir, de ne pas t'ignorer. Mais ma raison prenait le dessus. Je ne voulais pas être malheureuse à nouveau. Ce soir-là, tu m'as affirmé que c'était fini, que tu avais d'autres projets. Je n'ai pas pu retenir mes larmes. Tu as cédé à me faire un câlin, mais notre décision semblait inévitable.

L'amour était trop fort, le lendemain, dans cette rue, je pleurais dans tes bras pendant que tu me suppliais de ne pas partir. Je t'ai vu mal à cause de moi, mais j'ai préféré te laisser partir seul, mes larmes coulant sans fin en te regardant partir.

Les jours suivants, tu m'as envoyé des messages, et l'espoir était toujours là. Mais je savais que je ne pouvais pas te faire souffrir à nouveau. Alors, j'ai refusé tes attentions et j'ai été claire sur mes sentiments. Pourtant, l'amour de mon côté ne voulait pas disparaître. Je t'envoyais des messages pour prendre de tes nouvelles, mais tu répondais froidement. Je pensais le mériter après tout ce que j'avais fait.

Deux semaines plus tard, j'ai appris que tu avais vu mon ancienne meilleure amie. Quand j'ai entendu cela, ma confiance en toi s'est effondrée. J'ai pleuré pendant des jours, pensant que je ne sortirais jamais de cette tristesse. Mais tant que tu étais heureux, je ne voulais pas m'imposer dans ta vie.

J'ai essayé de tourner la page, de me réconforter chez une amie. Avant la rentrée, tu m'as envoyé un message en disant que tu n'étais plus avec elle. Je ne voulais pas retomber dans tes bras, après m'avoir blessée. Tout ce que j'avais reconstruit, ma confiance en moi, mes peurs, tu avais tout détruit. Mais qui suis-je pour ne pas te pardonner ? Comment ne pas pardonner à quelqu'un qu'on aime ?

Alors j'ai accepté que tu reviennes dans ma vie. Tout avait changé entre nous. Notre complicité semblait s'être dissipée. Nous parlions à nouveau, mais tout était teinté de rancœur. Les disputes se multipliaient. Je voyais dans tes yeux que tu ne m'aimais plus comme avant. Mais pourquoi ? Qu'est-ce qui avait changé chez moi ?

Je me suis posé cette question tant de fois. Notre relation m'a fait perdre espoir en toute autre possibilité. C'était toi ou personne. En quelques semaines, j'ai commencé à retrouver espoir grâce à tes promesses, et mon amour pour toi évoluait aussi. Mais tu as commencé à me reprocher des choses, à m'insulter. Cela a fait naître des doutes en moi. Je ne croyais plus en moi, plus rien. Puis, tu m'as dit que tu ne m'aimais plus, alors que moi, je t'aurais donné ma vie.

Je pensais que c'était une simple colère, une phase parmi tant d'autres. Mais non, tu ne ressentais plus rien. Tu m'avais fait tomber amoureuse, mais c'était trop tard. Tu m'as aimée trop tôt, et moi, trop tard. Malgré toute la souffrance que tu m'as causée, pourquoi es-tu toujours présent dans ma vie ? Tout me ramène à toi.

Et tu ne sais même pas à quel point mon cœur s'est brisé quand tu m'as dit "trouve quelqu'un d'autre". Sans toi, je n'y arrive pas. Tu joues l'homme triste et désolé, mais tu n'as aucune considération pour les épreuves que je vais devoir traverser sans toi. La haine et l'amour se mêlent, mais l'amour triomphe toujours. Même le fait que j'aie rencontré ta famille ne t'a pas fait changer d'avis. 

Cette situation de fin de relation, ce n'est pas la première fois que je la vis, pourtant à chaque fois, je ressens cela plus fort. J'ai l'impression d'avoir été prise pour une imbécile. Tu es revenue, j'ai repris espoir, alors que toi, tu n'étais même pas sûre de tes intentions. Je pensais que ce qui nous faisait tenir, c'était l'amour, mais de ton côté, il n'y en avait plus. Tout le monde était au courant que tu ne m'aimais plus, alors que pendant ce temps, je parlais à "tout le monde" en disant que je finirais ma vie avec toi malgré toutes les épreuves que nous traversions.

Même si j'avais des doutes, même si ma raison savait que ça n'allait pas être toi, qu'on n'était pas destinés, mon cœur m'a toujours donné l'illusion que ma raison était fausse. Malheureusement, comme souvent, elle n'avait pas tort. Nous deux, c'était bien fini. Quatre ans de gaspillés. Mais malgré tout, je garde les bons moments au détriment des mauvais. Mais pourquoi tu resteras une bonne personne à mes yeux après tout ça ?

Malgré que je te verrai toujours comme quelqu'un de bien, tu as foutu en l'air toute envie de relation amoureuse, qu'elle soit parfaite ou catastrophique. Je n'en veux plus. Pourtant, je rêve d'être aimé comme tu m'as fait sentir que je l'étais.

L'amour ne disparaît pas.

Si tu n'es pas sûre de tes sentiments, c'est qu'ils ne sont pas réels.

Tu es partie dans une des pires périodes de ma vie. J'ai besoin de toi, de ton amour, mais je ne peux pas te forcer à rester. Et puis, si notre relation était éphémère, la douleur, elle aussi, doit être éphémère.

Je m'excuse si j'ai pu être responsable de certaines blessures que tu as pu ressentir, mais je ne veux plus que tu t'approches de moi et de mon cœur. Car ton côté toxique, c'est de rester dans ma vie alors que ton cœur ne désire pas ma place. Trop d'amour pour que nous soyons de simples amis. Nous allons redevenir de simples inconnus qui se connaissent par cœur. Et puis tous ces moments ne deviendront que de simples souvenirs.

Le premier amour, je pensais que ça aurait été le premier et le dernier, mais je me suis bien trompée. J'espère qu'on se retrouvera, car mon cœur, pour l'instant, ne se voit pas avec un autre.

Savannah 🖋️...

2020 au 20 / 01 / 2024

La vrai fin de notre histoire ?