OBSESSION

Insomnie. 00.

Augustine

Naples, Italie.

Mois d'Octobre.

L'eau chaude coule sur mon corps, la buée est présente sur les parois de la douche.

Je me suis réveillée en sueur, j'ai réellement besoin d'une douche pour me changer les esprits.

Encore un cauchemar.

Je sors de la douche et me dépêche d'attraper ma serviette, pour un mois d'octobre le froid est présent.

J'attache mon soutien-gorge et enfile ma culotte, je me retrouve face au miroir, face à mon reflet, un sentiment de dégoût me parvient.

Ils ont raison tu fais peur à voir Augustine.

Je cligne plusieurs fois des yeux pour m'enlever cette voix de ma tête.

Je ne peux même plus dire le nombre de fois où j'ai pleuré devant mon propre reflet.

Je regarde sous ma poitrine ce tatouage, je n'arrive pas à savoir si je le regrette, c'était ma manière de dire j'oublie tout ce qui s'est passé je suppose.

Mais l'as-tu vraiment oublié ?

FLASH-BACK

Augustine 6 ans :

Mois de Novembre.

Les cris de maman résonnent, des cris de plus en plus forts.

Elle crie sur papa, encore.

Me boucher les oreilles est une habitude.

Papa, pourquoi ? Pourquoi, tu nous fais vivre cela ?

Le cœur de maman hurle de douleur.

Tu sais papa, maman en souffre, elle est triste de te voir te détruire.

De nous détruire, tu détruis notre famille.

Un jour tu seras tout seul, et je resterai avec maman.

Le bruit de la porte de ma chambre qui s'ouvre me fait sursauter.

Bleu, elle a des bleus, sur tout le corps.

- Augustine, dit-elle entre deux sanglots, il se fait tard du devrait dormir.

Je lui réponds d'un petit « Oui » je ne veux pas dormir je veux juste aider maman, rester forte pour elle.

- Tu sais Augustine entre papa et moi s'est compliqué... commence-t-elle avec une voix fébrile, et je n'aime plus papa.

Pourtant elle avait l'air de l'aimer à en mourir.

Ses yeux l'avaient trahi comme toujours.

- Tu n'aimes plus papa car il est méchant avec toi ? j'ai hésité à lui demander mais j'ai remarqué cette tache rouge sur son cou.

Il l'avait fait, il avait recommencé à faire du mal à maman.

Un long silence s'installe dans ma chambre, j'arrive à distinguer les étoiles qui dansent dans la nuit noire par ma fenêtre. Les étoiles brillent tellement que j'ai l'impression de les entendre crier.

J'aime bien les étoiles, mon papa m'a toujours dit que j'étais son étoile.

Des pas se font entendre dans les escaliers, cela me fait sortir de mes pensées.