Chapitre 31 : Emma

5 1 0
                                    


À la fin de son appel, il me regarde avec un sourire ravi. Je vois que donner du travail en plus à son ami, ne lui fait rien. Je me demande combien de facette, il ne m'a pas encore montré. Cet homme si beau, doit bien avoir un passé. Pour l'instant, je ne vais rien lui demander, je vais attendre qu'il m'en parle lui-même. Comme moi, qui attend d'être prête à lui parler de mon passé.

- Pour l'affaire du billet, c'est fait. Parlons maintenant de combien de temps dure ton voyage. J'aimerais savoir, combien de temps, je vais devoir t'attendre sans te voir ?

- Je pense que cela va durer deux jours, il est vrai que la fête ne dure qu'une journée, mais je vais n profiter pour rendre visite à ma grand-mère. 

- Je sens que je vais passer les pires jours de ma vie, durant ces deux jours sans toi.

- Peuf. Il y a Leo.

- Léo, c'est ma fille. Toi, tu es ma petite amie. Il y a une différence à cela.

Nous finissons notre repas. La seule chose que je déteste à Londres, c'est qu'il n'y a pas de désert, alors qu'en France, il y en a. Je ne sais pas comment les Londoniens font pour survivre, même si cela fait deux ans que je vis ici, je continue à manger mes déserts. Je ne pense pas pouvoir survivre sinon.

- J'ai demandé un désert, arrête de me regarder avec ce regard-là à chaque fois que je dis quelque chose qui te surprend ! 

- Ne le prends pas mal, c'est juste. . . Que je ne m'y attendais pas.

- Tu me sous-estimes, Pikachu. Je suis prêt à tout pour te faire sourire.

Il est vraiment doué avec les mots, bien plus que mon prof de français quand j'étais au collège. Bon, je le dis peut-être là, mais je ne pense pas que je serai capable de le lui dire en face. Allez savoir pourquoi. Le serveur arrive avec un plateau, dessus, il y a une tarte au chocolat avec de la crème brûlée. La dernière fois que j'en ai mangé, c'était quand j'avais eu mes 16 ans, grand-mère en a préparé.

Je sens quelque chose de chaud coulé sur mon visage, des larmes ? Commentaire est-ce possible ? Je me touche les joues, elles sont humides. Adrian se déplace et vient en face de moi, son regard reflète son inquiétude.

- Pourquoi pleures-tu Pikachu ?

- Tout va bien... Sniff... C'est... C'est juste que cela fait si longtemps que je n'en ai pas mangé, la dernière fois que j'ai eu la chance d'en goûter, c'était à mes 16 ans. Ma grand-mère les avait faits pour moi. 

- Si tu veux, je t'en ferai tous les jours à ton retour. Il rapproche sa tête de la mienne et susurre contre mes oreilles. Je pourrais te les faire goûter avec ma bouche.

Son souffle chaud caresse ma peau, je sens un frison traverser ma colonne vertébrale, mes joues prennent une autre teinte. Je crois que je suis vraiment sensible à tout ce qu'il dit ou fait. J'attrape son oreille et la pince, il réagit.

- Ne refais plus jamais ça, surtout pas en public.

- Oui, oui. Relâchez mon oreille Pikachu.

Je le laisse retourner à sa place. Je finis de manger ma tarte, elle est trop bonne. Soudain, Adrian se penche et me lèche le coin des lèvres, je sursaute et le fixe du regard. Pourquoi a-t-il fait ça ? 

- Il y avait du chocolat. M'explique-t-il en se léchant les lèvres, trop sexy.

Putain !

Voilà ce dont je craignais. Mon corps régit sans l'avis de mon cerveau. Mes tétons se durcissent, mon bas ventre se contracte. Ça arrive au mauvais moment, je porte une robe sans-soutif, ce qui fait que mes tétons sont très visibles. Quand Adrian pose son regard sur moi, il détaille mon visage et ses yeux glissent plus bas, il arrête tout mouvement durant quelques secondes. Il finit par se lever, il marche lentement jusqu'à se stopper devant moi. Ses mains posent sa veste sur le devant de mes épaules, cachant mes tétons.

- On rentre Pikachu.

Il paye l'addition et nous allons dans sa voiture, il se laisse tomber contre son siège. Je ne sais pas quoi dire. Lui, a l'air de réfléchir tandis que moi, j'essaye de cacher ma gêne. Sans prévenir, il tire ma nuque vers lui et colle ses douces lèvres contre les miennes, le goût du chocolat est toujours sûr sa langue. Son baiser devient plus sauvage, plus sensuelle. Je m'agrippe à son cou, et change de place. Je me retrouve sur ses cuisses, ma robe se replie jusqu'à ma taille, il en profite pour faire glisser sa main à l'intérieur.

Tout mon corps frisonne à l'idée qu'il puisse me toucher, qu'il me serre contre lui, qu'il m'embrasse. Je ne vais pas pouvoir le voir durant deux terribles jours, je veux en profiter au maximum. Comme s'il lisait dans mes pensées, il fait monter ses doigts à ma poitrine et joues avec elle, m'arrachant un gémissement de plaisir.

- Je ne vais pas te faire l'amour, Pikachu. Tu vas devoir partir comme ça.

Je me fige, il n'est pas sérieux là ? Il provoque mon corps, et ne va pas me soulager ? Si c'est vraiment ce qu'il compte faire, je vais lui faire la gueule et ne pas lui parler durant tout mon voyage, cela sera une bonne punition, je crois.

- Tu n'es pas sérieux-là ?

- Je n'ai jamais été aussi sérieux de ma vie, je veux que quand tu seras à Paris, tu ne penses qu'à moi. Je dois remplir tes pensées de partout.

Il y a une part de non-dit, à ce qu'il a dit. Je sens sa queue durcit en dessous de moi, cet idiot me veut autant que moi. Je fais un mouvement de va-et-vient sur lui, un hoquet de surprise sort de ses magnifiques lèvres.

- Toi...

- S'il te plaît, j'ai besoin de te sentir en moi.

- Non, je ne vais pas changer d'avis ! Grogne-t-il en se mordant la lèvre inférieure.

Pourquoi est-il si sexy ?

Bien, c'est décidé. Je retourne à mon siège et je remets ma robe en place, il m'observe, surprit par mon abandon. Ouais, bah t'as cru quoi Nestor ? Que je ne sais pas jouer à ce jeux-là ? Je te rappelle que je suis une lectrice, et les lectrices sont très dangereuse. Il ne faut jamais jouer avec elle trop, sinon les flammes vous brûle.

- Je suis venu avec ma voiture, je vais rentrer. Salue Léo de ma part. 

Je sors de la voiture et vais dans la mienne. Je prends une grande inspiration avant de démarrer ma voiture. Je conduis jusqu'à chez-moi, en ayant l'esprit brouillé par lui. Le pire, c'est que ces paroles fonctionnent, je n'arrête pas de penser à lui avant même mon départ. Je me mords la lèvre, et soupire.

Amour interdit ( en réécriture )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant