La Jeune Fille Ordinaire

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C'est l'histoire d'une jeune fille. Oui, une jeune fille, tout ce qu'il y avait de plus humble. Puisqu'en effet, elle ne possédait rien qui ne pouvait la discerner des autres jouvencelles, pas même une posture, une démarche, une trace quelque part.

Enfin si, il s'en trouvait une : la trace des combats hurlants dont elle voulait fuir le champ de bataille. C'était d'ailleurs la raison qui la poussait à sortir du foyer familial lors de cet ordinaire jour d'octobre. La jeune fille s'en alla donc aussitôt flâner de rue en rue.

En passant dans un quartier, elle rencontra un homme, lui aussi ordinaire.
Celui-ci lui demanda où elle allait, qui elle était, que faisait-elle toute seule, ainsi que maintes questions encore.
Celui-ci déclara d'une voix contrefaite :

-Dis moi ce qui ne va pas, tu as l'air d'aller mal.

-Oh non tout va bien ! Lui répondit-elle incertaine de ses propres paroles.

-Il est important d'être heureux et à son aise, je vois bien que c'est là l'inverse dans ton cas. En tout cas tu es très jolie ! Il répéta ceci de nombreuses fois.

Quand elle commença à avoir confiance, l'homme lui fit signe d'approcher puis la saisit par le poignet. Et tout en se gardant déguisé, il lui disait « «n'aie pas peur », alors elle se dévêtait du chaperon de sa peur, hélas, ce fut bien là son erreur.

Les secondes suivantes, il l'avait plaquée devant le camion d'à côté, s'en était fini. Le masque tomba, et la parole ayant fait son terrible travail, c'était au tour des mains, de manipuler son corps comme un pantin de bois, par les violentes caresses d'en bas, les caresses qui grincent, puis remontent en continuant à frotter le pauvre corps crispé par la terreur, ensuite, c'était ses lèvres coulantes de sa faim qui se posaient sur son cou pour se délecter de sa chair, ces mêmes lèvres qui se posèrent sur les siennes, dont elle sentait la bave remplir sa bouche alors qu'elle voulait s'enfuir et pleurer, mais elle continuait d'être salie, encore et encore, compressée jusqu'à vouloir vomir sans même le pouvoir. Un objet du désir, un pantin qui faisait profiter les plaisirs malsains de ce loup qui s'était jeté sur elle pour la manger.

C'est horrible n'est-ce pas ? Mais, que voulez-vous.

C'est ordinaire.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 22 ⏰

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