| 𝟐𝟏- 𝐫𝐞𝐭𝐫𝐨𝐮𝐯𝐚𝐢𝐥𝐥𝐞𝐬 |

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Assise sur mon lit, encore habillé de mon uniforme d'écolière, alors que j'allais reprendre ma lame pour la 2e fois de la semaine au moins, je senti mon téléphone vibrer sous ma cuisse. Je le pris, tremblante, et vis le destinateur, Ares.

- "Je veux bien vieillir en vous aimant, mais non mourir sans vous le dire" Antoine de Rivarol

Décidément il avait décidé de ne pas me lâcher celui-là. Je ne sais pas si cela me touchait, que quelqu'un m'accorde autant d'importance, comme personne ne l'a jamais fait auparavant. Comme personne ne l'a jamais su le faire. Ou si cela m'effrayait, car c'était un comportement typique d'homme violent et colérique, de ceux qui croient posséder leur femme, ce que j'ai toujours reproché à mon père.

- Je vois que t'as lu mon message mon ange, tu veux me provoquer ou quoi ?

- je t'ai déjà dit que je ne voulais plus te parler Ares, pas tant que je n'aurai pas mes réponses

- les réponses que tu désires te feront encore plus mal que la question en elle même Jemma. C'est pour te protéger que je fais cela, comme je l'ai toujours fait, veiller sur toi.

- Mais je veux savoir Ares, je dois savoir ce que l'homme que j'aime a fait. La vérité Ares c'est que c'est toi que tu protèges pas moi, car tu as peur que je t'échappe en apprenant la vérité. Que tu me dégoûtes autant que ces hommes me donnent envie de gerber.

- je ne suis pas comme eux Jemma

- Alors prouve le moi, et raconte moi tout

- je suis chez toi dans 10 minutes

Se fu les 10 minutes les plus longue de ma vie, j'hésitais entre reprendre ma lame et me trancher le bras droit étant donné le manque cruel de place sur le bras gauche déjà bien entaillé par les fois précédente du mois dernier, ou alors tout annulé avec Ares, ne pas franchir le pas de ma porte et décider de rester dans le déni. Mais j'ai affronter pire que ça et les réponses que j'obtiendrai valaient la peine. Alors 10 minutes plus tard je quitta mon lit, encore vêtu de ma jupe bleu marine et de ma chemise blanche. Je passa devant ma mère complètement défoncée à je ne sais quoi sur le canapé grisâtre du salons, je n'y fit pas attention. Ses gestes sont devenues un décor familier, une danse lente et désolée que je ne regarde plus. Ses mains bleus et tremblantes, la seringue, la fuite silencieuse dans un monde où je ne peux la suivre, ce monde qui a l'air si apaisant, mais d'où on ressort absent. C'est étrange, cette habitude de ce plus ressentir, ni compassion ni haine envers cette femme, elle qui m'a tant fait. Le poison coule en elle comme un murmure que je connais trop bien depuis mon enfance. Les années ont passées et j'ai fini par fermer les yeux sur ce spectacle immuable. Un chant auquel je suis tant attaché, car je sais que je n'ai qu'elle, et que j'y suis trop habituée pour m'en détacher. Alors je reste là, figé entre le désir de fuir et l'incapacité de réagir, prisonnière de moi même et de mes propres demons, condamnée à vivre le même cauchemar.

Je prit mes clés sur la table à manger et ouvrit la porte, quelques maisons plus loin j'aperçus la voiture d'Ares et m'y dirigea. Depuis 2 mois à chaque fois que je passe la porte de mon appartement, je n'ai qu'une frayeur, celle que mon père soit présent. Chaque bruit dans la maison m'effraie depuis qu'il est revenu, je reconnaîtrai son pas, sa voix qui s'élève sans raison, son regard brûlant mais sans flamme, son étincelle s'est éteinte il y a bien longtemps. Le genre de peur qui te serre à la gorge avant même que les mots ne fusent. Le lieux où je vis respire en suspens, comme un souffle retenu trop longtemps. La colère qui émane de lui est imprévisible, violente destructrice.

J'arrive devant le véhicule d'Ares, celui ci m'invita à y monter.

- Bon... ça fait bizzare de se retrouver comme ça dans ma voiture, comme il y a de cela quelques mois...

- dis moi la vérité Ares je t'en prit

- les femmes dont ton père t'a parlé. Il ne t'a pas tout dit il y a un contexte. Ces femmes, elles étaient des immigrantes illégaux en provenance du Mexique. Elles ne pouvaient donc pas travailler sans papier. C'est elles qui se sont lancées seules dans la prostitution elles y étaient déjà quand Victor et moi les avons rencontrées. On a fait que les embaucher, on avait une partir de leur gain et en échange on les protégeaient pour qu'il ne leur arrive rien. C'était toujours mieux plutôt qu'elles n'aient personne et qu'elles prennent le risque de se faire enlever par un client.

Après avoir écouté attentivement ses explications, je resta muette, 2 minutes, 5 minutes je ne sais plus. Je devais poser les pours et les contres, de ce qu'il avait fait était vraiment mal ou si il était excusable. Après tout il ne les a pas incitées, elles s'y sont mises toutes seules il a été leur employeur si je puis dire...

- Mon ange ? M'interpella Ares en mettant la main sur ma cuisse

- j'entends ce que tu me dis Ares. Mais notre relation est trop toxique et tu le sais... Et puis y'a mes parents, comment ferait-on si ils découvrent qu'on recommence à se fréquenter ?

- tu as découvert comment ils l'avaient appris ? Et puis qu'est ce que ça change pour eux merde faut qu'ils te laisses vivre !

- Non pas encore il faut que je mène ma petite enquête. Mon père voit cela comme une trahison à son égard, de sortir avec l'homme qui l'a trahi...

- détend toi mon ange...

Ares remonta sa main sur ma cuisse, passant en dessous de ma jupe bleu marine.

- putain j'aime cette jupe que quand je peux te l'enlever...

Sa poigne sur l'intérieur de ma cuisse gauche se faisait de plus en plus pressante et forte.

- tes a moi bordel t'imagines pas la rage que j'avais en te voyant avec Jayden...

- Arrête de vouloir me posséder... lui déclarais-je dans un gémissement haletant. Nous sommes toxiques entre nous. Toi car tu m'aimes comme une possession, moi car je t'aime comme une figure paternel que je n'ai jamais eux. Ça ne peut pas marcher...

- et si on essayait quand même ?

Je l'embrassa pour toute réponse.

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Coucou mes stars 🌟
J'espère que ce chapitre vous aura plus (vous pensez quoi des réconciliations entre Ares et Jemma ?👀)

Jockeria🌷

Teacher's pet Où les histoires vivent. Découvrez maintenant